📋 Concours n°01 (La Bible HP) 📋 : « Emily »

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(NDA : Tout d'abord un grand merci à Galaxie6 d'avoir organisé ce concours ! Bonne lecture !)

Je serrais la poignée de ma valise avec tellement d'appréhension que les jointures de ma main droite étaient blanches. Je m'essuyait l'autre main sur la robe années 60 que j'avais choisie ce matin, et commençais à paniquer dès que Mrs Weasley sortit du Terrier, toute souriante. Elle ouvrit les bras, et me lança de son ton le plus accueillant :
- Ma chère Émily, bienvenue chez nous !
J'expirai un grand coup, pour déstresser, et fit un pas en avant. La sorcière me prit dans ses bras, et effleura mes cheveux bruns foncés.
- Voilà qui va nous changer, rit-elle.
Je lui souris un peu nerveusement, et regardait autour de moi. Une vieille maison, biscornue, entourée d'un grand jardin sauvage... Enfin quelque chose qui me rappelait chez moi !
Molly Weasley m'attrapa la main, et m'entraîna vers l'entrée de la demeure. Tout de suite, mon copain, Charlie, m'embrassa, les yeux toujours aussi pétillants, avant de me présenter toute la foule - car oui il y avait un monde fou - derrière lui. Il me désigna tout d'abord son frère Bill et sa femme Fleur, Ron et Hermione, Percy, Fred et Alicia, et pour finir Ginny et Harry. Je les saluaient tous, puis je m'installais à table pour ce qui allait être le plus long et copieux déjeuner de ma vie entière. Lorsque l'appétit de tout le monde commença à jeter l'éponge, nous nous assîmes à qui dans un fauteuil, à qui dans un canapé, et nous nous apprêtâmes à attendre avec impatience le soir de Noël. Je remarquais qu'Alicia me fixait de manière étrange depuis quelques minutes, alors je me levai de mon fauteuil, lui tapotai le bras, et lui montrai la cuisine. Elle cligna des yeux une fois, puis me suivit dans la pièce adjacente.
Là je m'accoudais au plan de travail et la questionnais des yeux. Elle se mordit la lèvre inférieure.
- Je ne voudrais pas paraître indiscrète, mais... pourquoi n'as-tu pas ouvert la bouche depuis que tu es arrivée ?
Je sortis d'un geste souple ma baguette aux motifs complexes et gravés dans le bois de cerisier. Je traçai dans l'air quelques arabesques, qu'Alicia déchiffra en peu de temps.
« Ma voix ne fonctionne pas »
Elle me serra dans ses bras, et je restais indécise quant à l'attitude à adopter, mais avant que j'ai pu réagir, elle s'écarta de moi, me sourit avec pitié, et retourna s'asseoir en compagnie des Weasley qui discutaient plaisamment. Je posais mes mains sur la surface plane derrière moi, et je scrutai le paysage qui s'étendait derrière la vitre. C'est alors que je les vis. Des hommes et des femmes habillés de capes noirs comme une nuit sans lune, aux masques d'argents. On m'avait tellement décrit ces personnes, lorsque j'habitais encore aux États-Unis, que j'aurai pu les décrire sans même les voir : des Mangemorts. Un frisson involontaire me parcourut le dos, et j'allai alerter les Weasley, encore tranquillement installés, complètement inconscients du danger. Je projetais à l'aide de ma baguette la scène que j'avais aperçue par la fenêtre, et tous se levèrent, affolés.
Nous courûmes tous à la porte, moi en tête. C'est alors que nous vîmes une chose qui allait bouleverser l'issue de ce combat. L'un des hommes en noir tenait en otage une personne qui avait manqué à l'appel durant toute la journée. Arthur Weasley. Je cachais ma baguette derrière mon bras, mais saisit fermement son manche. Ce qu'il vous faut savoir, c'est que je suis muette depuis ma naissance, et à cause de cela, mon éducation magique n'était pas banale. Il aurait été faux de dire que j'étais douée en sortilèges informulés ; j'avais atteint un tel niveau de maîtrise qu'il me suffisait de penser à l'effet du sort pour qu'il apparaisse au bout de ma baguette.
- Rendez-vous, ou j'exécute votre cher ami ! Hurla une voix qui appartenait vraisemblablement à celui qui tenait Mr Weasley.
Mon sang ne fit qu'un tour. Je pensais à ce Mangemort, et l'homme s'affaissa, incapable de bouger. Peu à peu, tous ses hommes de mains sortirent leurs baguettes et les pointèrent vers notre petit groupe. Je sentis alors couler dans mes veines une puissance qui m'étais jusque là inconnue. Sans plus réfléchir, je sautai sur le père de Charlie, le plaquant au sol, tandis que ma baguette entamait une danse dévastatrice. Molly cria, se précipita pour me relever, puis m'évalua de la tête aux pieds, et finit par me serrer pour la seconde fois dans ses bras. J'étudiais le jardin, inquiète, mais tous les Mangemorts semblaient hors combat. Je m'approchais de l'un d'entre eux, mais il était inconscient.
Étais-ce vraiment moi qui avait provoqué cela ? Sans doute, car seule Ginny avait pensé à brandir sa baguette, mais ne semblait pas s'en être servie.
Nous songeâmes à les envoyer au Ministère, mais une idée bien plus réjouissante nous vînt. Quelques heures plus tard, je déballais un magnifique pull bleu saphir, orné d'un grand E, sous le regard résigné des douze Mangemorts entravés dans un coin...
C'est à ce moment que Charlie se leva, et s'agenouilla devant moi, souriant d'une oreille à l'autre. Il sortit un petit boitier argenté de sa poche intérieure.
- Emily, veux-tu m'épouser ?
Je lui sautais au cou, sous les applaudissements de la famille Weasley au complet, et une petite bague argent avec trois petits joyaux s'enfila à mon doigt. Ce fût mon plus beau Noël...

Rantbook d'une fille étrange, certainement magique, communément appelée « moi ».Où les histoires vivent. Découvrez maintenant