Chapitre IV

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                                  Coopers

TOUJOURS CHEZ MES PARENTS
Aux urgences, tu voyais ma mère, désespérée, assise dans la salle d'attente surveillant le couloir où les ambulanciers ont transportés mon père. L'accès nous était interdite. On ne pouvait rien faire d'autres que prier et attendre. Cet endroit me donnait des frissons, ça courait de partout, brancards par ci et fauteuils roulants par là. Du sang, une odeur d'alcool et médocs qui étouffaient ma respiration. Ken se trouvait de l'autre coté de la réception passant des coup de fil , et sa sorcière de femme n'arrêtait pas de coller maman avec son fils. Moi, je me tenais à l'écart pour ne pas attraper son venin (référence à cette vipère de Mya) , je continuais à patienter en les observant. Au bout d'une quarantaine de minutes, un médecin débarque en blouse verte, chaussures noires, portait des lunettes de vue et un stéthoscope au cou, il tenait un papier blanc dans sa main droite et fit appel à ma mère...
Docteur : Madame Kalonji ?
Ma mère se précipite vers lui avec Mya, Ken se rapprocha aussi...
Maman : Oui docteur, dites moi qu'il va bien, s'il vous plait !
Docteur : Calmez vous madame,
Maman : Est-ce que je peux le voir ?
Docteur : Votre mari allait beaucoup mieux la dernière fois, qu'est ce qui s'est passé ? Il n'a jamais subi de pression artérielle
Maman : Docteur , les histoires de famille
Elle nous a lancé un regard, Ken et moi. J'ai tout de suite compris que c'était de notre faute.
Docteur : Je peux comprendre madame, mais la santé de votre mari, vous y avez pensé avant les histoires de famille ?
Et la vipère s'en mêle, toujours avec cet air de fille sérieuse.
Mya : Est-ce qu'il va bien, docteur ?
Docteur : Pour l'instant, il va mieux, nous le gardons en observation puis vous pourriez le voir.
Mya : Merci, docteur !
Mr et Mme se rapprochèrent de maman, câlins par ci, bisous par là. Maman prit Léo dans ses bras et s'assit. J'avais l'impression d'être un étranger, elle me regardait bizarrement, comme si c'était de ma faute, ce qui fait que je me suis éloigné faisant semblant d'aller chercher à boire dans une des machines qui se trouvait de l'autre coté, je suis parti. C'était dur , dans la voiture, la tete entre les deux mains sur le volant, quasi en pleure. Mon trajet était devenu deux fois plus long que d'habitude, J'aurai pas dû venir, c'est de ma faute, papa allait bien et fallait que Marc m'embarque dans ce foutu plan et que j'aille foutre le bordel chez mes parents, une fois de plus , je les avais déçu. Arrivé chez moi, j'ai préparé un gros bol de lait avec céréales, j'ai enfilé mon pyjama gris que j'avais acheté avec mon premier salaire, je me suis posé devant "Ma famille d'abord", j'ai rigolé mais aussi pleuré. Je réalisais à nouveau que j'avais perdu un frère et que j'étais entrain de perdre mes parents à cause de cette Mya..

