Chapitre 9

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  Le repas avalé, je l’entraînai vers une rivière à quelques centaines de mètres de la cabane. L’air y était frais, pur. Le chant des oiseaux était enivrant ; le bruit de l’eau, apaisant ; la chute, captivante. Au bord de l’eau se trouvait un gros rocher plat. Nous nous assîmes dessus afin de profiter du paysage et nous reposer. La laissant dans ses pensées, je réfléchissais à une solution pour retourner dans notre terre d’accueil mais surtout, un moyen de ramener Maya sur terre. Il fallait absolument que nous arrivions à quitter Blendya et le plus vite serait le mieux.

Une feuille se déposa au creux de ses mains, attirant son attention. Elle plongea son regard dedans comme si il s’agissait de quelque chose de spécial. Ce n’était pourtant qu’une feuille. Elle resta encore longtemps dans ses pensées, allongée, les mains croisées derrière la nuque, à regarder le ciel.

« Je vois un cheval. Et toi ?

-         Pour moi, ce nuage représente plutôt un château.

-         Ah bon ? Et celui-là ? Un arbre.

-         Moi, une pensée.

-         Une horloge.

-         Pour moi c’est une poupée. »

Nous continuâmes un long moment ces suppositions quand à la forme des nuages. C’était amusant de voir que nous ne pensions pas du tout aux mêmes choses. La chaleur commençait à se faire sentir. En effet, le soleil avait tourné et nous étions en plein soleil. Je la voyais observer l’eau avec une grande attention. Je lui proposai :

« On va se baigner ? »

Je n’attendis pas sa réponse et me jetai à l’eau. Elle me rejoignit quelques instant plus tard. Les vêtements trempés collaient au corps mais c’était tellement agréable de sentir la fraîcheur de l’eau délier nos membres meurtris par nos efforts. L’eau était d’une clarté surprenante. Elle en était stupéfaite. Elle l’avait toujours été, claire et limpide comme de l’huile.

Après une bonne baignade, je sortis. Je la vis plonger puis remonter, plusieurs fois d’affilé.

« Que fais-tu ?

-         Je regarde les cailloux. »

Si elle aimait cela je n’allais pas l’en empêcher mais je ne m’enlevais pas l’idée que c’était bizarre. 

Peu à peu, la chaleur se fit moins présente et nous indiqua qu’il était temps de rentrer. Nous prîmes notre temps afin de profiter à la fois des dernières lueurs du jour et de la nature qui nous entourait. C’était magnifique. Nous pouvions observer le coucher du soleil qui se déroulait droit devant nous. Quand nous arrivâmes devant la cabane, il faisait nuit.

Elle refit griller de la viande, comme le repas précédent et nous allâmes à l’intérieur. L’air était chaud, agréable, l’ambiance conviviale.

Pendant toute la soirée, nous parlâmes de tout et de rien. Elle me montra un jeu avec des cailloux et un morceau de bois. Il consistait à faire passer les cailloux un par un sur la planche, sans les faire tomber. Ce n’était pas ma tasse de thé mais voyant qu’elle appréciait beaucoup ce jeu, je fis un effort et continuai.         

Maya / En pause (en attente d'inspiration fantastique :p )/Où les histoires vivent. Découvrez maintenant