Chapitre 23.

103 7 0
                                    

Je referme la porte de l'appartement derrière moi et pose mon sac dans l'entrée. Je me dirige dans le salon et voit les garçons en train de, probablement, détailler le tatouage de ma mère. Je secoue la tête face à cette phrase qui m'aurait paru insensée il y a quelques semaines puis racle ma gorge pour indiquer ma présence et sourit. Aiden vient me faire un bisou sur le front avant de montrer fièrement le tatouage de ma mère. Je me penche pour observer la fleur sur son poignet, puis rapidement, les morceaux de ma mémoire viennent se recoller et je plante mes yeux dans ceux de ma mère. Elle me sourit puis hoche lentement la tête et je repose mes yeux sur la jolie tulipe. Émue, je fais un bisou sur la joue de ma mère avant de me redresser.

-C'est très bien fait, soulignais-je à Aiden. Et moi ? J'en ai un quand ?

Aiden plisse les yeux puis croise les bras.

-Toi aussi ?

Je lève les épaules.

-Tu viens de tatouer ma mère me dis pas que me tatouer moi est étonnant.

Il rigole et secoue la tête.

-Quand tu veux.

Je rigole puis m'assois sur le siège tandis que ma mère s'applique de la crème sur le tatouage.

-Je vais rentrer Leena. Tu pourras passer à la maison dans une semaine ? J'ai prévu quelque chose.

Je fronce les sourcils.

-Comment ça ?

-Tu verras, répond simplement ma mère en levant les épaules.

Elle se lève, pose son sac sur son épaule puis passe sa main dans mes cheveux.

-A dans une semaine, lâche-t-elle avec un clin d'oeil.

Je souris puis elle sort de l'appartement en nous souhaitant une bonne soirée et aussitôt partie les garçons se jettent à quatre sur le canapé pour avoir la place. Je pousse un long soupir et rigole en voyant Chad se tenir le nez. Je suis quasiment sûre qu'il s'est prit un coup. Aiden les fixe sans broncher puis se tourne vers moi.

-Je suis allé voir ta mère pour te faire une surprise et j'ai eu quelques indices.

Je croise les bras et plisse les yeux.

-J'aurais pas le droit de savoir ce que c'est ?

Il secoue négativement la tête et je soupire de déception.

-Et j'y aurais droit quand ?

-Dans un mois.

-C'est long ! Répliquais-je instinctivement.

-Oui mais c'est aussi ton anniversaire. Donc je changerais pas de date.

Mon sourcil droit se lève lentement.

-Comment tu le sais ça ?

-J'ai demandé Leena.

Je pouffe de rire en me rendant compte de la débilité de cette question mais ne dit plus rien. Chad propose un film, comme habituellement et je suis ravie de retrouver cette routine. Nous avons tous l'esprit plus libre. Elio n'a plus la pression de savoir son père en liberté tandis que je ne suis plus dans le coma et que j'ai définitivement régler les choses avec mon père. Même si je sens que quelque chose se passera rapidement. Nous sommes ravis, puisque les choses semblent enfin finies et nous pourrons enfin nous concentrer sur prendre du bon temps sans avoir peur que quelqu'un nous tombe dessus tout les soirs.

Sans un mot alors, je pars fermer les stores de la baie-vitrée et m'installe de nouveau sur le siège. Je soupire doucement puis me plonge dans ce film, puisque nous pouvons enfin tous le faire.



-Ca allait avec ton père ?

Couchée dans le lit je me tourne vers Aiden dont le visage est éclairé quelque peu par la lune et j'hoche la tête.

-Ta mère m'a dit que tu y allais, rajoute-t-il en chuchotant. Vous vous êtes dit quoi ?

-Qu'il ne pourrait plus rien nous faire, jamais.

-Tu n'as pas peur du contraire ?

Je secoue négativement la tête avec un sourire.

-Je croyais qu'il n'avait pas prit perpétuité.

-C'est le cas. Mais ça viendra, répondis-je simplement.

Aiden fronce les sourcils avant de se rapprocher un peu plus de moi.

-Comment ça ?

-C'est un homme bien trop sur de lui pour se rendre compte dans quelle merde il est et qu'il ne possède aucun moyen pour en sortir. Pire...il va s'enfoncer tu verras.

Aiden reste silencieux et ne me demande pas comment je le sais, alors il se contente de me prendre dans ses bras et je ferme doucement les yeux, bercée par sa chaleur et sa respiration.


Une semaine plus tard :


Je m'apprêtais à partir pour chez ma mère avec Aiden, comme elle me l'a demandé, mais au lieu de ça, je suis assise devant la télévision, les yeux fixés sur l'écran. Ma position a intrigué les garçons, et c'est pour ça qu'ils viennent tous regarder ce que je peux bien observer avec autant d'intensité. Je me contente de sourire légèrement, puisque je savais qu'il réagirait comme ça. Les informations défilent et bientôt ma tête apparaît à l'écran.

-Leena c'est quoi ? Demande Elio.

Je relève les yeux vers lui puis les fixent de nouveau sur l'écran.

-Ton père a été abattu par un prisonnier, dis-je simplement.

Il fronce les sourcils et s'approche rapidement de l'écran.

-Quel prisonnier ?

-Mon père, ajoutais-je.

Les garçons se tournent tous vers moi avec de grands yeux et je les regarde un à un.

-Quand je suis allée voir mon père, je lui ai parlé de ce qu'il s'était passé. Je savais qu'il voudrait faire du mal à ton père, même si je pensais pas qu'il le tuerait.

-En effet, mon père aurait mérité de passer du temps en prison, dit doucement Elio.

-Je suis désolée, murmurais-je.

Elio me fixe un moment puis plisse les yeux et s'éloigne dans la cuisine.

-Je comprends rien Leena, intervient Chad. Comment tu pouvais savoir qu'il voudrait faire du mal au père d'Elio ?

J'éteins la télévision puis me tourne vers lui.

-Parce que mon père ne supporte pas qu'on puisse nous faire du mal à moi, ou ma mère.

-Hein ?

-Il estime être le seul à pouvoir le faire, ajoutais-je.

Cole grimace et Alan intervient :

-C'est glauque.

Je lève les épaules avec un sourire.

-Quand je lui ai dis qu'Alessandro avait essayé de me tuer, je savais qu'il serait en colère contre lui. Mais moi ça me rend heureuse.

-Pourquoi ? Demanda Chad.

-Parce que maintenant mon père a tué quelqu'un. Donc ses années de prisons vont se rallonger. Et je n'espérais rien de mieux.

Je lève les yeux vers Aiden et il me sourit doucement, puisque je sais qu'il se souvient de notre conversation d'il y a une semaine. Je savais qu'il s'enfoncerait et...voilà chose faîte.  

LEENAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant