Dangerous Game

Vingt et un 🔞

Mon esprit pervers m'oblige à mater ce qui m'est offert sous les yeux. Et je ne m'en prive pas.

— Non, Emily. Je ne suis pas nu. Mais si c'est vraiment ce que tu veux...

Il fait mine de se redresser. Affolée, je tends les mains en avant, comme pour me protéger.

— Non, non !

Il se cale entre ses coussins, un léger sourire en coin et se replonge dans son livre. Sa main gauche est posée sur son biceps droit, contractant son bras, le rendant encore plus appétissant. Je ne savais pas que j'aimais les garçons musclés, et le doute n'est plus permis quand on voit à quel point ses tablettes de chocolat me font baver.

— Tu comptes rester là à me regarder longtemps ?

Je sursaute et pique un fard. Je me racle la gorge et m'installe sous les couvertures, le plus loin possible de lui. Notre proximité dans un lit est perturbante. Il ne semble pas remarquer que je suis au bord du lit et que même une feuille de papier ne pourrait pas passer. Je tente de contrôler ma respiration et je ferme les yeux.

Plusieurs minutes passent sans que je n'entende le moindre bruit, même pas celui d'une page qui se tourne. Puis enfin, un soupire, du mouvement, le clic de la lumière qui s'éteint et deux mains qui viennent attraper ma taille. Mr Cooper me rapproche de lui et vient coller mon corps contre le sien, dur et rassurant. Son menton vient se poser sur le haut de mon crâne et ses bras protecteurs ne me lâchent pas. Le rythme de sa respiration est lent, tout le contraire de la mienne.

— Je ne te tiens pas trop chaud ? demande-t-il.

Sa voix résonne dans sa poitrine et cela me berce un peu. Je me blottis encore plus contre lui, enlaçant son torse à mon tour.

— Non, pas du tout.

Et même si c'était le cas, je ne veux changer ma place pour rien au monde. Un peu plus à l'aise, je passe ma jambe par-dessus les siennes et là, j'ai trouvé "la" position que je pense garder toute la nuit. Je soupire d'aise et le sens se raidir d'un coup. Ses bras quittent ma taille pour passer sur mes hanches. L'une d'entre elles attrape ma cuisse et la tire encore plus contre lui.

— Emily, susurre-t-il. Finalement, je crois que je ne suis pas assez fort mentalement.

J'ouvre brusquement les yeux et je remarque qu'il n'a pas fermé totalement les volets, mais à moitié. La lune, ainsi que les lumières du jardin éclairent assez la pièce pour que je puisse un peu apercevoir son visage. Sa mâchoire est contractée, à un point qu'on dirait qu'elle va céder. Les battements de mon coeur s'accélèrent, même si, au fond, je me doutais bien en acceptant de rester chez lui ce soir, ce qui allait se passer.

— Je te désire trop, termine-t-il avant d'écraser brutalement ses lèvres contre les miennes.

Cette fois, il n'attend pas un peu avant de lier sa langue avec la mienne et je suis obligée de me reculer un peu, tant il taquine mes lèvres avec ardeur. Il les mordille, les suçote et les caresse pour se faire pardonner du traitement qu'il leur inflige. Les mêmes vagues de plaisir que la dernière fois arrivent en force. Le désir s'empare de moi et lorsqu'il plaque mon bas-ventre contre le sien, je ne peux retenir un gémissement de plaisir en sentant son sexe.

Il lâche mes lèvres et trace un chemin de ses baisers le long de ma joue et de mon cou, laissant sur son passage, une divine sensation de chaud mouillé. Ma respiration est chaotique, tandis que la sienne semble parfaitement maîtrisée.

— Qu'est-ce que tu me fais ? marmonne-t-il, donnant tort à mes pensées.

Que répondre ? C'est exactement ce que je ressens pour lui. Les sensations qu'il me fait éprouver sont nouvelles, exquises et addictives. Faites que ça ne s'arrête jamais...