Treizième Page |M|

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Si je me souviens bien la première chose qui m'avait supris était de dormir dans un lit plutôt douillet. Il y avait en fond un bruit dérangeant mais rien d'autre. Ah si je me souviens, j'avais eu mal au bras comme si quelques chose était rentré dans mon bras et je sentais un poid sur mes deux jambes.

J'avais ouvert mes yeux et essayait de me relever, il y avait quelqu'un couché sur mon lit avec les yeux humides. Ses cils étaient collés à cause des larmes. Et oui, c'était encore toi, encore et toujours toi. Cette personne qui me hante et me suis partout. Celle qui me sauve, qui me refait vivre pour mieux me tuer, me détruire après.

Tu étais là entrain de dormir paisiblement dans cette chambre d'hôpital où j'étais. Je parle bien de toi, Kageyama.

Est-ce que tu m'avais pardonné ? Est-ce que tu voulais t'excuser ? Est-ce que tu étais là pour te moquer ?

Je ne sais pas et je n'avais pas envie de savoir. Moi je ne m'étais pas pardonné et à l'heure où j'écris non plus, mais dis moi, pourquoi diable étais-tu là ?

Rien que dit penser les larmes coulent de joie et de tristesse, ce jour là aussi j'ai pleuré. Je tirais sur mes cheveux pour m'empêcher de crier. Qu'avais-je fais déjà ? J'ai vécu. J'ai vécu des tonnes de chose et maintenant une envie encore plus profonde pour moi de partir était là. Partir loin, un endroit sombre où je pourrai me fondre avec toutes ces pourritures, cacher mes côtés affreux.

Petit à petit tu te réveillais, frottant tes yeux avec tes deux mains en baillant et t'étirant. Tu tournais ta tête vers moi et tu m'as vu les yeux rouges de tristesse. Tu sautais dans mes bras et je posais ma tête sur ton épaule.

Ce que j'avais aimé ce moment mais mainte- nant que je sais comment ça se termine j'ai plus peur qu'autre chose en y repensant. C'est pour toi, la personne qui me lit qur je me torture l'esprit pour poser des mots sur mon ressentis.

Une fois nôtre câlin terminé, tu te rassis et une infirmière était rentrée au même moment. Elle me sourit et vit que tu étais tout content. Une atmosphère chaleureuse, ce que j'aimais ce genre d'atmosphère. Maintenant plus trop. Encore et pour toujours la même chose.

L'infirmière prit mes constantes et me rassura en disant que je pourrai partir ce soir.

- E-écoute Hinata... Je-...
- Ne t'excuses pas s'il te plaît c'est pas du tout ton style. Je ne veux pas que tu t'excuses car moi je ne te pardonne déjà pas.
Encore un mensonge, toujours des mensonges rien que des mensonges.
- Très bien... Mais sache que je regrette mes paroles. J'ai été bête de te dire tout ça alors que je savais que tu vivais des choses affreuses.

Le silence s'était installé, on se regardait dans les yeux pendant quelque minutes. Puis Kageyema eut une petite lueur dans les yeux.

Ah oui c'est vrai ! J'ai appelé ta mère pour qu'elle connaisse ton état. Elle a dit qu'elle viendrait te chercher.

Et dire que je me pensais en sécurité dans cet hôpital que voilà que la Reine des fourmis sort de sa fourmilière. J'étais devenu tout pâle et je me sentais paniqué. Pourquoi moi ?J'avais réussi à l'éviter maintenant voilà qu'elle revient me hanter.

Kageyama me regardait et il se rapprocha de moi pour poser son front sur le mien.

- Kag-... Kageyama...?
- Détends-toi, je viens dormir chez toi ce soir. Tout est prévu, tout ce qui compte c'est que tu ne dois tenir que quelques jours. Encore cinq jour à tenir et tout est terminé, Sh-... Shoyo !

Il avait prononcé mon prénom, la façon dont il le disait chatouillait agréablement mes oreilles. Il me regardait les yeux qui souriaient pour lui. Il était vraiment beau comme ça, il dégageait une aura agréable qui petit à petit m'avait apaisé. Lorsqu'il vit que mes traits s'étaient détendu il se rassit, et un calme plaisant s'installa.

On avait discuté pendant des dizaines de minutes, et je me sentais à l'aise. Cela avait effacé mes pensées noires pendant quelques minutes.

Vers dix-huit heures trente, on toqua à la porte c'était une infirmière accompagné d'une femme que je ne connais que trop bien.

