1- L'espoir

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Qu'est ce qui m'arrive, pourquoi moi, qu'est ce que j'ai fais ? Pourquoi ces hommes étaient-ils là ? Que faisaient-ils chez moi ? Quel était ce bruit ? Ca ressemblais à un coup de feu... Mais ça ne peux être possible, pourquoi mon voisin est-il entré et n'a pas voulu que j'aille voir ce qu'il se passait une fois que ces deux hommes se sont enfuis ? Je ne comprend pas. Que se passe t-il ?

Je suis içi depuis bientôt 3 heures, presque 3 heures que j'attend dans ce foutu commissariat. Les policiers me regardent en passant, ils ont l'air tristes, gênés... Je ne comprend pas. Je regarde mon téléphone, je me sent un peu mieux en voyant les visages de mes rappeurs préférés. Je sort mes écouteurs de ma poche et décide d'écouter un de leurs son. Il est où ton frère, Il est où ton frère.... J'aime bien ce son, j'aurais aimé avoir une sœur, ou même un frère... Mais la vie en a décidé autrement, je suis fille unique.

Une policière c'est approchée de moi, je l'ai regardé, j'ai enlevé mes écouteurs, elle m'a demandé de la suivre. On est entré dans un bureau, sur la porte il y avait d'écrit « lieutenant Mordonez » 

Je m'en souviens car sans le M, cette femme aurait le même nom de famille que mes stars préférés.

Je suis entrée dans ce bureau, bizarrement il ressemble un peu aux bureaux dans les séries policières, celles que je regardais avec ma mère.

Je me suis assise en face de cette policière, elle m'a regardé et m'a dit que ma tante allais arriver. Mais je ne voulais pas attendre je l'ai regardée dans les yeux et lui ai dit :

- Ils sont où mes parents ?

Elle ne répondît pas et se contenta de me regarder.

- Comment ils vont ?

Elle ne répondait toujours pas, je me suis énervé :

- Qu'est ce qu'il ce passe !

Elle a enfin répondu, enfin... répondu, c'est un bien grand mot, elle a juste dit :

- Je... On attend ta tante...

- Je ne veux pas l'attendre qu'est ce qu'il se passe ?!

- Je suis désolée...

Sur c'est 3 mots j'ai compris, j'ai compris que c'était fini, que c'était tout...

