Chapitre IX

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Ça ne s'arrête pas🌪

On a donc pris la fuite Nicole et moi de la maison où j'étais retenu prisonnier jusqu'à dans les bois. On courait, courait et puis courait encore,comme si l'on nous poursuivait. Quoi que l'idée était de s'échapper mais il n'était même pas là. Je pensais à son retour, et j'espérais qu'il se mette une balle dans la tête au lieu d'aller à notre recherche. Moi qui avais mal partout, je ne ressentais plus rien. On continuait à courir, on regardait de gauche à droite, sans arrêt, chacun protégeait ses arrières.
Le marathon était long que nous étions essoufflés. On en pouvait plus, c'était plus fort que nous. Sur le chemin, Nicole s'était fait mal en heurtant une pierre et saignait du pied. Fallait donc trouver de l'aide mais il n'y avait personne aux alentours. Tellement épuisés que nous avions décidés de nous arrêter sous un arbre, afin de respirer un coup et réfléchir pour la suite, car courir dans le vide ne nous menait nul part.
- Moi : T'as toujours mal ?
- Nicole : Oui, mais t'inquiète, je peux encore tenir.
- Moi : Parce que tu comptes recommencer à courir ? Le mieux serait de marcher une fois trouvé un plan.
- Nicole : Tu veux que John nous retrouve ?
- Moi : Hmm, pas question. Attends, tu m'as dit tout à l'heure qu'il y avait une route quelque part, tu n'y es jamais allée à pied ?
- Nicole : Il ne me laisse jamais sortir seule.
- Moi : La nuit va pas tarder à tomber et on a toujours pas d'issue.
- Nicole : Laisse moi réfléchir, s'il te plaît.
Pendant que madame réfléchissait, je me suis levé pour visionner un peu mais il n'y avait rien qui pourrait indiquer une sortie d'autoroute ou une route quelconque. J'étais désemparé et j'en avais marre. Trois jours sans travailler, pas de téléphones, aucun moyen de survie ou demander de l'aide. J'avais juste envie de prendre son arme et me suicider, je commençais à penser à cela en la regardant, et subitement elle s'écriait :
- Nicole : C'est bon, je sais par où aller
- Moi : T'en es sûre ?
- Nicole : Suis moi et pose pas de questions, si tu veux t'en sortir.
Nous avons donc repris la route et cette fois-ci, marchand. On essayait de discuter et faire ample connaissance. Elle s'est mit à me relater son histoire. Nicole fut placée en famille d'accueil après l'arrestation de son père, trafiquant et ne pouvait pas rester avec sa mère toxicomane. C'est après avoir obtenu son diplôme en droit, devenue hôtesse de l'air , et obtenu un stage dans une compagnie aérienne, qu'elle fit connaissance de John, durant un vol à destination du Maroc. Et ce dernier lui demanda en mariage six mois après. Etant amoureuse, elle finit par accepter ignorant le pire.
Tout allait si bien entre eux, qu'il lui supplia d'abandonner son boulot afin de former une famille, malheureusement, Nicole avait du mal  à concevoir. Et c'est alors que John devint étrange avec elle. Il quitta lui aussi son boulot de responsable dans un site de location de voitures, et dédia sa vie dans l'alcool et le kidnapping. Il rentrait souvent tard et parfois ivre, il abusait régulièrement d'elle et la frappait comme bon lui semble. Il ne s'occupait plus d'elle telle une femme, l'empêchait de sortir faire des courses, Il l'emmenait que pour passer à l'acte. Elle était sous son emprise et ne pouvait rien faire.A chaque fois, qu'elle a voulu aller voir la police , il lui en empêchait menaçant de la tuer.
Encore pour vous dire mes sœurs, faites attention aux hommes que vous rencontrez. Il y a des  matricés dans ce monde. Notre conversation devenait de plus en plus intéressante et nous avions l'air de bien s'entendre. Elle me plaisait vraiment, qui aurait cru ? fallait bien qu'on me kidnappe pour la connaitre. C'est donc par là que moi aussi, je lui relata un peu sur ma vie, parlant de mes parents avec qui on ne s'entend plus à cause de la femme de mon frère. Elle s'est mit à  rigoler comme une petite fille face à clown, lorsque je lui ai raconté ma réaction face aux mensonges de Mya. Cette sorcière !
C'était assez drôle quand même, mais comme dit le dicton, après la joie vient le malheur. Nous étions là entrain de parler, lorsque soudainement une voix se haussa derrière nous : Nicoooooooooole !    
La chair de poule rien que par la voix.            
Elle sursauta de peur. On se retourne à la fois pour voir qui c'était et là, je vous dis la vérité, je ne sais pas pour elle mais, je me voyais déjà mort. Retour en enfer, les frissons que j'avais, huuuum !
C'était son mari, le fameux John. Comment est-ce possible ? Le diable n'était pas prêt à me laisser tranquille, il a surgit d'un coup et nous a trouvé ? Ou on tournait seulement autour de la maison ? j'étais pas bien, je transpirais et là il nous ordonna de ne pas bouger. Qui allait bouger ? hmmm: Il tenait une arme et un couteau à lance dans ses mains. J'ai commencé à prier dans mon cœur pendant qu'il tournait en rond comme un psychopathe, Puis cria à nouveau "Nicooole"
- John : Pourquoi t'as fait ça bébé ? Pourquoi ?.
- Nicole : Je suis fatiguée, John, je ne veux plus de cette vie.
- John : La feeeeeerme, sale ingrate ! C'est comme ça que tu me remercie après t'avoir sorti de ta misérable vie d'hôtesse de l'air ?
- Nicole : Je ne t'avais rien pourtant demandé et j'ai accepté de tout perdre pour toi. Qu'est-ce que j'en gagne depuis ?
Un insecte passait sur mon pied, alors qu'il était entrain de grimpait mon pantalon, j'ai voulu bouger sans faire exprès.
- John me pointant son arme : Toi, tu restes là !
- Nicole : Laisse le partir et je reviendrai à la maison.
Mais qu'est-ce qu'elle racontait cette là, elle veut vraiment retourner dans cette baraque ?
- John : Tu as couché avec lui ?
- Nicole : Nooon, qu'est-ce que tu dis, pas du tout !
- John : Et pourquoi tu l'aides à s'enfuir alors ? Pourquoi l'as tu libérer à mon insu ?
- Nicole : Je suis désolée mon amour.
Elle se mit en larmes, ça se voyait qu'elle mentait. Il s'agissait de son mari, donc elle savait en quelque sorte comment le calmer et connaissait surement ses faiblesses.
- John : Fais ton travail alors !
Je ne comprenais pas ce qu'il insinuait par cette phrase et tout à coup, mais je  Nicole se retourne vers moi me pointant son arme.
- Nicole : Les mains derrière la tete, et avance tout lentement, sans faire de conneries.
- Moi : Mais Ni...
- John : Fais ce qu'elle te dit !
J'ai commencé à la regarder afin de comprendre si c'était juste une blague mais elle en avait l'air sérieux.
- Nicole : J'ai dit les mains derrière ta nuque sinon je tire...avait quelque chose en tête.
Je me suis donc retourné face à son mari, les mains bien derrière et j'avancais tout doucement. Elle se trouvait à l'arrière avec son arme.
- John : Là je reconnais ma femme.. Vas y, ramène le et on s'en va.
Vous pouvez le croire, la fille qui m'a libéré et a accepté de fuir avec moi, était prete à me retenir prisonnier par peur. Alors qu'on commençait à bien s'entendre. Une fois près de John, il me souriait et elle s'est mit tout près de lui. Les deux me regardaient d'un air moqueur et j'ai pas compris ce qui s'est passé, elle lui a dit un mot dans l'oreille et lui a tiré dessus. Il se tenait à sa droite, et tomba sur le champs. Elle n'a surement jamais tuée quelqu'un, je l'avoue. Parce que la façon dont Nicole a commencé à crier et pleurer , jusqu'à s'agenouiller pour lui supplier de se lever. Je n'étais fait pour assister à ça mais je me réjouissais un peu de sa mort. Une chose m'est venue en tete, celle de lui prendre l'arme dans la main avant qu'elle ne fasse une bêtise. Juste le temps de poser l'arme dans un endroit sur, j'entends Pam Pam, deux fois et Nicole
à terre. Ce connard ne voulait pas partir tout seul, il finit par la tuer.
- Moi : Non Non Non !
J'ai couru vers elle, l'ai prise dans mes bras, elle avait encore ses yeux ouverts et était toute sanglante. J'y croyais pas. On dirait dans un film d'action. Elle n'avait rien fait et voulait juste être libre mais il lui en a privé jusqu'à son dernier souffle. J'ai pleuré pendant plus d'une demi-heure. Pourquoi Seigneur, alors que maintenant, je commençais enfin à m'attacher à quelqu'un. Tu me l'as encore enlevée. En moins d'une semaine je venais de perdre deux femmes. Qu'est-ce que la vie essayait de m'apprendre ? La nuit tomba, ne sachant où aller, j'ai passé la nuit là avec les deux corps. L'obscurité ne me faisait plus peur après ce que je venais de traverser. A l'aube, je pris le corps de Nicole et l'enterrai quelque part dans les bois laissant un signe, pour facilement la retrouver et j'ai abandonné celui de John là. J'ai donc repris la route tout seul fini par une maisonnette abandonnée et une voiture. J'avais pas le choix, que de la voler et  rentrer chez moi. En cours de route, elle tomba en panne, j'ai donc du faire du stop pour arriver en ville.
Les gens me regardaient bizarrement et personne voulait me prêter son téléphone pour passer un coup de fil. J'ai donc pris le bus en fraudant jusqu'à chez moi. Le portail était ouvert, je suis entré vu que j'avais pas mon badge. Arrivé dans le hall, je remarque une chose sur ma boîte aux lettres, mon nom n'y était plus. Je prend l'ascenseur et monte pour rejoindre mon appartement, mon tapis aussi avait changé. Alors que j'avais plus mon portefeuille, la voiture et mon téléphone. Je suis allé récupérer ma seconde clé sous le pot de fleurs qui se trouvait à l'extérieur, en cas de perte, et elle y était encore mais, étrangement, ma porte ne s'ouvrait pas. J'insistais tellement et frappait sur ma porte en colère que mon voisin sortit m'informer que la serrure a été changée.
- Moi : Quoi ? Et mes affaires ?
- Le voisin : J'en ai aucune idée.
- Moi : Mais ? Attends elle est où cette concierge ?
- Le voisin : Je ne sais pas, faudrait l'appeler et lui demander ce qui s'est passé, au lieu de déranger.
Heee, je suis resté assis devant ma porte pendant une vingtaine de minutes en attente qu'elle se pointe cette vieille, Rien. Je puais et j'étais affamé. C'était un peu gênant mais je n'avais nul part où aller, Jason, qui habitait à coté, demandait à ce qu'on l'appelle avant de passer chez eux, pour les raisons de santé de sa mère. Il ne me restait plus que mon très cher voisin, alors que lui et moi étions pas vraiment amis et je lui rendais la vie IMPOSSIBLE depuis mon aménagement. Je me suis donc levé et frapper à sa porte. C'est en expliquant en bref ce qui 'est arrivé, qu'il accepta de m'aider. Il m'a laissé prendre une douche, m'a passé des vêtements, à manger et aussi son téléphone pour appeler la concierge.
Au téléphone avec cette dame, j'étais surpris d'entendre certaines choses.
Alors que je croyais être enfin libre, et loin de la mort, mes problèmes ne faisaient que commencer.

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