Kokichi x Reader

Chapitre 7 : Désespoir

Les secondes et les minutes s'écoulaient et semblaient s'éterniser, chaque seconde me rappelaient combien j'avais été naïve et chaque minute me rappelaient que la seule personne qui me rattachait à la vie n'était pas celle que je pensais. Assise seule contre la porte des toilettes je tentais en vain de me raccrocher à un souvenir heureux mais chaque sourires qui remontaient dans ma mémoire me rapprochaient du fond du gouffre. Chacune de mes tentatives pour retrouver espoir tombaient à l'eau car la trahison de Kokichi venait de nouveau me hanter. La flamme d'espoir qui brillait dans mon cœur était en train de s'éteindre, laissant place à un sentiment obscure que je tentais de renier depuis bien trop longtemps, le désespoir s'installa petit à petit dans mon être, je ne me débattis même pas, mon cœur me brûla, c'était comme mourir de l'intérieur, et je ne souhaitais que ça : mourir...Je me mis à hurler, je voulais lâcher tout ce que mes poumons me permettaient de sortir, je criais encore et encore...

<< TUEZ MOI ! ARGH ! AAAAAAAAAAAAAH !

- [T/P] ? T'es là dedans ? répondit la voix de Kokichi derrière la porte, ça fait une heure que je te cherche !

- DÉGAGE ! JE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR !

- Uuuh ? M...mais pourquoi ? bégaya-t-il.

- AAAAAAAH ! JE VEUX MOURIR !

- Qu...qu'est ce que tu raconte ? demanda-t-il d'un ton perdu et inquiet, Ouvre la porte !

- TUEZ MOI ! ARGH !

- [T/P] ! DIS PAS N'IMPORTE QUOI ! OUVRE CETTE PORTE !

Je me suis rappelée soudain que j'avais un couteau dans ma poche, je le sortis bien prête à m'en servir.

- Haha...Vas te faire...j'ai trouvé un couteau ! Ça va bientôt s'arrêter !

- NON ! ATTENDS !

Sur ses mots, il défonça la porte en panique et couru vers moi, il afficha une expression inquiète, il était vraiment un très bon menteur ! Il s'empressa de me prendre le couteau des mains, je me jeta sur lui pour le récupérer.

- DONNE LE MOI !

- Jamais ! grogna-t-il en me repoussant, qu'est ce qui t'arrive bon sang ?

- Je veux juste pas rester l'unique survivante naïve c'est tout, déclarais-je en ricanant. Je veux crever une bonne fois pour toute !

Kokichi sembla soudain horrifié et se mit à trembler, il baissa la tête devenant sombre, cherchant de nouveau à cacher ses plus profonds sentiments.

- N...n...non, murmura-t-il.

- Et si...et tu sais quoi ! J'ai une idée ! Tue moi ! Tout a commencé par ta faute ! Alors tu devrais finir ce que tu as commencé !

- JAMAIS, cria-t-il pendant que de grosses larmes dévalent ses joues.

- TUE MOI JE TE DIS !

- TA GUEULE ! hurla-t-il, Je ferais jamais ça !

- Alors t'es vraiment un con jusqu'au bout !

Les larmes de Kokichi redoublèrent, il écarquilla les yeux plaquant ses mains sur sa bouche pour bloquer un petit cri qui lui remontait à la gorge, il finit par murmurer une petite phrase, comme un enfant que l'on torture.

- C...comment...Comment tu peux savoir tout ça ?

- Monaca m'a tout montré ! T'as tout gagné avec tes mensonges de merde !

- Monaca...,articula-t-il d'une petite voix, je lui avais dis de ne pas revenir !

- Peu importe, ai je répondu, Tue moi...

- T'as pas le droit de mourir ! Je t'ai épargné ! Alors vis putain !

- J'AURAIS PRÉFÉRÉ MOURIR QUE DE TE RENCONTRER ET VIVRE ICI !

Kokichi me lança soudain un regard noir, il sembla furieux après moi, après lui et après le monde entier, sa main vola et s'éclata violemment sur ma joue.

- Tu ne comprends pas...Celui qui doit mourir ici c'est moi ! Toi tu ferme ta gueule et tu vis ! Sois l'honneur de ta famille !

- Quel honneur ? Ils sont tous morts !

- Tu crois quoi ? Idiote ! Ça fait bien trop longtemps que j'aurais du mourir ! Mais j'ai tenu ! Toi ça fait quelques mois et t'abandonne ! T'es une lâche !

- Oui ! J'en suis une ! J'ai pas ta force mentale moi ! Donne moi ce putain de couteau !

- ET BAH VAS LE CHERCHER !

Sur ses mots, il planta le couteau dans son ventre, je ne compris d'abord pas trop ce qui se passait, ma tête se mit à tourner, mon amour prit le dessus sur mon désespoir ! J'oublia même sa trahison, plus rien ne comptais, à part ce couteau planté dans son ventre, son sang commença à couler, la panique s'empara de moi, je courus vers lui et l'aida à tenir debout, il esquiva un sourire et marcha vers la sortie.

- Ma petite princesse idiote...>>.

Après avoir murmuré ses mots, il s'écroula au sol. Mes jambes refusèrent d'abord de bouger mais je pris le dessus sur ma peur et je couru vers lui, je le traîna jusqu'à l'hôpital, j'ignorais pourquoi je me sens incapable de le haïr...

Je voulais qu'il vive...

Il vivra...