Je me suis mise a pleuré, mes larmes coulaient doucement sur mes joues, j'étais triste, mais je pense que je ne réalisais pas vraiment. Ma tante est arrivée derrière moi, elle ne comprenait pas pourquoi je pleurais. Elle a levé les yeux vers le lieutenant Mordonez, elles ne se sont pas parlées, mais elles se sont comprises. Ma tante Nina a mis ces mains sur mes épaules. A ce moment la, je n'ai pensé qu'à moi, je suis partie en courant. Je n'ai pas pensé à ma tante, elle venait de perdre son frère, et je me suis enfuie comme une lâche. En même temps, je suis fille unique, donc je n'ai pas de personnes avec qui je peux tout partager.
Je suis partie, seule, je courrais, je courrais sans m'arrêter, je ne savais pas ou aller, mais je courrais. La policière ne c'est pas levée, elle ne m'a pas suivie contrairement à ce que je pensais. Je suis partie et j'ai couru pendant.... Pendant..... Je ne sais pas, mais j'ai couru pendant très longtemps, jusqu'à ce que je n'ai plus de souffle, jusqu'à ce que je m'évanouisse presque...
On était en juillet,  j'avais chaud, à force de courir, et à cause de la canicule sans doute, je suis entrée dans un magasin d'électroménagers. Je savais qu'il y avait la clim, je suis rentrée et je me suis dirigé vers les canapés. Je me suis assise sur l'un d'entre eux. Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Je l'ai regardé, j'avais 56 appels manqués de ma tante, mais pas que, 15 appels manqués de ma meilleure amie, des messages instagram, snapchat, tweeter, facebook ... Et des messages tout cours. J'ai ouvert mes snaps, ils disaient tous " Meuf regarde les infos t'y passe ils inventent je sais pas trop quoi " ou encore " Jess c'est quoi les infos ? Dit moi que c'est faux stp " j'ai levé la tête et j'ai cherché les télévisions. Une fois arrivée devant les grands écrans, je suis littéralement restée figée...
Qu'est que... Quoi ?! Non, ce n'est pas possible !
Ma maison.... Elle passe aux informations... Mes parents... Des photos d'eux... Des photos de moi aussi...
Je me suis effondrée, mes genoux ont touchés le sol froid, les gens me regardaient, ils me reconnaissaient. Des personnes se sont approchées de moi et ont constatée le sol humide.
Je pleurais...
Je pleurais tellement...
Deux hommes se sont approchés de moi, c'était deux gérants du magasin, ils m'ont demandés de les suivre.
Ces deux hommes m'ont aidés à me relever et m'ont emmené dans une salle,c'était une petite salle, avec un distributeur de boissons, un baby-foot, une télévision...
Ils m'ont assise sur le canapé gris au fond de la pièce, le plus loin possible de la télé. Il était confortable, c'était le même que celui qu'avait ma meilleure amie...
Ils m'ont demandé si j'aimais le coca, j'ai acquiescé d'un léger hochement de tête.
L'homme s'est dirigé vers le distributeur, il a inséré une pièce, et a commandé une canette de coca.
L'autre homme était au téléphone, j'ai entendu certains de ces mots:
- Oui... Oui elle est içi, oui... Bien sûr... Oui lieutenant... Bien sûr on vous attend... Merci... A tout de suite...
J'ai tourné la tête et j'ai vu l'autre homme qui me tendait la canette de coca, je l'ai prise et j'ai fait un petit hochement de tête en signe de gratitude.
J'ai remis mes écouteurs et j'ai relancé ma playlist, j'ai fermé les yeux.
Fais comme nous, ferme les yeux, ferme les yeux.. Arrête de nous prendre la tête, ferme les yeux, ferme les yeux, tu vois pas qu'on fait la fête, ah tu va pas changer le monde, non tu va pas changer le monde...
J'ai senti que quelqu'un tirer sur mes écouteurs, j'ai rouvert les yeux, je me suis retrouvée nez à nez avec cette policière.
Elle m'a demandée de la suivre, je me suis levée.
Quand on est sortie, une horde de journaliste c'est ruée sur moi.
Je ne comprenais pas. Que faisaient ces gens içi ? Que me voulais t-ils ?

Deux policiers sont sortis d'une voiture, ils se sont mis autour de moi et m'ont libéré le passage jusqu'à celle-ci. Je suis entrée dedans, j'ai regardé par la fenêtre, ils étaient beaucoup, avec des micros, des caméras, des appareils photos...

La policière c'est assise devant moi, elle m'a dit qu'on retournait au commissariat, elle avait des questions à me poser.

J'ai remis mes écouteurs, la voiture à démarrée, je l'a sentais trembler. Le moteur vibrait, je trouvais cela agréable.

Il était déjà 21 heures quand nous sommes arrivées au commissariat, suivies de la voiture avec les deux policiers qui nous ont libérés le passage face aux journalistes. Nous sommes entrées dans son bureau, elle m'a demandé si j'avais faim, au fond de moi peu être, mais je ne le sentais pas. Elle m'a dit :

- Je vais te chercher un sandwich.

Je n'ai rien dis et je me suis contentée de la laisser partir. J'étais assise derrière son bureau, seule, triste et perdue. J'ai regardé sur le bureau, j'ai vu ce pot à crayon, cette paire de ciseaux tranchante. L'idée m'est venue. Je ne sais pas pourquoi mais mon esprit me disais de le faire. Je me suis approchée de ces ciseaux orange. Je les ai pris et les ai regardés attentivement.

Je vais le faire ! Il le faut !

J'ai pris mon téléphone, je suis allée dans les messages, j'ai sélectionné « BFF BAE » et j'ai écris :

- Luna, je suis désolé. Je t'aime ma vie !

J'ai posé ce téléphone que j'avais tant réclamé à mes parents, j'ai pris les ciseaux, j'ai mis mon pouce et mon index droits dans les trous, j'ai mis mon poignet gauche au milieu, et j'ai refermé les ciseaux.

La Chance Des Visionnaires Tome 1:Tout a si mal commencé { TERMINÉ }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant