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Une semaine déjà que des lettres sans intérêt défilaient sur notre bureau. Je triais celles-ci d'un air las, quand soudain une enveloppe retint mon attention. Rien de bien étrange, une enveloppe blanche, un timbre rouge, mais au dos, elle était frappée d'un sceau !
Ce type de fermeture était plutôt inhabituel pour notre époque. Bien que distinctes, il m'était impossible de reconnaître les armoiries gravées dessus.

- Bailey ? Bailey ! Vous allez vous réveiller nom de Dieu ! Continuez de trier.
- Bien commissaire !

Le fait est que, absorbée par la lettre, je n'avais pas bougé depuis plusieurs minutes. De plus, je l'avais placée devant mes yeux pour bien l'observer, ce qui pouvait me donner un air assoupi et profondément idiot.
Je sais, je sais qu'il faudrait remettre la lettre au commissaire Janvier ou à un agent ! Mais très honnêtement il m'énervait légèrement avec ses grands airs méprisants. D'autant plus qu'il n'avait toujours pas compris la notion de stagiaire.
C'est pourquoi je fis le choix, certes risqué, mais très excitant de garder la lettre pour moi.

Les heures s'écoulèrent, et avec quelle lenteur !
Lorsqu'enfin je franchis la porte de la maison chaleureuse et que je pus me poser dans le rocking chair à côté de ma fenêtre, je sortis l'intrigante enveloppe.
Peut-être devrais-je au moins en parler à Charles ? Non, de toutes façons on ne s'était absolument pas adressé la parole depuis plusieurs jours et il n'est pas mon ami. Malgré ses airs hautains et son côté narcissique il semblait gentil.Et puis je suis peut-être un peu dure avec lui.
En plus... mince !
La lettre, je devais l'ouvrir !
Munie de l'enveloppe, je tranchais le sceau d'un coup d'ongle. J'en sortis un papier blanc, décoré d'une écriture fine et serrée.
M'enfonçant un peu plus dans ma chaise, je commençai la lecture...

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