Aomine était fatigué. Aujourd'hui rien n'allait. Son réveil n'avait pas sonné et il avait dû se dépêcher pour ne pas arriver en retard à son boulot. Il n'avait même pas pu embêter son amant. Il avait réussi à rater son café et avait dû mettre la dernière paire de chaussettes qui restait dans son tiroir. Elle était dépareillée et trouée, il ne la mettait jamais et c'était bien pour ça. Mais ce matin il n'avait pas eu le temps d'en chercher une autre. Son gros orteil souffrait depuis ce matin à cause de cette chaussette trouée. Bref un début de journée à jeter. Vint ensuite sa journée de boulot. Rien de passionnant. Juste des petits crétins qui se croient plus malins que lui à interpeller. Ils l'ont insulté de vieux croûton et il a appelé leur mère les faisant tout d'un coup se taire et être aussi sage que des images. Ridicule. Il sortait à peine du commissariat et se dirigeait vers sa voiture. Il démarra et parti en direction de son appartement. Il avait hâte de rentrer et de voir la seule chose qui lui remontrait le moral, son amant. Malheureusement, le monde était vraiment contre lui. Un énorme bouchon se dressait devant sa voiture. Aomine grogna et se dit que jamais il ne rentrerait à son appartement.
Il sortie sa clé de sa poche et la rentra dans la serrure, ouvrant la porte de son chez-lui. Il rentra, posa son sac à terre et leva les bras en signe de victoire. Il enleva ses chaussures ainsi que son manteau qu'il rangea immédiatement pour ne pas attirer les foudres de son amant sur le fait qu'il soit bordélique et qu'il laisse traîner ses affaires. Aomine appela le nom de son amant mais il n'eu aucune réponse. Le basané grogna, pas d'humeur à faire une partie de cache-cache. Il voulait juste se blottir dans les bras de son amoureux et sentir son odeur rassurante.
Il se dirigea vers leur chambre et se stoppa net. Sa respiration s'accéléra face à ce spectacle. Il vit son amant debout, dans un magnifique costume qui le rendait encore plus beau. Leur chambre était parfaitement rangée et des pétales de roses étaient posées au sol, ainsi que sur le lit double.
« Salut Aomine-cchi, souffla son blond. Désolé mais ce soir je ne vais pas te laisser te plaindre de ta journée, ajouta-t-il avec un sourire. »
Le blondinet se rapprocha, laissant un espace de quelques centimètres entre leurs deux corps.
« Kise, je...
-Chut, le coupa-t-il en posant un doigt sur ses lèvres. Laisse-moi parler. »
Aomine hocha simplement la tête, laissant l'autre continuer.
« Aomine-cchi. Ça fait 5 ans que nous sommes ensembles et 6 ans que je t'aime. Ça n'a pas toujours été facile entre nous mais on a constamment su s'en sortir. Car on était, on est et je compte bien faire en sorte que nous restions ensemble. Je t'aime. J'aime tout chez toi, même quand tu te plains de ta journée en insultant tout le monde, ou quand tu laisses notre appart en désordre. Je t'aime, tout simplement. Je souhaite que tout le monde le sache, que tout le monde sache que nous sommes ensemble. »
Aomine qui n'avait jusque-là rien dit, s'apprêta à ouvrir la bouche. Il la referma bien vite lorsqu'il vit Kise, son Kise mettre un genou à terre et sortir une petite boite noire de la poche de son costume. Il senti sa respiration se faire saccadée et les larmes lui montées aux yeux.
« Aomine-cchi, me ferais-tu l'honneur de devenir mon mari ?
-Attends Kise, t'es sérieux, genre vraiment ? Je...
-Aomine-cchi c'est le moment où t'es sensé me dire oui ou non, mais si tu pouvais dire oui se serait cool. »
Aomine leva les yeux au ciel. Il fit se relever son amant et souffla contre ses lèvres :
« Bien sûr que oui je le veux, idiot. »
Ils se sourirent et s'embrassèrent avec passion. La chaleur monta peu à peu. Kise arrêta pourtant le baiser.
« Attend Aomine-cchi faut que je te mette la bague.
-Ouais, ouais dépêche-toi. J'ai envie de te faire voir les étoiles, si tu vois ce que je veux dire, susurra-t-il avec un sourire pervers. »
Il regarda l'anneau qui était maintenant sur son doigt et posa son regard sur son, désormais, fiancée.
Finalement la journée n'était pas si nulle que ça.
