Secret à double tranchant

Épilogue

LEXA

2 ans plus tard

« Equipe de surveillance ? »

« Prête. »

« Equipe d'intervention ? »

« Prête. »

« Très bien. A mon signal... 3...2...1. On y va. »

La file d'agents d'interventions entre successivement dans la maison située dans une partie peu fréquentable de cette banlieue en périphérie de Philadelphie. J'entre moi-même après le dernier agent, des cris surviennent d'un peu partout, me signalant à moi et à ma coéquipière que les deux personnes que l'on cherche ne sont pas présentes.

L'équipe traverse le salon pour se diriger vers les chambres. De nouveaux cris fusent mais ils n'émettent qu'un sentiment d'affolement. Je me faufile alors entre les agents pour en découvrir la raison et rapidement je suis mis en joue par un homme, avec derrière lui une femme confuse et apeurée.

Elle correspond physiquement à la description de sa femme, pourtant elle n'a rien de la personne dangereuse qui nous a été décrite, bien au contraire elle ne semble pas être là de sa propre volonté. Je ne dois en aucun cas les laisser filer alors je lève les mains afin de faire comprendre à cet homme de ne rien engager.

« Nous avons un mandat d'arrestation contre vous M. Valley. La maison est cernée, vous n'avez aucun moyen de vous enfuir alors n'aggravez pas votre cas et posez votre arme. »

« Vous devriez dégager d'ici. »

Son arme vacille entre sa main tremblante tandis que l'autre vient essuyer nerveusement les sueurs froides sur son front. Il est en état de manque, je dois rester vigilante. De plus, son visage est marqué par la fatigue, conséquence de notre course poursuite qui dure depuis près d'une semaine. Ils nous ont échappé deux fois et je ne peux pas laisser ça se reproduire.

Son comportement étant imprévisible, nous devons agir rapidement mais je ne peux pas l'immobiliser sans risquer de me blesser moi ou les autres personnes dans la pièce. Heureusement, je reconnais les bruits de pas qui s'éloignent de la maison et je sais que ma coéquipière va s'en charger, je dois seulement lui faire gagner du temps et focaliser toute l'attention de l'homme sur moi.

« Vous savez très bien pourquoi nous sommes ici, alors lâchez cette arme. » Il reste silencieux, je ne sais même pas si mes mots l'atteignent mais je dois essayer. « Ecoutez, même si vous arriviez à sortir d'ici, vous n'iriez pas loin. Nous vous avons retrouvé en moins quarante-huit heures cette fois. »

Il est bien trop instable, tout peut dégénérer en moins d'une seconde. Je continue malgré tout de lui parler lorsque je vois enfin mon équipière apparaitre à la fenêtre ouverte derrière le couple. Je fais en sorte de garder leurs yeux sur moi afin qu'elle puisse entrer sans se mettre en danger malgré son agilité hors pair.

Elle se glisse discrètement dans la maison, nous en profitons pour nous échanger un bref et vif regard : nous savons qu'il est temps d'agir. Elle saisit alors avec rapidité le bras de l'homme, ce qui a pour effet de lui faire lâcher son arme. Aussitôt les agents de l'équipe d'intervention lui vienne en aide tandis que je me dirige vers la femme toujours paniquée et surtout apeurée.