Chapitre 11

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« Ce sont les étoiles, les étoiles tout là-haut

Qui gouvernent notre existence »

-William Shakespeare

Le lendemain matin, Cléophée sut que Morad s'était rapproché d'elle durant la nuit lorsqu'elle sentit son souffle dans son cou. Elle se retourna d'un mouvement...pour tomber dans ses bras en hoquetant de surprise. Celui- ci, déjà réveillé, ne put faire autrement que de la serrer contre lui , ce qui finit de réveiller totalement la jeune fille.

- Je dois te présenter des excuses, dit Morad sans la relâcher. Lorsque tu m'as demandé de te raccompagner à Céfir, j'ai été irrité et j'ai réagi impulsivement. Je pensais que tu retournerais à Atlansìa avec moi et j'étais déçu.

Cléophée l'observa pendant un moment et comprit qu'il avait mal interprété ses propos.

- Ce qui s'est passé avec le Flem's m'a ébranlée et j'ai eu besoin de me retrouver dans un endroit familier, expliqua-t-elle. Ce n'est pas parce que je voulais m'éloigner de toi, je voulais seulement m'apaiser après toutes les émotions que je venais de traverser et Céfir m'a paru l'endroit idéal.

Morad hocha la tête, comprenant ce qu'elle voulait lui dire.

- Si c'est du réconfort que tu cherchais, j'aurais pu te l'apporter, dit-il, même si parfois je peux être...

- Ombrageux ? Possessif ? Susceptible ?

Le Semi-Syrès éclata de rire.

- Ma foi, tu as eu le temps de faire la liste de tous mes défauts !

Cléophée se sentit rougir.

- J'ai eu beaucoup de temps ces derniers jours. Amiel et Paige ne se quittent plus.

- Je suppose que c'est difficile pour toi de voir ton meilleur ami te délaisser.

La jeune fille hocha la tête.

- Ne t'en fais pas, dit Morad. Lorsque nous retournerons à Atlansìa, tu seras tellement occupée que tu n'auras pas le temps de t'ennuyer. J'y veillerai.

Elle se demanda si c'était une bonne chose ou pas, et Morad s'en aperçut, car il ajouta :

- Nous travaillerons sur tes pouvoirs, je veux continuer à t'apprendre à nager et j'aimerais que nous...euh... nous tentions de nous rapprocher.

Cette fois, ce fut au tour du Semi-Syrès de paraitre mal à l'aise, ce qui surprit Cléophée, elle qui le trouvait toujours tellement sûr de lui.

- J'avoue que ton planning est tentant, dit-elle avec un grand sourire.

Il la serra davantage contre lui et glissa ses lèvres dans son cou. Puisqu'à Céfir, les nuits étaient glaciales, la jeune Syrès était bien au chaud sous les couvertures, contrairement à Morad, qui avait dormi tout habillé. Il avait gardé son trench et ne s'était pas emmitouflé comme elle. Maintenant que le jour était levé, il faisait beaucoup plus chaud et, d'un mouvement, le Semi-Syrès tira sur les couvertures qui formaient une barrière entre eux. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il s'aperçut que sa compagne était seulement vêtue d'une petite culotte couleur peau et d'un haut qui cachait seulement l'essentiel !

- Bienvenue à Céfir, railla Cléophée, qui n'avait rien manqué de l'ébahissement de Morad.

Celui-ci se reprit immédiatement et l'embrassa en la faisant rouler sous lui. Folle de joie d'avoir retrouvé le Morad impulsif qu'elle avait entrevu à Atlansìa, Cléophée se laissa emportée par la passion. Son amertume disparut et une panoplie de sentiments l'assaillirent : tendresse, amour, bonheur. Morad les détecta tous et, galvanisé, redoubla d'ardeur. Ses caresses et ses baisers firent fondre Cléophée sur place. Elle gémit et serra Morad plus fort pour lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas qu'il s'arrête.

La Saga des Syrès : Dévastation ( tome 3) (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant