Précédemment:
Dalya accéléra vivement le pas, suivie par la Faucheuse. Leurs pas résonnèrent sur le chemin en pierres qui s'étendait encore à perte de vue. Loin devant. Toujours plus loin.
Vers le manoir.***
Une lame aiguisée se planta brutalement dans une cible rouge et noire. Cette dernière, accrochée à un mur sombre couvert de briques de la couleur de la cendre, trembla lorsque le couteau perça sa surface immaculée. Celui-ci rejoignit deux autres de ses frères, plantés dans l'une des zones rouges qui brillait comme un soleil. Un adolescente aux cheveux aussi blonds que les blés plissait les yeux avec concentration en parcourant fixement la cible étrange.
Lorsque nous parlons de cibles, la majorités des humains songent à ce morceau de papier si vide de sens, avec ses bagues colorées et le nombres de points qu'elles rapportent inséré dans chacune d'elles. L'unique point commun entre les cibles humaines et celle qui distrayaient les Défaillants étaient la couleur rouge qui représentait toujours l'endroit le plus dur à atteindre: le centre de la cible. Le point signant la mort de l'ennemi. Cette couleur était bien le seul point commun que nous pourrions trouver entre les deux cibles. Les cibles des Défaillants avaient une forme humaine, et ne comportaient que deux couleurs. Le rouge pour les zones mortelles, dont le coeur, la tête, ainsi que la fine bande de la trachée, à la base du cou, le ventre, et du noir pour tout le reste. La jeune fille lança son dernier couteau sans tressaillir une seconde, et lâcha un regard blasé lorsque son couteau atteignit le coeur pour y rejoindre trois autres couteaux qui s'y trouvait déjà. Elle tourna le buste vers un garçon d'environ son âge, assis grossièrement sur un canapé noir un peu plus loin, ses deux jambes posées sur la table devant lui. Celui-ci avait le nez plongé dans un vieux livres aux pages cornées où il écrivait frénétiquement sans prêter attention au reste du monde, ni au son des couteaux touchant inlassablement leur cible.- Encore dans le mile! Lança la blonde d'un air supérieur.
Celle-ci guetta une quelconque réaction venant du garçon écrivant inlassablement dans son journal, en vain. Vexée, elle se racla la gorge, espérant que cela pourrais lui donner envie de s'intéresser à elle. Raté, encore une fois. N'en pouvant plus d'être ignorée, elle l'interpella:
-Ayden! Je te parle!
-Mh? (Le Garçon délaissa son journal intime quelques secondes et porta son attention vers celle qui l'interpellait d'un air contrarié)
L'adolescente avança lentement vers un des canapés voisins à celui du garçon désintéressé et s'assis sur l'un des accoudoir en lui répondant mollement:
- Rien, laisse tomber. Je m'ennuie, c'est tout. Il n'y à plus rien à faire au manoir, et ça fait dix siècles que nous n'avons pas eu de missions digne de ce nom!
- Arrête de te plaindre, Emmy. On est toujours mieux ici que dans l'Abîme. Tu n'as qu'à aller jouer aux billes, si tu t'ennuie tellement.
- Arrête de te moquer de moi! ( Emmy se tourna brusquement vers la cible, leva ses mains avec grâce, et, en un mouvement bien calculé, la fit disparaître en un mouvement. Les couteaux plantés dans celle-ci s'écrasèrent sur le sol en un fracas sans nom )
- Non, c'est beaucoup trop amusant.
Emmy posa ses yeux d'un bleu d'azur sur le journal qu'Ayden tenait entre ses mains.
- Je ne vois pas ce que tu trouve de drôle à écrire dans un bouquin que personne ne lira jamais toute la journée.
- Et moi je ne vois pas ce que tu trouves de drôle à venir me parler alors qu'il y a tellement de choses plus intéressante à faire. Jouer aux billes, par exemple.
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Défaillants.
ParanormalAyden, 20 ans, imprévisible, froid, sarcastique et solitaire est un Défaillant. C'est sur ces larges épaules que repose l'équilibre du monde. Le devoir d'emporter les âmes humaines dans l'haut-delà est imprimé en son coeur. Cependant, lorsque sa rou...