Elle avait des longs cheveux roux aux pointes blondes qui descendaient jusqu'à ses hanches. Elle était habillée d'un mini short noir et d'un t-shirt blanc. Elle tenait dans sa main droite sa veste en cuir noire. Ma mère a toujours été magnifique, belle, charmante, agréable à regarder.

Cependant je n'étais pas la personne qu'elle désirait. J'étais juste une erreur, c'est pour ça que Natsu est née. Natsu était son parfait sosie, elle était vouée à un avenir radieux dans le monde du mannequinat, et moi je n'étais que l'aîné qui n'a pas eu de chance car il était un peu trop rebelle. Je ne voulais pas devenir danseur, je voulais faire du volley ! Devenir une star du sport, mais ma mère n'était pas du même avis et elle fit tout pour m'empêcher d'y arriver.

Elle s'approchait de moi et je voyais dans son regard l'énervement. Elle m'en voulait d'avoir gâché sa précieuse journée pour la forcer à parcourir tout Miyagi pour venir me chercher. Soudain elle s'apprêtait à me crier dessus mais elle se ravisa.

Elle tournait sa tête vers Kageyama et lui souris avant de jouer la gentille maman aimant son fils.

Elle me prit dans ses bras et faisait semblant de s'inquiéter.

- Ce que tu m'as fait peur Sho-chan ! Il ne faut pas jouer les forts quand on est fatigué ! Allez prépare tes affaires nous rentrons à la maison. Et encore merci de m'avoir appelée Tobio-kun.
- Hein... Euh de rien !
Je me levais à contre cœur et regardait Kageyama dans les yeux. Je lui suppliait du regard de ne pas me laisser seul avec cette folle.
- M-madame Hinata !
- C'est Mademoiselle Hayashi.
- Mademoiselle Hayashi, est-ce que je pourrai dormir chez Shoyo...?
- Shoyo doit se reposer.
- C'est pour un devoir d'anglais !

L'anglais, pour ma mère était la langue qui ouvrait toute les portes vers l'étranger. Alors il est évident qu'elle souhaite que j'ai de bonne note dans cette matière et franchement je m'en sors pas mal.

Elle acquiesça et Kageyama était parti pour aller chercher ses affaires, une infirmière était venu me débrancher et je pus me rhabiller et partir avec ma génitrice. Elle signa l'attestation de sortie et nous partîmes dans la voiture.

Elle démarra et je sentais que ce soir je ne dormirai pas sur mes deux oreilles.

- Tu peux m'expliquer Shoyo.
- C'est que...
- Je pars une semaine et tu te retrouves à l'hôpital. Quel fils ingrat tu fais ! Tu crois que j'ai dut payer combien les frais d'hôpital ?! Hein ?! Réponds moi quand je te parle Shoyo.
- Euuh... Je... Je n'ai pas fait exprès...
- Et tu crois que je n'ai pas fait exprès de faire naître ? Tu crois que tu es né pour me faire payer des frais d'hospitalisation ?
Elle s'arrêtait au feu rouge et tourna sa tête vers moi.
- Soit un peu comme ta sœur et écoute ta mère les yeux fermés. Elle au moins elle fait ce que je lui demande. Ton rêve à beau être beau, si ton corps ne suit pas, tu es voué à un échec cuisant qui te détruira plus qu'autre chose.
- M-mais, le tournoi approche et on battera Aoba Josai ! On ira au national !
- Ils iront, toi, tu resteras à la maison.
- Qu-...
- Et on va reprendre les cours de danse. Toi et Natsu allez devenur ce que je n'ai pas ou être. Ne crois pas que tu as ta propre personnalité. Tout ce que tu es tu l'es grâce moi. Vous n'êtes que des sosies de moi-même.
- M-mais.
- Tais-toi et acquiesce.
- Oui maman...
- C'est bien.

On arriva à la maison je descendis lentement et monta dans ma chambre. Je déposais mon sac de cours et je réfléchissais. Qu'est-ce que je pouvais faire maintenant...
Je suis piégé, sans moi, qui va faire la courte miraculeuse avec Kageyama. Personne. Ils vont retourner au point de départ, je serai encore un poid pour eux.

Contre toute attente ma mère criait mon nom me demandant d'aller ouvrir la porte, il s'agissait de Kageyama accompagné de Natsu chargées de sac.

Elle sautait dans mes bras puis embrassait la joue de notre mère. Kageyama lâchait un léger "Excusez-moi de l'intrusion" et enleva ses chaussures.

- Tobio-kun tu arrives pile poil pour le dîner ! Aller viens assied toi près de Shoyo.

Il s'exécuta et le dîner commença dans le plus grand malaise du monde, même Natsu qui n'a que neuf ans sentait que l'atmosphère était tendu.


L'histoire D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant