ˢᵉᶜᵒⁿᵈ ˢᵗᵃʳ ᵗᵒ ᵗʰᵉ ʳⁱᵍʰᵗ [ɴᴏᴍɪɴ]

★゜・8・゜★

Ma tête me fait mal, la pluie ne m'a pas laissé dormir de la nuit.
Ce bruit si apaisant d'habitude m'a semblé être la pire des tortures.
La pluie m'a tenu éveillé, j'ai donc put réfléchir toute la nuit.

Réfléchir à ce qu'il s'était passé, ce qu'il se serait passé si j'avais levé la tête vers lui... Ce qu'il se passerait maintenant.

Et toutes mes réflexions m'ont mené au même point : rien.
Il ne s'est rien passé, il a offert un parapluie à une personne qui en avait besoin, si j'avais levé les yeux vers lui, il ne m'aurait pas reconnu, et maintenant... Maintenant je ne sais pas.

Je me lève avec difficulté de mon lit pour me préparer, une longue journée à préparer des cafés m'attend.

Du coin de l'œil, je remarque le parapluie encore trempé de la veille sur le sol, et si... et si je le lui rendais ? Je peux faire un petit détour en rentrant, je laisserai juste le parapluie devant chez lui et partirai.

Tout en attrapant un bol dans mon placard, je chasse l'idée de le revoir de mon esprit. C'est plus nocif que prévu.

Je mange rapidement et enfile ma veste ainsi que mes chaussures, en sortant, je n'oublie pas de fermer la porte à clef et de couvrir ma tête du bonnet.

****

Mon travail m'ennuie, les clients m'insupportent, l'odeur du café m'horripile, mes collègues m'agacent.

Je veux quitter cet endroit.

Manque de chance, il me permet de vivre.

J'observe l'horloge accrochée au mur, elle affiche 19h25 depuis une vingtaines de minutes déjà.

Je n'attends qu'une chose, que mon patron tourne la pancarte 'ouvert'.

Plus aucun client n'entre mais il tient à rester ouvert jusqu'à la demie.

Puis, comme si les dieux avaient entendu ma prière silencieuse, la fin de ma journée arrive enfin.

Je ne prends pas la peine de saluer les personnes avec qui je travaille, je m'éclipse rapidement, me fondant dans la noirceur de cette nuit fraîche.

Mes pas me mènent devant cet immeuble, je m'arrête à quelques mètres de l'entrée, le parapluie noir dans les mains, je fixe intensément la porte en verre qui me sépare de mon véritable chez-moi.

Je ne sais pas ce que c'est 'chez-moi' mais je sais qu'il l'est.

Un vent plus fort me réveille, je cligne enfin des yeux et daigne avancer, je dépose le parapluie sous les dizaines de boîtes aux lettres de l'entrée.

Et, au moment où je me relève, comme un énième mirage, je le vois descendre les escaliers, il regarde ses pieds et au moment où il ouvre la porte, je me mets à courir.

Mes efforts pour ne pas être vu n'ont servi à rien, mes oreilles bourdonaient mais j'ai cru entendre des 'monsieur, attendez !'.

Je rentre chez moi, haletant, ayant voulu courir jusqu'au bout et reprends doucement mon souffle.

Je ne suis qu'un lâche, un lâche faisant semblant de vouloir faire bouger les choses.

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hey !

ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas update cette histoire et je m'en excuse.

je compte la reprendre petit à petit en main, elle me plaît beaucoup et écrire la suite est toujours un vrai plaisir pour moi !

j'espère que ce chapitre vous a plu !

à la prochaine ! ♡