Chapitre 34

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      LE MALHEUR NE VIENT JAMAIS SEUL

Un affolement de cri s'enchaîna dans les couloirs des urgences...
J'ai subitement lâché la main de Jenna qui tentait de me réconforter de l'autre côté pour aller voir...

Moi
Qu'est-ce qui se passe ?
Anicia
....
Est-ce qu'elle m'écoutait même ? Fondue en larmes avec des cris comme si elle venait d'apprendre une mauvaise nouvelle. J'ai donc rattrapé le « fameux ami de la famille où je ne sais qui » qui se dirigeait de l'autre côté pour en savoir plus

Moi
Oh oh... où est ma fille ?
Le médecin
Euh, va falloir vous calmer Mr
Moi
Je veux savoir où se trouve ma fille ?
Le médecin
Vous devez être fort, on a tout essayé
Moi
Essayer quoi ? De quoi vous parlez ? Emmenez moi voir ma file s'il vous plaît !
Le médecin
Vous pouvez vous ressaisir un moment ?
Moi
Écoutez, on se connaît pas et je ne suis pas de la famille mais cet enfant qui se trouve à l'intérieur porte mon sang , c'est tout naturellement que je demande à la voir
Le médecin
Je suis désolé, Emma est décédée

J'ai ressenti un truc... Du genre, Sssssssssss... un sifflement dans mes oreilles... On dirait que je venais de recevoir un coup qui m'a laissé perplexe pendant une dizaine de secondes.

Moi
Je suis vraiment désolé, est-ce que ça va ?

Il aurait jamais dû me demander ça.. J'avais déjà perdu tous mes sens. Je me suis retourné avec un autre regard, le fixant dans les yeux , il se demandait sûrement ce qui m'arrivait.
Alors que je n'avais plus le temps pour comprendre ou entendre quoi que ce soit, ma première pensée fut incontournable, celle d'en finir avec lui. Je l'ai donc attrapé par le haut de sa blouse blanche de médecin, sous une menace « de vouloir voir ma fille », mais ce dernier essayait de se débattre tout en m'envoyant balader. Là c'était soit les barreaux, soit la prison. J'ai commencé par le faire saigner en lui donnant des coups de poings dans la figure. Et là Jenna arrive en courant avec Anicia et deux gars de la sécurité pour intervenir. J'étais à deux doigts de le tuer, il était amoché, trempé et paniqué.
Honnêtement je m'en foutais, tout ce qui m'importait c'était de voir mon enfant. J'ai donc commencé à foutre le bordel dans l'hôpital, au point où ces deux personnes de la sécurité, n'arrivaient pas à me retenir. Dernier recours « les flics »
Aucune personne dans cette pièce pouvait comprendre où imaginer la douleur que je ressentais, d'abord mon père et ensuite ma fille.
NON NON NON !
Lorsque la police est arrivée, je n'ai pas eu peur parce que je savais à quoi m'attendre. Jenna essayait de les expliquer mais fallait que ce tordu de médecin sorte pour montrer ce que je lui avait fait pour m'empêcher de voir le corps de Janais avant de la mettre au froid (morgue). Là il n'était plus question de troubles dans un lieu public mais aussi agression sur un homme. J'ai été embarqué comme un chien dans leur voiture.

Plus tard...

J'étais placé en garde à vue alors que je venais de perdre ma fille. J'ai pleuré toute les larmes de mon corps repensant à sa mère qui est partie sans pourtant la voir. Je voulais juste lui offrir une belle vie, être à ses côtés , suivre sa croissance et l'aider dans ses projets. Ils me l'ont enlevé.
Irrité , je commençais à m'en vouloir de pas avoir fait le nécessaire pour la récupérer. Jenna m'avait pourtant dit d'être patient mais j'ai établi des mois de distances entre nous sans prendre des nouvelles de l'avocat et le procès n'a jamais eu lieu. Reprendre avec Anicia, n'était qu'un moyen pour moi d'avoir un œil sur elle, maintenant qu'elle n'y est plus, à quoi bon ? Les quatre coins m'ont bien fait parler et réfléchir pendant des heures. Je me posais régulièrement cette question « qu'est-ce qui s'est réellement passé chez eux ce matin pour que l'enfant perde connaissance? » Qui allait me donner une réponse favorable ? PERSONNE. Je n'avais que moi et la mort de ma fille sur le coeur.

MA FEMME Où les histoires vivent. Découvrez maintenant