Chapitre 1

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Ladybug se précipita dans une ruelle sombre, se glissa à la hâte derrière une benne à ordure alors que son miraculous bipait une dernière fois. A peine dissimulée, elle redevint Marinette...

« Ouf ! J'ai eu chaud cette fois, ma Tikki ! »

Son kwami lui sourit avec tendresse, se frotta contre sa joue et se glissa dans le sac qui ne la quittait jamais, où Marinette prenait soin de toujours laisser un cookie ou deux.

Tikki raffolait des sucreries et plus particulièrement des cookies que Sabine, la mère de Marinette confectionnait.

Marinette s'étira, puis vérifia que la voie était libre avant de sortir de la ruelle tranquillement. Cette fois, elle ne s'était pas trop éloignée du collège et elle pourrait rejoindre son prochain cours sans trop de retard.

Elle comptait sur Alya – sa meilleure amie – pour la couvrir et récupérer ses affaires.

La jeune fille soupira, pensant que la vie serait bien plus simple si elle n'avait pas à se justifier pour ses multiples absences et retards ! Bien que le collège soit devenu beaucoup moins strict sur les présences des élèves depuis l'apparition des premiers « akumatisés », elle se faisait souvent reprendre par ses professeurs.

Marinette n'était pas une jeune fille du matin. Depuis des années, elle avait du mal à s'éveiller, surtout après avoir passé sa soirée dans un élan créatif. Ses parents avaient bien tenté de l'obliger à se coucher plus tôt, ou à l'empêcher de s'adonner à ses loisirs le soir, mais ils s'étaient vite rendus compte que leur fille avait besoin de ces moments dans son monde à elle pour se sentir bien. Ils avaient fini par s'en faire une raison, tant que les notes de leur fille resteraient bonnes.

Jetant un coup d'œil à sa montre, Marinette accéléra. Elle était à l'angle du collège, et il lui restait quelques minutes à peine pour rejoindre sa salle de classe.

Sa maladresse légendaire frappa encore, alors qu'elle se mettait à courir pour entrer dans le collège. Elle entra sèchement en contact avec quelqu'un et se retrouva par terre.

Agacée, elle grogna, quand une main entra dans son champ de vision.

Elle leva la tête et vira instantanément au rouge brique en rencontrant deux yeux verts, qui la fixaient d'un air inquiet.

« - Marinette, ça va ? Tu n'es pas blessée?

-Ahhh ! Ad... Adrien ! » Bégaya la jeune fille paralysée

Comme à chaque fois qu'elle se retrouvait face au beau blond qui occupait toutes ses pensées, la jeune fille était littéralement pétrifiée, incapable d'aligner deux mots cohérents.

Elle saisit la main tendue en rougissant encore plus – prenant une belle teinte rouge brique. Elle inspira profondément, ferma les yeux et débita à toute vitesse sans respirer : « ça va ! Merci de m'avoir aidée » avant de s'enfuir en courant vers sa salle de classe.

Le jeune homme la regarda partir, un sourire amusé sur les lèvres, se frottant la nuque un peu perplexe.

Sa jolie camarade était une véritable énigme pour lui. Tantôt maladroite au possible, tantôt courageuse et volontaire, elle changeait de personnalité en permanence, étant totalement imprévisible. Elle était toujours d'humeur joyeuse, elle passait comme une tornade, semant rires et catastrophes sur son passage.

Même si les pensées du jeune homme étaient tournées vers une certaine héroïne, il tentait souvent de se rapprocher amicalement de Marinette. Mais celle-ci semblait incapable de lui parler normalement. Elle rougissait, bégayait, et n'arrivait pas à parler de façon cohérente.

La révélationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant