OUBLIER - dramione

Chapitre 11

Pour @Enyamand qui a publié des centaines de commentaires (et certains n'avaient aucun rapport avec l'histoire mais je t'en veux pas c'était drôle)

Petit chapitre, je n'en suis pas particulièment fière, la suite sera mieux :)

***

Blaise regarda avec intérêt les photos affichées au-dessus du bureau d'Hermione. L'une d'entre elles attira le regard du jeune homme - elle ne bougeait pas.

- Ce sont tes parents ? dit-il avec désinvolture.

Comme elle ne répondait pas, il se tourna vers elle. Elle avait baissé les yeux vers son matelas et son menton tremblait un peu.

- Hé ! dit-il doucement en s'approchant d'elle. Qu'est-ce qu'il y a ?

Il s'assit sur le lit à côté d'elle et la tira par l'épaule pour qu'elle s'appuie contre lui. Il sentit une larme traverser sa chemise.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il encore plus doucement.

- J'ai..., grommela-t-elle.

- Quoi ?

- J'ai tué mes parents, avoua-t-elle en baissant encore plus la tête, totalement honteuse et alors que ses larmes commençaient à couler plus fort.

Blaise était abasourdi ; il ne comprenait rien de ce qu'elle disait. Comment avait-elle pu "tuer" ses propres parents alors que sur la photo ils avaient l'air si soudés et aimants ?

- Quoi ? redemanda-t-il.

- J'ai... renifla-t-elle. Fait le sortilège..

Elle éclata en sanglots et eu de terribles spasmes pendant quelques minutes. Blaise ne dit rien et resserra son emprise autour d'elle.

Puis elle se leva et partit fouiller dans sa salle de bains. Elle revint avec un petit coffre en bois qu'elle tendit à Blaise sans un mot.

Le jeune homme l'ouvrit délicatement et en sortit plusieurs parchemins. il lut le premier - l'annonce de la mort des parents de la brune - puis il la regarda avec effroi.

- Pourquoi... ? fut tout ce qu'il parvint à dire.

- Pourquoi j'ai lancé ce sortilège à mes parents ? Pour les protéger, pour ne pas qu'ils soient reliés à moi. Mais au final ça les a desservi, dit-elle d'une voix enrouée entre deux sanglots.

Puis elle se leva, tapa avec force dans son matelas, puis se tourna vers Blaise et cria plus fort que la Grosse Dame n'aurait jamais pu le faire :

- J'ai tué mes parents Blaise ! Je suis un monstre ! J'ai tué mes parents, et maintenant je n'ai plus personne ! J'ai-tué-mes-propres-parents !

Sa voix se brisa. Elle avait les cheveux en bataille, les joues plus rouges encore et ses yeux larmoyants lançaient des éclairs en guise d'appel au secours. Blaise ne put s'empêcher de se demander si la pièce était insonorisée, ou sinon sa bande d'amis limités allait rappliquer d'un moment à l'autre et l'accuserait à coup sûr.

Hermione se sentait mieux. Enfin, elle était toujours aussi triste, et en colère contre elle-même, et elle s'en voulait toujours énormément, mais elle avait déversé sa haine et sa rage, sa solitude et sa dépression, sa douleur. Elle se rendait compte que c'était de ça dont elle avait besoin quand elle était submergée par tout ce qui lui arrivait : elle explosait. Quand elle faisait le trop plein, il fallait que ça sorte. En fin de compte, elle ne se sentait pas mieux - tout ce qu'elle avait laissé sortit était bien resté en elle - parce qu'elle se sentait aussi mal d'avoir crié sur Blaise qui était très compréhensif - un vrai amour - avec elle. Mais ça lui avait fait du bien. Vraiment beaucoup de bien.