Chapitre 3

2.8K 278 10
                                    

Mon médecin sortit enfin de cette chambre et m'annonça :

_Elle va mieux maintenant. Aucun organe n'a été touché et grâce à toi, elle n'a pas perdu beaucoup de sang.

_Merci mon ami.

Il inclina sa tête comme réponse, puis me tendis une feuille écrite avec leur écriture de charabia.

_Les conditions dans lesquelles ils doivent être prises sont notés.

Je le remerciai d'un sourire et il s'en alla après avoir reçu sa paye. J'entrai dans la chambre sans toquer, sachant d'avance qu'elle doit être entrain de dormir. Je refermai la porte derrière moi et avançai vers le lit.

Elle y était couché, endormie. Sa longue chevelure rousse était éparpillée sur le lit. J'eus enfin l'occasion de voir chaque trait de son visage. Ils étaient fins et semblaient être d'une infinie douceur. Je ressentis une déception de ne toujours pas voir ses yeux, car elle s'était évanouie bien avant que je l'emmène dans la voiture.

Elle était maintenant vêtue d'un bas de pyjama et d'un débardeur. J'allai m'en aller quand je ramena mes yeux sur ses épaules. Elles avaient chacune des cicatrices. Les cicatrices semblent être des traces de ceintures et je me doutais bien qu'il y en avaient d'autres.

Curieux, je m'approchai encore plus et soulevait son débardeur jusqu'au niveau de son thorax. Son buste presque entier était couvert de cicatrices, anciennes comme récentes.

Je sus avec colère qu'elle a été frappé. Je serrai les poings. Je déteste qu'on s'en prenne à une femme. Pour moi, un homme qui le fait, n'est qu'un lâche.

Je sortis précipitamment de la chambre avant d'y casser quelque chose et je passai par le salon, où j'entendis des rires d'enfant.

Je m'y arrêta sur le seuil et vis ma sœur qui jouait avec Jamie. Ce dernier riait aux éclats aux chatouillements que lui procurait ma sœur, et cette vue réussie à me détendre un peu face à cette vue. Elle me rappelait quand ma mère jouait avec ma sœur.

Un soupir attristé franchi, sans que je ne le veuille, mes lèvres à ce souvenir parmi tant d'autres.

La sonnerie d'un téléphone me sortit de ma transe, c'était celui de ma sœur. Je la vis se lever pour aller le prendre sur la table basse et un sourire éclaira son visage quand elle regarda sur l'écran. Rapidement, elle accepta l'appel et colla le téléphone à son oreille, toujours le sourire aux lèvres.

Quelques secondes plus tard, je vis ses joues se teintées de rouge,  son sourire devint timide, ses yeux devinrent fuyants et je remarquai qu'elle triturait sa chevelure avec son doigt.

Oh oui, elle me cache quelque chose.

2. Le reigne d'un roi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant