Octobre venait de commencer. La température avait chuté, les feuilles devenues oranges menaçaient de tomber. L'automne était bien là et on ressortait nos habits chauds. Aomine se leva en baillant, encore une fois en retard. Il se prépara rapidement et sortit de chez lui.
« Aominecchi ! Tu es encore en retard !
-Ouais ça va, je sais. Désolé.
-Désolé ? Tu vas bien Aominecchi ? »
Kise s'était rapproché de son coach et avait posé sa main sur son front, vérifiant la température d'Aomine, il regarda le visage du basané, son visage très près de ce dernier. Daiki fut surpris du soudain rapprochement de son élève, paniqua et s'éloigna brusquement du blond.
« Qu'est-ce que tu fous ?
-Bah, je regardais si t'étais pas malade.
-J'ai une tête à être malade ?
-Nan. Mais tu t'es excusé comme ça, comme si c'était naturel. Ça m'a surpris. Mais si ça t'a tant dérangé je le ferai plus, fit Kise en souriant moqueusement.
-Tss. T'es vraiment con.
-Hé ! Je te permets pas Aominecchi !
-Je me permets tout seul ! »
Les deux adultes se regardèrent en fronçant les sourcils, l'air énervé. Puis Kise explosa de rire devant la mine d'abord surprise d'Aomine qui le rejoignit pas longtemps après. Une fois calmés, Kise leva sa tête et posa son regard sur Aomine qui rigolait encore un petit peu. Et là, Kise trouva Aomine magnifique. Son coach avait laissé tomber sa carapace, ses yeux bleus azures brillaient et un grand sourire illuminait son visage. Oui. Il était magnifique. Kise savait que c'était un bel homme mais c'est précisément à ce moment qu'il vit à quel point s'en était un. Aomine qui avait arrêté de rigoler senti un regard sur lui. Il tourna la tête et tomba sur les profond yeux ambres de Kise posés sur lui. Le basané fut surpris de ce regard intense.
« Kise ? Hé oh ! Ya quelqu'un la dedans ? »
Une main bronzée s'agita devant une tête blonde qui sursauta, semblant sortir de sa torpeur.
« Hein ? Qu'est-ce qui se passe ?
-C'est moi qui devrais te demander ça Kise. Tu pensais à quoi ?
-Ah euh... Rien, rien ! T'inquiète tout va bien !
-T'es sûr ?
-Oui, oui. Désolé Aominecchi ! »
Daiki secoua la tête en souriant doucement face à la tête de petit chiot de Kise. Ils entrèrent dans le gymnase et partirent chacun de leur côté. Kise vers les vestiaires et Aomine vers le local où était rangé le matériel. Chacun pensait à une chose en particulier, chacun pensait à l'autre. Depuis le début de l'année ils s'étaient beaucoup rapprochés et étaient devenus amis. Mais cette amitié commençait doucement à être ambigüe. Ils n'arrivaient pas à mettre des mots sur leur lien maintenant précieux. Ils avaient tous deux une raison à se mettre une sorte de barrière ayant peur de souffrir. Ils soufflèrent, toujours de leur côté. Kise sortit des vestiaires et rejoignit Aomine sur le terrain.
« C'est bon Aominecchi ! Je suis près.
-C'est pas trop tôt »
Kise sourit et tira la langue.
« Arrête de faire l'enfant t'es pas assez mignon pour ça, fit Aomine moqueur.
-Ah bon ? Je suis vexé Aominecchi ! »
Le basané rigola et donna une tape sur la tête de Kise qui lâcha un petit cri de douleur.
« Une vraie gonzesse, soupira le plus vieux, toujours moqueur. »
