L'explication (Chapitre8)

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Super, je vais maintenant subir un interrogatoire complet de la part de Annabelle Chelder. Je sens que cette pénible journée ne fait que commencer...

Non mais pourquoi toujours les toilettes, à croire qu'il y a écrit sur la porte "lieu de rendez vous d'Elena".

-Maintenant qu'ont est seules, on va pouvoir discuter toutes les deux m'explique t-elle avec son air curieux n'ayant pas quitté son visage.

-Oh tu sais, c'est rien, ma mère est juste très autoritaire essayais-je de la convaincre pour lui faire oublier ses doutes.

-Alors là non, je vais parler moi à ta mère tu vas voir, d'où elle te puni comme ça sans raison apparente, t'inquiètes pas qu'elle va m'entendre commence t-elle à s'énervé.

Ouille, si je la laisse avec ma mère il y aura des dégâts et pas du côté de ma mère. Bon je n'ai plus qu'à changer de sujet même si  je sais que je vais quand même avoir un interrogatoire mais sur un autre sujet et c'est déjà ça de gagné.

-Je me pose une question, tu pourrais me montrer le panneau où il y a écrit que les toilettes est mon lieu de rendez vous attitré lui demandais-je en faisant style que cette question me préoccupait vraiment.

-Oui, non mais attend, comment ça les toilettes ton lieu de rendez vous explique moi s'il te plait me demande t-elle les étoiles plein les yeux d'avoir enfin sa curiosité d'apaiser.

Et comme prévu elle ne se soucia pas du changement de sujet mais plongea la tête la première dans mon "piège".

-Ah je t'avais pas dit, pourtant je pensais fis-je semblant de remarquer. Alors en faite il y a un gens qui m'a entraîner dans les toilettes et c'est pour ça que je t'ai dit ça.

-Erreur 214, tu blagues j'espère, non c'est pas possible t'as pas réellement suivi un garçon dans les toilettes tente t-elle de se rassurer. ELENA EST CE QUE TU TE REND COMPTE DE CE QUI AURAIT PU T'ARRIVER me hurle t-elle lorsqu'elle compris que mes dires n'étaient pas des mensonges.

-Arrêtes de crier s'il te plait et écoute moi, il ne s'est rien passé dans les toilettes et puis je n'aurait pas suivi cette personne si je n'avais pas un minimum confiance en elle lui avouais-je calmement. Et de toute façon, je sais me défendre donc zen.

-Mais même si tu sais te défendre on sait jamais s'il n'y avait pas quelqu'un de caché, il faut se méfier de tout dans ce monde de psychopathe, il y a des gens assoiffés de sang me prévins mon amie tel une mère.

Oh Anna tu ne penses pas si bien dire, et si tu savais que tu étais justement dans la même pièce qu'une de ces personnes assoiffées de sang. Je pense que dans ce cas tu serais déjà à l'autre bout du pays à l'heure qu'il est, mais bon vaut mieux qu'elle ne sache rien. Que se passerait-il si elle apprenait l'existence de toutes ces créatures dont on entend parler dans les livres, eh bien je préfère ne pas savoir la réponse à cette question. C'est vrai, si tout le monde découvrait notre existence et celle des autres créatures la panique se lirait sur chaque visage et plus personne ne se sentirait en sécurité, mais surtout nous ne serions plus en sécurité car beaucoup d'humains voudraient notre mort.

-Tu te fais des films Anna, sérieusement des personnes assoiffées de sang, tu ne regarderais pas trop de film d'horreur toi lui demandais-je.

-Non je suis simplement l'actualité, et si tu faisais pareil tu ne me qualifierais pas de paranoïaque se brusque Anna en me boudant.

-J'ai jamais dis ça Anna, et tu le sais très bien, je t'ai juste dis d'arrêter de te faire des films et de me faire un peu confiance lui déclarais-je.

-C'est pas que je ne te fais pas confiance Elena, c'est juste que tu est mon amie et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose m'avoue t-elle en baissant les yeux.

-C'est gentil de t'inquiéter pour moi, mais je te jure que je ne risque rien rassurais-je mon amie. Ce serait plutôt à moi de m'inquiéter pour toi, je suis sur que tu ne sais pas te défendre.

Si je sais ça, c'est parce que je l'ai lu dans ces souvenirs, mis à part quelques cours de judo lorsqu'elle était petite, elle ne pratique aucun sport et ne participe à aucun cours d'auto-défense.

La sonnerie nous coupa dans notre discussion.
En arrivant en cours, je commence à me sentir mal puisque aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma petite soeur, je n'arrive pas à m'ôter les images de sa mort.

FLASHBACK

La guerre bat son plein, il ne reste plus beaucoup de vampires. Mes parents ont donc réunit tous les vampires restant avec pour projet d'aller se cacher en Transilvanie.
Nous sommes sur le point de partir lorsque ma soeur part tel une voleuse vers la place du village. Je l'ai alors suivi, elle se rendait à l'église du village.
Ma soeur a toujours cru en Dieu et allait à la messe tous les dimanches malgré les refus de ma mère.

-Mon seigneur, puissiez vous épargner le peu de vampire restant je vous en prie. Je sais que tu nous protège malgré ce que nous sommes, mais je voudrais avoir la confirmation que ma famille va survivre et que nous allons enfin être heureux là où nous partons déclare ma soeur agenouillé en position de prière.

J'étais tellement obnubilé par son discours que je n'ai pas remarqué qu'un homme se rapprochait de ma petite soeur.

-Une vampire, Satan, que fais-tu dans ce lieu sacré s'énerve t-il en avançant vers ma soeur.

Je n'eu pas le temps de réagir que ma soeur avait déjà la gorge empoignée par cet homme qui avait une lueur noire dans le regard.
L'instant d'après il avait sorti un poignard de sa poche, et il lui trancha la gorge sans aucune pitié. Mais il y avait aussi un léger air de pitié dans son regard face au corps sans vie de ma confidente, ma meilleure amie...

Je ne réfléchi pas une seconde et lui sauta dessus, s'ensuit alors un long combat entre ce monstre et moi.
Il allait me tuer mais je repris l'avantage et l'étrangla.
Ses yeux me suppliaient de l'épargner mais la haine que je ressentais pour cette énergumène qui avait oser ôter la vie de ma petite soeur était plus forte que mon bon sens.
Il lui a enlevé ses chances de grandir et de connaître la vie, en plus le jour où l'on devait quitter ce pays monstrueux mais non il a fallu que ce chasseur la tue aujourd'hui, alors que notre liberté n'était qu'à quelques minutes.

Avant de sortir de ce lieu Anaïs est morte, je regarda une dernière fois son petit corps sans vie, ce corps que j'avais porté lorsqu'elle était bébé. C'était une battante, elle a su combattre la maladie, mais il a fallu qu'elle meure maintenant devant mes yeux embués de larmes.
J'aurais entendre cet homme arrivé, j'auraiset put la sauver. A cause de moi elle ne se mariera jamais, n'aura pas d'enfant et ne voyagera jamais comme elle l'avait pourtant rêvé.

Et encore aujourd'hui je m'en veut toujours autant, mes parents ont longtemps essayer de me faire cracher le morceau sur sa mort, mais jamais je n'ai oser leur raconter de peur qu'ils ne me jugent comme le fait Anaïs dans chacun de mes cauchemars.

Repenser à ce jour du 20 décembre 1835 me fait pleurer en pensant que c'est moi qui aurait dû mourir et non elle, elle n'avait que 10 ans bordel. Sa vie n'avait pas encore vraiment commencé, elle était innocente mais il l'a tué.

 

Ma vie de vampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant