Les premiers à passer devant elle furent les enfants. Des humains comme vous et moi en apparence mais en les observant avec minutie, elle pût discerner des pieds beaucoup plus grands que les nôtres. Leur teint blafard était une différence de plus. Les enfants la regardaient d’un œil curieux et continuaient leur chemin, pressés par le pas des adultes. Ceux-ci continuèrent leur marche, sans même un regard, comme s’il était parfaitement normal qu’une humaine traîne ici. Décidément, je ne les comprendrai jamais. Voyant quelque chose qui semblait être une litière entourée de gardes, elle se cacha derrière un mur, entre deux allées de maisons. Elle observa le cortège arriver sur elle. Apeurée, elle se recroquevilla derrière le mur et se fit la plus petite possible. Ils tournèrent à l’angle de la rue, sans faire attention à elle.
Curieuse et voyant qu’on ne lui prêtait aucune attention, elle s’engouffra à son tour dans la rue. Elle les suivit jusqu’à l’orée d’une forêt. Elle n’aurait pas imaginé passer si vite de la ville à la nature. Elle s’arrêta à quelques mètres de l’assemblée qui s’était formée. Les personnes qui portaient le brancard le déposèrent sur le sol et s’en éloignèrent de quelques pas. Tout à coup, comme sorti des profondeurs de la forêt, un chant puissant tel un canon entamé par une seule personne, la fit écarquiller les yeux. Il faudra qu’elle s’y habitue. Le chant continuait de résonner à travers les corps quand soudain, une femme sortit de la litière et hurla en direction du bois : STOP
La voix se tut. Dans un silence absolu, la femme s’approcha des arbres. Tous les gens attendaient le verdict. Le silence n’était plus tout à fait entier ; il régnait sur ce chemin un murmure pesant, pourtant à peine audible. Les paroles de la femme résonnèrent dans les esprits comme à chaque foi depuis des années. Il était le même, rien n’avait changé. Mon cœur se serra, les espoirs engloutis par les mots, prononcés solennellement. L’assemblée se dispersa progressivement, le visage éteint, laissant la jeune fille perplexe. Elle resta assise un moment, perdue dans ses songes. Il faut dire qu’elle en avait vécu des choses ces derniers temps et cette après-midi n’en n’était pas des moindres. Je me posais plein de questions sur elle, elle qui était notre unique espoir, notre sauveuse avait dit Farmia.
La seule chose que j’avais pu découvrir d’elle était son prénom : Maya. Farmia l’avait prédit. Cette jeune fille était promise à un avenir incroyable et je veux bien la croire mais pour l’instant, rien ne me laisse envisager qu’elle aie quelque chose de plus que les autres . En la regardant, assis devant elle, je compris que c’était cela ma différence, je pouvais l’observer sans qu’elle me voit, c’était étrange. Je n’y avais jamais réfléchi auparavant.
La voyant se lever puis se diriger une fois de plus vers la forêt, je me reprenais et me dis que c’était sûrement le moment d’intervenir.
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Maya / En pause (en attente d'inspiration fantastique :p )/
Ficção CientíficaMaya, notre seul espoir, la seule qui peut nous sauver, nous rendre Blendya. La dernière de la lignée...