Fuite et mensonges

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Toute la nuit, j'ai mal dormit, parce que j'avais très peur. Je faisais des cauchemars, je me réveillais tout le temps, mais heureusement que Théo était là. Parce que je me sentais bien dans ses bras.
Ça me faisait bizarre, moi la fille que personne n'aime, qui passe la nuit dans les bras d'un garçon qu'elle aime bien en fin de compte. Il était 7h du matin, et Théo devait se préparer. Il m'a dit de me rendormir, mais je ne peux pas, pas en sachant ce que je sais. Bien évidemment je ne pouvais prévenir personne, car on l'avait prit mon téléphone. Le plan était donc que Théo dise qu'il ne savait rien. On a tout de même rédigé un papier au cas nous devions mourire tout les deux, que nous cacherons quelque part dans le lycée, avec toutes les informations nécessaires à retrouver Chloé et faire en sorte que la personne qui le lise ne se retrouve pas coincée comme Théo.
Il allait me dire au revoir avant de partir, quand j'ai encore toussé sur ses chaussures. Il les a donc nettoyées vite fait pour ne pas éveiller les soupçons et m'a regardée d'un air inquiet. Je lui ai dit que ça se passerai bien, qu'il n'avait pas de raisons de s'inquiéter (même si au contraire il en avait beaucoup). Il m'a embrassée sur la joue pour me dire au revoir, et alors qu'il allait partir, je lai retenu par le poinget.
《 Théo, attends.
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Vu que je ne suis pas sûre de te retrouver vivant ce soir...
- Ne dis pas de bêtises !
- J'aimerais bien t'en dire... enfin, c'est très bizarre car ça fait seulement quelques heures que je connaît ton vrai visage, et qu'on a pas partagé grand chose, si ça n'est une nuit, et encore, mais... Je crois que je t'aime bien moi aussi, et que je pourrais t'aimer encore plus si on en a le temps.》
Les mots étaient sortis de ma bouche avant même que j'ai le temps de les comprendre moi même. J'ai vraiment des élans de courage que je ne comprends pas en ce moment. Et il a continué, puisque je l'ai attrapé par nuque, et que je lai embrassé. Il a continué en m'entourant par la taille, et je sentais son cœur battre très fort près de moi. Jones est entré dans la "chambre".
《Bah dis donc il se fait plaisir le petit ! 》
Encore une fois, ça nous a surpris, et Théo s'est aussitôt retourné.
《 Ça sert à quoi d'avoir de jolies filles dans sa chambre si on peut même pas les toucher ? 》 Ricane-t-il.
J'ai lancé un regard noir à Jones.
《Bah qu'est ce qu'elle a elle ? Elle veut sa môman ? Ahaha ! Aller Théo, on y va !》
Il m'a jeté un regard discret qui voulait dire "désolé", et à prit ma main une seconde avant de la lâcher et de partir. Et me voilà seule icie pour plus de neuf heures. Il me fallait un moyen davoir l'heure. J'ai trouvé une montre à Théo qui traînait quelque part, et je l'accroche à mon poignet. C'est l'hiver, je suis en débardeur, alors j'ai froid. J'arrive à trouvé un sweat à lui dans ce qui s'apparente être un placard. Il sent bon lui, c'est une odeur rassurante. Steven rentre dans la chambre, prends un tabouret, et s'assoit en face de moi.
《Pourquoi le gamin voulait te garder ? Qu'est ce que t'as de spécial ?
- Je crois que c'est mon cul, si tu veux tout savoir...
- Nan, il t'a baisée ?
- C'est un peu vulgaire comme terme nan ?》
Il s'est mis à rire fort. Bien évidemment qu on avait rien fait, mais il valait mieux que je simule qu'il voulait me garder un soir pour profiter de moi plutôt que semer le doute et qu'il commence à avoir des soupçons, surtout après ce qu'ils ont vu. Ça me degoutais un peu, mais il fallait jouer le jeu.
《 De toutes façons, si t'es en clock ça sera pas longtemps hahaha!
