ˢᵉᶜᵒⁿᵈ ˢᵗᵃʳ ᵗᵒ ᵗʰᵉ ʳⁱᵍʰᵗ [ɴᴏᴍɪɴ]

★゜・1・゜★

Ce soir encore, je sens sa présence, je sais qu'il est là, à ma fenêtre, ça fait déjà quelques minutes qu'il m'observe et, entre les barrières que sont mes cils, j'arrive à apercevoir sa silhouette.

Je souris inconsciemment.

Et il a dû remarquer mon mouvement et le prendre comme un signal puisque, ni une ni deux, il saute sur mon lit, entourant mon corps de ses bras chaleureux où j'aime si souvent me perdre.
Son odeur m'enivre et je retrouve mon petit paradis.

Je roule sur ma couche et c'est lui qui se retrouve allongé dans mon lit.

On chahute pendant un bon moment, échangeant les rôles, nos rires emplissent la pièce si triste le reste du temps.

Je sépare nos deux corps, prêt à me lever mais plonge mes orbes dans les siennes et me retrouve piégé. Au fond de ses billes je vois une flamme danser, elle m'hypnotise et doucement, sans même m'en rendre compte, j'avance mon visage vers le sien.

J'y suis presque.

Le sien ne bouge pas, j'ai réellement l'impression qu'il m'attend.

Encore un peu.

Puis ma lâcheté me rattrape et je finis par juste poser mon front contre le sien.

Raté.

Encore.

Nos nez se frôlent et mes joues me brûlent affreusement.

De sa voix rauque, il murmure à quelques centimètres de mes lèvres.

-Viens, je dois te montrer quelque chose.

Il prend ma main, coupant notre échange visuel en m'emportant dehors.

Ce n'est pas la première fois que je monte sur les toits avec lui, mais j'ai toujours ces frissons, un mélange de peur et d'euphorie.

Après être passé de volets en volets, nous nous retrouvons sur le toit de mon dortoir.

C'est vraiment le soir parfait pour observer les étoiles, la lune semble avoir déserté, laissant les étoiles se charger de veiller sur nous.

Quand je remarque la nappe et les couvertures sur le sol, les commissures de mes lèvres s'étirent.

Il me sourit aussi, ce sourire prend possession de ses lèvres de ses yeux et je suis doublement attendri.

Il attrape ma main et me fait signe de m'asseoir.

Je prends place sur la nappe, m'asseyant sur l'un des nombreux coussins.

Un froissement à côté de moi m'indique qu'il s'est également posé.

Il lance une couverture sur mes épaules, le froid de minuit avait déjà commencé à m'attaquer.

Je pose ma tête sur son épaule, observant les points qui tâchent le ciel.

-Est-ce que tu vois ces deux étoiles là-bas ?

Il pointe du doigt au loin une étoile qui se démarque des autres, sa jumelle, un peu plus petite, lui tient compagnie.

-Je les vois.

-Je veux y aller. Second star to the right.

Je lâche un petit rire.

-Alors je te suivrai.

Il tourne la tête vers moi et je relève la mienne pour tomber sur son fidèle sourire. Ses doigts se lient aux miens.

-T'imagines, atteindre le pays imaginaire ! Nous n'aurons plus à vivre dans cette réalité ennuyante. Je te promets qu'un jour, je vais nous trouver cet endroit.

Mon sourire s'élargit.

-Mon Peter Pan à moi.

Même à travers l'obscurité je parviens à discerner cette teinte rouge sur ses joues et je m'empresse de les embrasser.

-N-ne fais plus ça.

Et parce qu'il me l'a dit, je recommence.

...

Je ne sais pas depuis combien d'heures nous parlons sous les astres.
Nous sommes maintenant couchés, sa tête sur un coussin et la mienne sur son ventre.

Sa main se balade dans mes cheveux et il me raconte une histoire sur les étoiles, bercé par ses battements de cœur et le vent, je me sens comme sur un petit nuage.

Puis, cinq heures sonne.

Le moment pour nous de nous séparer.

Comme chaque soir, je m'apprête à redescendre après l'avoir salué et câliné comme le gros nounours qu'il est, mais ce soir il me retient par le bras et pour la première fois, enlève son éternel bonnet bleu.

Je vois enfin ces beaux cheveux noirs que je m'empresse d'ébouriffer un peu plus en riant de sa tête.

Puis, après avoir fait subir le même châtiment à ma crinière, il me tend son bonnet.

-Comme ça je suis obligé de revenir la prochaine fois si je compte récupérer mon bonnet.

Je serre fort son bonnet en lui souriant une dernière fois avant qu'il ne saute sur le toit du dortoir d'à côté, disparaissant encore dans les rideaux de l'aube naissante.

Je regagne ma chambre, heureux.

Et je me rendors pour les deux petites heures de sommeil qu'il me reste, le bonnet de mon Peter contre moi.

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Oui, vous l'avez compris, cette fiction est niaise à souhait mais j'aime le fluff et le Nomin alors les deux ensemble...

Bref,
Ciao.