Il n'est jamais le premier choix.
Il est toujours le second.
Le bon pote.
Celui qui aide.
Mais qui n'est jamais le choisit.
Peu importe les efforts effectués.
Sourire, faire bonne figure, parler, jouer, gagner, mais c'est tout.
N'être que l'As.
N'être que le meilleur de la génération miracle.
N'être que le joueur de basket.
Pas l'humain.
Pas l'adolescent.
Pas Aomine Daiki.
Même ses amis ne voient que l'As, le monstre du basket.
Même lui.
Lui aussi ne le voit pas.
Personne ne voit l'adolescent,
Triste,
Malheureux,
Timide,
Et amoureux ?
Non personne ne le voit.
Même lui.
Personne ne le voit amoureux. Car pour eux il n'a pas de sentiment, il ne joue qu'au basket.
Il n'est que l'as de la génération miracle.
Il n'est que le second choix dans la vie.
Dans la vie, sans le basket,
Il n'intéresse pas les gens,
Il n'est que le bon pote,
Il n'est que l'autre.
Lui aussi pense ça.
Il lui a demandé des conseils pour son amoureux sans savoir que son conseillé était fou de lui.
Sans savoir qu'il lui brisait le cœur.
Sans rien savoir.
En ne voulant rien savoir.
Car il est son bon pote.
Car Aomine Daiki est le bon pote.
Le bon pote de Kise Ryouta.
Personne ne les voit.
Car tout le monde ne voit que ça.
Personne ne voit les cicatrices.
Car tout le monde ne voit que l'athlète.
Personne ne voit la lame dans son sac.
Car tout le monde ne voit que le numéro 5 de son maillot ressortant.
Personne ne voit les cernes ornant ses yeux.
Car tout le monde ne voit que ses yeux bleus de compétiteur.
Personne ne voit son sang le soir.
Car personne n'est là.
Personne n'est là le soir.
Il n'est pas là.
Il doit se battre seul contre eux.
Contre ses démons.
Et contrairement au basket,
Il ne gagne pas.
Il perd.
Et ce soir-là,
Il accepte.
Il accepte la défaite.
Les bras grands ouverts, le sourire aux lèvres,
Il se laisse engloutir.
Il se laisse partir.
