« Toujours sans nouvelles de la famille française disparue la semaine dernière lors d'un voyage à Londres. Les forces de l'ordre et les volontaires restent mobilisés et poursuivent leurs recherches... »
Mégara ne laissa pas l'opportunité à la présentatrice pulpeuse de poursuivre son monologue et éteignit le poste de télévision en soupirant. Elle se leva difficilement du canapé, s'étira et remonta ses lunettes rectangulaires rouges sur le haut de son nez.
La jeune femme recoiffa rapidement son carré blond et jeta un œil à sa montre. Son élève n'allait pas tarder à arriver.
Comme pour confirmer ses pensées, un bref coup de sonnette retentit. Mégara trottina jusqu'au hall d'entrée, ouvrit la porte et s'effaça pour laisser entrer une femme à peine plus jeune qu'elle. La nouvelle venue salua la professeure et se frotta les mains, engourdies par la fraîcheur hivernale. Elle retira son manteau rouge et son écharpe en laine et s'avança dans le salon.
- Tu veux du thé Nélia ?
L'élève eu un petit sourire et accepta l'offre en hochant la tête. En attendant que sa professeure prépare les boissons d'eau chaude, elle s'installa à la grande table en verre qui trônait au milieu du salon. La pièce aux murs blancs n'était pas décorée. Il n'y avait que le strict nécessaire : un canapé en cuir noir disposé devant un écran plat dernier cri, quelques meubles blancs de rangement, la grande table en verre sur laquelle Nélia était accoudée et bien-sûr une très imposante bibliothèque qui était pleine à craquer d'ouvrages scientifiques. Pas de tapis, pas de tableaux accrochés aux murs, pas de fleurs ni de photos, aucune couleur pour rehausser la pâleur des murs et une absence totale de fantaisie dans le choix des meubles. Un œil extérieur aurait pu considérer que cette pièce épurée de tout objet personnel était d'une tristesse infinie mais pas Nélia. Elle savait que sa professeure faisait simplement partie des esprits rationnels et avait besoin que son cerveau soit mobilisé en permanence sur la création, pas sur la satisfaction visuelle des rares visiteurs qui arpentaient son salon.
Mégara ne s'encombrait pas de fioritures, l'étudiante l'avait compris très vite. Elle l'avait tutoyé dès le premier jour et avait exigé que son élève fasse de même. Les directives qu'elle lui donnait étaient courtes et précises. Les explications simples et efficaces. La jeune femme blonde était en outre d'une exigence impitoyable et avait une patience très limitée. Les débuts de leur relation avaient d'ailleurs été assez chaotiques, ponctués d'échanges houleux et de périodes où elles ne se fréquentaient plus. Mais le temps aidant, les jeunes femmes avaient fini par s'apprivoiser, Mégara s'efforçant d'être moins sévère et Nélia plus compréhensive. Elles se côtoyaient désormais parfois en dehors des cours, la seule barrière au plein épanouissement de leur amitié étant le statut de professeure de mathématiques de Mégara.
En effet, la jeune femme au carré blond sévère intervenait dans l'école d'ingénieur où Nélia suivait ses cours. La renommée de la professeure dans le milieu scientifique avait grandement contribué à fabriquer la réputation de l'école. Beaucoup d'étudiants admiraient son intelligence et suivaient ses cours avec une fascination qui faisait pâlir de jalousie beaucoup de collègues. Il était donc parfaitement compréhensible que l'étudiante ose demander de l'aide à cette brillante jeune femme.
Seulement voilà : Nélia était une excellente élève et n'avait absolument pas besoin de leçons de mathématiques. Non, ce que recherchait la jeune femme en faisant appel à l'éminente Mégara Webb, c'était des cours d'un genre bien plus particulier.
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Atlantide - La Prophétie des Nymphes
FantasyAtlantide, Royaume d'Elifédia, 1ère année du Chaos. Ex-Lieutenant, Au vu de la situation actuelle du Royaume, je vous prierais de bien vouloir vous mettre à l'abri avec l'enfant en vous plaçant sous la protection des S.S.E. Vous et moi savons parfai...