ˢᵉᶜᵒⁿᵈ ˢᵗᵃʳ ᵗᵒ ᵗʰᵉ ʳⁱᵍʰᵗ [ɴᴏᴍɪɴ]

★゜・7・゜★

(watty fait un peu de la merde niveau notif donc, je sais pas si vous avez lu celui d'avant, regardez quand même mdr)

Ma journée de repos arrive bientôt à sa fin.
Nous sommes dimanche, et cela fait peut-être bien quatre heures que j'attends devant cet immeuble.

Qu'est-ce que j'attends ?

Je n'en sais trop rien.
Juste sa tête sortir à sa fenêtre me ferait plaisir.

Mais rien.

La nuit tombe, il commence à faire frais et des frissons traversent mon corps. J'aurais dû sortir plus couvert.

Je n'ai presque pas dormi de la nuit avec son retour si brusque dans ma vie.

Non, il n'est pas rentré dans ta vie, il est passé devant toi et tu n'as même pas eu le courage d'aller le voir.

Mes paupières deviennent lourdes et j'ai réellement envie de dormir, là maintenant, sur ce banc en face de ce titan de béton.

Et c'est ce que je fais.

À mon réveil, je le vois, il est là, devant moi, me regardant fixement du haut de son mètre quatre-vingt.

Ses lèvres s'étirent en un sourire radieux et les bestioles qui se reposaient dans mon ventre se réveillent.

-Jaemin.

Sa voix chuchote mon prénom et ses yeux me demandent.

-Tu m'as tellement manqué.

En quelques secondes à peine, je me retrouve enveloppé dans ses bras, humant son odeur enivrante.

-Je t'aime.

Mon souffle se coupe et mon cœur me lâche et en une violente inspiration, je reviens à la réalité.

-Maudit rêve.

Je jure entre mes dents et des larmes de frustrations dévalent mes joues. Ensuite celles de tristesse viennent se mêler à la partie.

Puis j'explose, ne pouvant plus retenir ces goutte salés.
Et comme toujours, la pluie commence pour tremper les parties de mon corps que mes larmes ne peuvent pas atteindre.

Mes vêtements collent à ma peau et je suis sûr de tomber malade demain, mais rien ne pourra égaler le désastre qu'est ma vie sentimentale.

Que c'est drôle, il y a cinq ans, je vivais au jour le jour, profitant de chaque moment, tombant chaque jour un peu plus amoureux, et aujourd'hui, je me morfond, je vis dans le passé, je n'arrive pas à passer à autre chose.

Je suis pitoyable.

Oui, pitoyable est le bon mot.

Sur ce banc, seul dans cette rue, je me mets en boule et sous la lumière artificielle du lampadaire me servant de compagnon, quelqu'un sort de l'ombre, armé d'un parapluie.

Je vois cette personne évoluer vers moi en esquivant les flaques.

Et à quelques petits mètres je la reconnais.

De toutes les personnes qui vivent ici, c'est lui qui me voit aussi minable.
Quelle vie.

Je me relève, prêt à partir en courant mais à la dernière seconde il attrape mon bras, me forçant à me rasseoir.

-Hey, pourquoi tu pleures ?

Je garde la tête baissé, n'ayant pas la force d'affronter son regard.

Sa voix.
Avec cette si petite phrase, elle s'ancre dans ma tête.
J'avais presque oublié sa sonorité...

-c-c'est la pluie.

Il lâche mon bras et je ne sens plus la pluie s'abattre sur mon dos, son parapluie nous sert de refuge.

-Si tu le dis...Et, pourquoi restes tu sous la pluie ?

Je ne réponds pas, me contentant de renifler bruyamment.

Il est devant toi et tu n'oses même pas le regarder. Et tu dis vouloir te remettre avec lui ? Pitoyable.

-Viens, ne restes pas sous la pluie, tu vas attraper froid.

Il s'accroupit devant moi et je tourne la tête vers la droite pour cacher mon visage.

-Ce n'est pas grave si tu ne veux pas me parler, ça arrive à tout le monde de ne pas se sentir bien. Mais je ne veux pas penser toute la nuit à toi sous la pluie.

-m-merci mais vous pouvez me laisser.

À travers la barrière que sont mes cheveux, je vois un triste sourire se dessiner sur ses lèvres.

-C'est drôle, ta voix. Ell-

Son téléphone sonne et il se relève.

-Gardes mon parapluie.

Il repart.
Et je reprends enfin mon souffle que j'avais gardé depuis si longtemps.

Et, avec un pincement au cœur, je prends la route pour chez moi, son parapluie au dessus de ma tête.

Je ne sais plus où j'en suis.

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HU HU HU