Manipulation [JIN]

Elle (11)

Pour la troisième fois consécutive mon téléphone sonne. Je soupire et me résigne enfin à répondre.

Au même moment la porte s'ouvre d'un geste brusque.

J'ouvre difficilement les yeux, et les referme aussitôt en apercevant James devant moi.

Il ne me laisse pas le temps de parler qu'il entame la conversation.

« - Tu es en retard pour ton maquillage.

- De quoi tu parles ?

- Ton interview pour Vogue est aujourd'hui »

Et merde.

J'ai tellement consacré de temps à mon travail que j'ai oublié ce magazine.

Évidemment je n'ai donc pas pu préparer ce que j'allais dire.

Super.

Je lui dis de s'en allez tout en évitant soigneusement de croiser son regard.

Je m'étire et m'amuse à faire craquer mes cervicales.

Une fois préparée j'avale un verre de jus d'orange et donne les indications de la journée à mon bras droit.

« - Je n'ai pas besoin de réexpliquer ? De toute façon je n'ai pas le temps, si tu ne sais pas gérer un problème tu n'es pas digne de ton poste.

- Je peux quand même savoir une chose ?

Je pose mes lunettes de soleil sur mon nez et me retourne vers lui.

- Quoi ?

- Pourquoi tu es distante ? Tu ne me regardes même pas dans les yeux.

- Parce que..

- Parce que ?

- Je suis Fallon Carrington, voilà pourquoi je changes d'humeur tout le temps. Allez maintenant va travailler t'es déjà payé plus que ce que tu ne mérite. »

Je fais volte face et marche jusqu'à ma limousine.

Le chauffeur m'ouvre la porte. Je n'avais jamais fais attention à lui, il est plutôt beau garçon.

Heureusement que je ne l'ai pas licencié la dernière fois.

Une fois à l'intérieure je ne perds pas mon temps.

« - Dites moi, vous êtes libre ?

- Vous pouvez m'appeler à n'importe quelle heure je vous conduirez à n'importe quel endroit madame.

- Je ne parlais pas de ça.

Il fronce légèrement les sourcils comme s'il ne comprenait pas où je voulais en venir.

Je parlais niveau sentiments, amour, niveau sexe quoi !

Il manque de s'étouffer et articule quelques mots.

- Je suis marié madame.

Et bien, ça faisait longtemps qu'on me l'avait pas faite tiens.

- Faites attention à la route.

- Bien madame. »

Entre l'autre imbécile, qui, comme je l'avais prévu ne se souviens de rien et le chauffeur, je me demande ce que j'ai fais pour mériter cela.

Je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux toute a l'heure.

Il a quand même osé me demandé ce que j'avais comme problème. Il a de la chance que j'ai une réputation à tenir, sinon j'aurais jeter mon magnifique talon sur son visage tout aussi charmant.