Quelques semaines plus tard,

Sans nouvelles de mon père, je n'appelais pas et maman n'en plus. J'ai repris ma routine. Alors que je conduisais ce matin mon boss à son travail, il reçoit un appel d'un de ses partenaires voulant conclure une affaire au déjeuner. Il confirme sa présence pour midi dans un restaurant de la place. Sauf, qu'il n'avait pas tous les documents nécessaires avec lui, ne pouvant retourner à la maison, Il fit appel à sa femme qui, malheureusement, ne répond pas. Et après plusieurs tentatives, composa le numéro de sa fille. Elle décroche
Claire : Allo Papa ?
Mike : Dis ma princesse, t'es à la maison ?
Claire : Non, je suis chez le kiné pour ma jambe.
Ah oui, Claire et sa fameuse chute. Je ne parle pas vraiment de cette gamine, parce qu'elle continue à me mettre des vents et m'ignorer, j'ai fait exprès de ne pas l'aider la semaine dernière lorsqu'elle a glissé en rentrant de son cours de natation avec une de ses copines en cata. Je me rappelle encore, ce fut un samedi, aux allentours de 17 heures, je nettoyais la voiture dehors, pendant que Madéa passait la serpillière dans le salon. Mademoiselle arrive avec son amie, qui par politesse, me salue, et elle s'empresse d'entrer et subitement j'entend un "ayiiiiiiiii" et une voix crier " Claiiiiiire", j'ai bien vu comment elle était au sol mais j'ai fait comme si de rien était passant tout près avec un sourire en coin en mode "1-1". On voyait comment elle était gênée. Tout allait bien pourtant, jusqu'à ce qu'un soir, il fit une crise et sa mère l'a ramené aux urgences, elle s'était fracturé la jambe. Je me réjouissais un peu de son malheur. Enfin, donc elle informe à son père qu'elle n'était pas à la maison , et il ne restait plus que moi pour lui rendre ce service, je suppose
Mike : Chris , j'ai absolument besoin de ses documents, si tu peux me les récupérer
Moi : Je suis à ton service, Mike, dis moi juste où et je te les ramène.
Mike : Dans mon bureau, tu trouveras une enveloppe kaki dans le deuxième tiroir à gauche, profites en pour me prendre une cravate bleu turquoise dans le dressing à l'étage, s'il te plait !
Moi : Okay, j'y vais de suite !
Mike : Merci, mec !
Je le dépose et fais demi-tour. Sur ma route, en manipulant le téléphone sans prêter attention, j'ai failli renversé une jeune femme. OMG ! Comment j'ai freiné...TCHAAAAA ! La fille s'est mise à me regarder, un moment, j'ai revu en elle le regard diabolique de Mya. La moindre des choses était de descendre et allait m'assurer qu'elle allait bien, et là , je m'y attendais pas.
La fille : Qu'est-ce que tu regardes , idiot ?
Moi : Je suis désolé !
La fille : C'est des gens comme vous que l'on refuse sur la route, t'aurais pu m'envoyer à l'hôpital ou à la morgue.
Moi : Excusez-moi madame, mademoiselle, je suis vraiment désolé, si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner?
La fille : On t'a dit que je cherchais garçon ?
Elle avait un accès...
Moi : Pas du tout, je veux juste...
La fille m'interrompra : La même chanson, on la connait, tu veux juste quoi ? t'excuser puis me mettre dans ton lit au bout de trois verres ?
Moi : Euh.. loin de là, j'essayais juste comme tout bon citoyen de...
La fille : De quoi ? tu vas encore me sortir ton choco là, pardon mon frère, j'ai mieux à faire, libère moi la ligne.
Elle 'a toisé, s'est retournée et partie. (Rires),.. Elle avait un corps, j'avoue que ça m'a tenté mais bon, elle était insolente donc voilà. Heureusement qu'elle n'avait rien, qu'est ce que j'aurai dit à mon patron ? Oups, parlons de lui, ses dossiers. j'ai repris la route.
Bizarrement, en arrivant à la résidence, j'ai trouvé la voiture de madame Liliane. Bof, je suis entré et précipité dans le bureau de Mike au fond du couloir, j'ai récupéré l'enveloppe comme indiqué. Avant de m'en aller, j'ai remarqué quelque chose d'inhabituel, la maison était calme, Madéa n'était pas dans la cuisine. Je suis monté pour aller dans le dressing. Cependant, un bruit m'interpella, j'entendis des cris de gémissements venant de leur chambre. C'était assez fort, euuh, qu'est-ce qui se passe ? Madame regardait du porno ou Claire a menti à son père en profitant de l'absence de ses parents pour visionner de telles choses ? Après tout, ce ne sont pas mes oignons, j'ai pas calculé. Juste le temps de mettre le pied dans la pièce, une voix d'homme " VAS-Y LILI, SORS MOI LA BÊTE QUI EST EN TOI". Lili ? comme Liliane ? Je commençais donc à réaliser que ce n'était pas la télé mais la réalité. Cette voix n'avait rien à voir à celle de Mike, et si c'était vraiment lui ? comment est ce possible ? J'étais à la fois confus et curieux, l'envie de vérifier ce qui se passait à l'intérieur tourmentait mon esprit. J'ai décidément oublié la cravate et légèrement ouvert la porte et là, je tombe sur LA FEMME DE MON PATRON AVEC UN AUTRE HOMME SUR LEUR LIT CONJUGAL". On peut parler de 50 nuances de Grey, mais le niveau était élevé. Le choc, MAMA.. Ma discrétion n'a duré que des secondes, lorsque mon téléphone s'est mit à sonner, la porte s'est grandement ouverte et ils m'ont vu.
Mme Liliane : Oh Non, Chris.. sursauta du lit.
J'avais pas d'autres choix, que m'enfuir, j'ai couru jusqu'à la voiture. Qu'est-ce qui m'a pris d'ouvrir cette porte, merde ! Que vais-je faire maintenant ? Et si je perdais mon boulot à cause de ce que je venais voir ? . Ma loyauté en vers Mike était en jeu, conduisant, je me demandai si je devrai lui en parler, me croirait-il ? et si je le gardai et qu'il apprenait que je le savais ? me ferait-il toujours confiance ? Des questions se posèrent dans ma tete.

MA FEMME Où les histoires vivent. Découvrez maintenant