CLARKE
Mes yeux ne lâchent pas ceux de Lexa malgré le flot de larmes qui s'apprêtent à tomber, elle ne doit pas douter un seul instant de la sincérité de mes paroles, de leur importance et de leur signification.
Je l'embrasse une dernière fois avec toute la bienveillance dont je peux être capable, je l'attire ensuite à moi pour la rassurer et la soutenir. En réalité, je le fais aussi pour moi, j'ai besoin de me rassurer, de la sentir contre moi. J'ai peur qu'elle s'enfuie, qu'elle s'éloigne.
Mon angoisse s'amplifie lorsqu'elle ne répond pas aussitôt à mon étreinte. Par réflexe, je m'accroche à elle, resserrant mes bras autour d'elle, m'obligeant presque à m'agripper à la peau partiellement nue de son dos.
Elle a finalement du sentir ma détresse puisqu'elle se décide enfin à m'entourer de ses bras, me permettant de respirer à nouveau. Les allers-retours que font ses mains lorsqu'elles parcourent les lignes de mon dos et de mes côtes semblent lui permette d'atténuer sa respiration saccadée. La mienne finit par suivre son rythme et enfin nos cœurs terminent leur course folle pour retrouver leur calme.
Maintenant que le silence dans la salle se fait entendre, mon cerveau s'étant mis en pause le temps d'un instant pour palier à la détresse de Lexa, se remet à fonctionner. Je plonge la tête la première dans mon flot de pensées malgré la présence rassurante de Lexa et toutes les émotions, les pensées que m'ont apporté cette nouvelle me submergent.
Je ne suis pas prête à la perdre une nouvelle fois, pourtant pouvoir être formé à Quantico est une opportunité qu'elle ne peut pas laisser passer. Lexa donne toujours le meilleur d'elle-même dans ce qu'elle entreprend, c'est évident qu'elle ait été retenu et je peux comprendre le dilemme qui se joue en elle mais nous trouverons une solution, ensemble, ni les mensonges, les non-dits, ni les dealers de drogues sont parvenus à nous séparer alors ce n'est certainement la distance qui le fera.
Aucune de nous se montre encline à abandonner notre étreinte, pourtant je vais devoir défaire mon emprise, m'écarter de son corps, de ses bras même si la tâche s'avère bien plus ardue que je ne l'aurais pensé. Il faut qu'elle rentre, qu'elle laisse passer la nuit pour pouvoir y réfléchir à tête reposée.
Lorsqu'enfin j'ai le courage de quitter ses bras, je retrouve son visage le temps de quelques secondes et lui sourit en signe d'encouragement.
« On devrait rentrer... »
Ma voix est fébrile, montrant contre mon gré à quel point ce moment m'affecte, plus que je ne le laisse paraitre à Lexa. En guise de réponse, elle s'avance vers mes lèvres pour m'embrasser avec autant de prudence que j'ai pu le faire quelques instants plus tôt et elle passe ses pouces sur le dessous de mes yeux, capturant les larmes qui s'écoulent.
Elle vient ensuite saisir ma main et entrelacer nos doigts. Elle me jette un dernier regard et rien ne me rassure. Cette expression neutre qu'elle s'efforce soudainement d'afficher, elle est comme en mode automatique, son corps est ici mais son esprit s'engouffre dans les recoins les plus sombres de ses pensées et j'ai l'impression que seul notre contact la retient de complètement sombrer.
Nous sortons finalement après qu'elle est enfilée sa veste et je ne la lâche pas ne serait-ce que plus de quelques secondes, et elle ne trouve rien à y redire d'ailleurs. Pendant ma conduite, elle pose sa main sur ma cuisse pourtant son regard reste fixé sur l'extérieur et elle ne prononce pas un mot.
VOUS LISEZ
Secret à double tranchant
Fiksi PenggemarUne nuit. Une rue. Trois personnes, deux coups de feu et un mort. En l'espace d'une minute tout peut basculer, une vie peut être prise tandis qu'une autre peut être sauvée. Cette nuit là, Lexa ne faisait que son boulot, celui de protéger les gens d...