Je mangeais de délicieuses lasagnes cuisinées par mes soins, ma sœur, Lola ne cessait de faire des allers-retours entre la cuisine et le salon, à chacun de ses passages elle ouvrait puis refermait la bouche comme si elle n'osait pas me demander quelque chose. Peut-être était-ce sadique mais la voir si concentrée et à la fois si stressée me faisait si rire intérieurement qu'un sourire à peine visible avait pris place sur mes lèvres. Je venais de finir mon assiette et étais prête à enchaîner sur celle de Lola quand celle-ci osa enfin décoche quelque mots :
« Dit Charlotte pourquoi je saigne de... Fin tu sais quoi, ma partie intime ? Elle avait fini comme une tomate à la fin de sa phrase, pendant que je recrachais ma bouchée de lasagnes
-Attends. T'a tes règles ?! Criais-je presque
-Mais je ne sais pas, j'avais mal au ventre hier soir et toute la nuit et puis ce matin, je... J'ai aperçue du sang sur mon lit et dans ma culotte.
- Lola, assieds toi, elle fit ce que je lui dis, Je reviens, reste ici et mange ton assiette. »
Quatre par quatre je montais les escaliers et alla dans ma chambre. Rapidement je pris un paquet de serviette, attrapa mon téléphone et redescendit aussi vite que j'avais monté l'escalier. De retour dans la cuisine, je montrais le saint Graal de toute fille en période menstruelle.
Je pris bien une quinzaine ou une vingtaine de minutes pour lui expliquer ce que sont les « règles ». Évidemment je répondis à ces quelques questions et lui montra le fonctionnement d'une serviette et l'envoya au toilette afin qu'elle se change et mette une serviette hygiénique.
Comme la bonne sœur que je suis, j'appelai ma mère et lui annonça la nouvelle. Elle en fut tout en autant surprise que moi en sachant qu'elle les a eu très jeune, en soi elle va avoir dix-ans le vingt-cinq mais c'est tellement jeune !
****
Quatorze heures passé, Lola était partie à la pyjama party de la voisine où elle avait été invitée. J'étais seule, enfin non, parce que le chien était là mais en soi, j'étais toute seule. Voulant éviter la solitude je pris la décision d'aller chez ma meilleure amie, Ilona.
Après avoir fermé les portes à clefs j'enfonça mes écouteurs dans mes oreilles et lança ma playlist. Il y avait environ une trentaine de minutes de trajet. Arrivée vers le centre ville j'aperçu quelques affiches avec la photo d'un chien qui ressemblais étrangement a celui d'Ilona. Je m'avançais vers celles-ci et me rendis compte que c'est bien Jasper, son chien, le numéro de téléphone fixe était affiché en dessous de la photo. Je pris mon téléphone et tenta d'appeler mon amie, la première fois fut sans succès, la seconde aussi. J'accélèra alors le pas jusqu'à chez elle.
En face de sa porte je ne pris pas la peine de toquer et entra tout de suite. Sa famille m'a tellement vu chez eux qu'ils m'avaient dit de ne plus sonner et d'entrer tout de suite. Ma famille avait dit la même chose à Ilona. Pour signaler ma présence je lâcha un « C'est moi ! » et me diriga automatiquement vers la chambre de mon amie.
J'ouvris doucement sa porte de chambre et l'aperçu, enrouler dans la couette de son lit, son téléphone était a l'autre bout de la pièce, brisé. Par excès de tristesse elle avait dû le jeter à terre. Je m'approcha doucement d'elle et m'assis sur son lit. Elle sanglotait, je la pris dans mes bras et la réconforta. Elle ne parlait pas et se contentait de pleurer sur mon sweat. Jasper était son chien, elle l'avait eu à ses quatorze ans, alors évidemment ça lui faisait mal au cœur, son chien était perdu, elle devait probablement avoir peur de ne pas le retrouver. Pour la faire sortir de son lit je tenta de lui faire la conversation :
« On peut aller chercher Jasper dehors si tu veux ?
Elle osa un léger hochement de tête
-Il faut que tu t'habille chaudement, il fait froid et il commence à pleuvoir dehors.
Elle ne disait toujours rien et hocha à nouveau la tête
-Je t'attends en bas, je vais prévenir tes parents qu'on va chercher Jasper
-Ils sont partis voir en voiture pour le retrouver. »
Sa petite voix à peine audible se fit enfin entendre. Habituellement sa voix était chaleureuse et pleine de bonne humeur, c'était étrange de l'entendre comme ça, je n'avait pas l'habitude. Il n'y avait que dans les moments dur pour elle qu'elle était comme ça.
Je me dirigeais vers le au rez-de-chaussée et pris un papier afin de prévenir de l'absence d'Ilona et qu'elle était avec moi. Quelques minutes plus tard elle descendis les escaliers, habillée chaudement comme je lui avais conseille. Après avoir enfilé nos chaussures, elle ferma la porte à clef et nous nous dirigions vers le parc.
Jasper aimais jouer là-bas avec sa maîtresse, il était donc évident d'aller voir là-bas. Sur place, nous criâmes le nom du chien mais aucun signe de sa présence. Nous continuâmes vers le plan d'eau, Ilona allait souvent se balader ici avec lui. Encore une fois crier son prénom ne suffit pas, il n'était pas ici non plus. En direction d'un autre parc au Jasper aimait jouer nous discutâmes d'un peu de tout pour se distraire les idées et redonner de la joie de vivre à mon amie.
À force de parler un fin sourire pris place sur ses fines lèvres au même moment où nous arrivâmes au parc. On entra et on regarda de loin si une petite bête pouvait être Jasper. Rien. Tranquillement on entreprit une marche silencieuse dans le parc, trop occuper à regarder si on n'apercevait pas le fameux chien. Arrivées à bout du parc on aperçu un chien boire dans la rivière. Je cru que l'on avait jamais crié aussi fort le prénom « Jasper » de toute notre vie.
La bête leva la tête et couru si vite que j'aurais cru voir une formule un à la place. Ilona se mit à pleurer à chaudes larmes et attrapa son chien pour le serrer fort contre elle. Pendant ce temps, j'étais debout à attendre qu'Ilona finisse de câliner et de pleurer sur le pelage de Jasper. C'était un très beau berger allemand. Un chien de police quoi ! Ilona avait l'air heureuse comme si elle venait de gagner des millions au loto. Sa joie de vivre était de retour et son habitude de langage corporelle était revenue également.
À la maison, Ilona parti avec Jasper pour lui donner à manger et je me chargeais de le brosser. Il était frigorifié. Le réchauffer avec des couvertures était amusant, ce n'étais plus un chien mais un monstre de couvertures ! Pour résumé on avait vraiment bien rigolé. Il commençait à se faire tard, il était donc temps de rentrer à la maison. Avant de partir Ilona me proposa de dormir chez elle le sur-lendemain. Evidemment j'avais accepté et étais retournée chez moi. Ma mère était rentré du travaille et était allongée dans la méridienne. Comment vais-je nourrir les poissons ?!
A suivre...
J
'ai à peine quelques minutes de retard loul désoulée bref j'espère que ça vous a plus et a demain la biseee
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Bad Christmas
HumorNoël, fête adorée pas la plupart des gens. Mais qui l'aurait cru, certaines personnes n'aiment pas Noël. Pour preuve, c'est le cas de Charlotte Hawkings. Cette fille n'aime vraiment les fêtes de fin d'année mais surtout celle du Christ...