- Très drôle. 》
Il a continué à me poser des questions sur ma "nuit avec Théo" pendant quelques heures, avant de passer le relais à Jones. Mon état se dégradait au fur et à mesure de la matinée. Je cherchais du sang, et j'ai même fais un malaise. Je me demandais à quoi pensait Théo quandson regard à changé. A cette haine de devoir me faire mal alors qu'il m'aimais ? A moi et Nathan ?
J'ai été coupée dans mes pensées quand Steven ma jeté un plat surgelé même pas décongelé aux pieds.
《 Bouffe, le gamin sera pas content si t'es morte quand il rentre. 》
Je "mange" - si on peut appeler ça "manger" - le plat gêlé, et la journée passe, Steven et Jones qui se relaient sans cesse. Au bout d'un moment Steven vient annoncer à Jones qu'il allait chercher Théo et qu'il fallait me surveiller. Je regarde ma montre. Il était vingt. Il devait donc y avoir environ vingt minutes du route ce qui me laissait donc environ une heure. Ça allait être un peu plus simple que ce que je pensais. J'attends une vingtaine de minutes, mais Jones n'est toujours pas sorti.
《 Tu l'aime bien le gamin, non ?
- Bof...
- Pourquoi, parce qu'apparemment vous avez pas fait que des petits bisous.
- Je voulais pas.
- Il est génial le gosse.
- Je vais mourir ce soir ?
- Si tu meurs pas, tu va pas revoir ta môman de si tôt si c'est qui t'inquiète.
- Je vais la revoir un jour ?
- Ah! Y a pas intérêt.
- Alors je peux avoir une faveur ?
- Quel genre de faveur ?
- Je veux lui écrire une lettre de suicide, pour dire à quel point j'aime tout mes proches. J'ai le droit ?
- Ma fois... Je vais te chercher un papier et un stylo si y a que ça qui te fais plaisir gamine. En plus ça détournera la piste, Steven ne sera pas contre.》
J'avais réussi. J'étais fière de moi. Et en total impro en plus. Dès que Jones à fermé la porte j'ai ouvert la fenêtre. C'était haut. Pas plus de trois mètres, mais assez pour se casser une jambe je pense. Mais je n'avais pas le choix. Je n'ai pas réfléchis aux conséquences et j'ai sauté, en essayant d'atterir dans un buisson même si c'était pas grand chose, ça pourrait quand même amortir ma chute. Je me suis égratignée et fait un peu mal à la cheville mais je n'avais pas le temps pour y penser. J'ai commencer à courir droit en essayant de reconnaître l'endroit. C'était le près du skate park! Il devrait y avoir une boulangerie pas loin. Malgré mon état j'ai couru comme jamais je lai couru, et je me suis réfugiée dans la boulangerie. Je regarde l'heure : 16h50.
《Madame, s'il vous plaît in faut que vous me cachiez, ne posez pas de question, s'il vous plaît, moi et mon copain risquons de mourrir sinon ! C'est une question de vie ou de mort...》
J'étais étonnée d'avoir appelé Théo "mon copain" mais je n'avais toujours pas le temps d'y penser. La boulangère eu un temps de réaction, mais a en voire ma dégaine, elle compris vite qu'il fallait qu'elle m'aide. Heureusement, il n'y avait pas de client, et la boulangère ne semblait pas être au courant de ma disparition. Elle me dit daller me cacher dans la cuisine, et elle mit un peu au courant les autres boulangers.
《Écoutez-moi bien : il faut que vous appeliez la police, que vous lui dites ce que je vais vous dire.》 Je lui expliquait toute l'histoire sauf Chloé, il faudrait mettre les forces de l'ordre au courant mais plus tard. Il fallait d'abord sauver Théo et moi. Elle explique tout comme il faut. La police s'occuperait d'abord de Jones, puis de Steven, et ça allait être délicat pour Théo, mais j'essayais d'être sereine.

Nos mots dansent sous les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant