Chapitre XXXIII

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Jane

Je suis réveillée à 11 heures par un appel de Julia. Je récupère mon téléphone sur ma table de chevet et décroche.

Julia : - Jane ! C'est Julia, faut absolument que je te raconte un truc !

Elle a l'air surexcité et l'entendre crier à peine réveillée me fatigue déjà.

Moi : - Salut, qu'est ce qui t'arrive ? Je demande en m'efforçant de garder les yeux ouverts.
Julia : - Je te réveille ? Demande t'elle en riant.
Moi : - Oui, mais t'inquiète, alors qu'est ce qui t'arrive ?
Julia : - Je suppose que t'es au courant mais hier Isaac m'a embrassé, j'ai découvert que Dylan lui avait demandé de m'accompagner au bal et je suis partie !
Moi : - Ouais, c'est ce que j'ai entendu dire.
Julia : - Et bien ce n'est pas tout ! Il m'a suivi et on a parlé.
Moi : - Donc... tu ne leur en veux pas ?
Julia : - Non, je l'ai embrassé !
Moi : - Quoi ?
Julia : - Ensuite on est allés se promener et on est en quelques sortes... ensemble. Termine t'elle d'une voix enjouée.
Moi : - Vous promener à minuit ?
Julia : - Oui, bah faire le tour du parc si tu préfères !
Moi : - Et... Dylan ?
Julia : - Quoi Dylan ? Je m'en fous, il sort avec toi ! Je fais ce que je veux.
Moi : - Ravie de l'apprendre. Dis je d'un ton faussement vexé.
Julia : - Oh mais tu sais bien que je t'aime quand même !

On rit et je la préviens que je vais devoir raccrocher, il va falloir que je me lève. Je sais que Dylan doit parler à ses parents et à Julia ce soir mais je devais passer l'après-midi avec lui alors à ce rythme là, je ne serai pas prête avant quatorze heures.

Je rejoins la cuisine ou je me sers un bol de céréales. Mon père est sous la douche d'après ce que j'entends et Jeremy doit encore dormir. J'attrape mon bol mais une enveloppe tombe du placard. Étrange. Je la ramasse, notre adresse est écrite dessus et elle est adressée à mon père. Je ne devrais pas l'ouvrir mais j'en meurs d'envie. Pourquoi voudrait il cacher cette lettre et pourquoi dans le placard que j'utilise le plus à savoir celui de mes Coco pop's !? J'attrape le lait dans le frigo gardant l'enveloppe à la main hésitant toujours à l'ouvrir. Si je la remets à sa place, je regretterai sûrement.

Non, c'est mal. Je ne dois pas faire ça ! Je repose la lettre au bout de la table et verse mon lait sur mes céréales. J'attrape une petite cuillère et mélange le tout en fixant ce bout de papier. Si je ne la lis pas, est ce qu'il m'en parlera ? Je suis vraiment une fille indigne ! Je m'empare à nouveau de l'enveloppe et l'ouvre. J'en sors une lettre d'une page entière, elle est adressée au « Général Parker » je déteste les lettres qui viennent de l'armée, ce n'est jamais une bonne nouvelle.

Je commence à la lire en diagonale de peur de me faire prendre par mon frère ou mon père. Je m'arrête pourtant sur un mot. Un mot qui m'effraie depuis toujours. Je reprends la phrase, non s'il vous plaît tout mais pas ça...

Je continue de lire et je sens les larmes monter à mes yeux, ce n'est pas possible, pas encore !

J'entends des pas dans le couloir, je repli la lettre et cache l'enveloppe dans mon tee shirt.

Jeremy : Hey sœurette !
Moi : Salut.

Est ce qu'il sait ? Non, il m'aurait dis s'il savait... il n'a donc jamais ouvert ce placard ? Ou alors, il sait qu'elle y ait mais ne l'a pas lu.

Moi : Tu... tu peux attraper un bol dans le placard ?
Jeremy : T'en a déjà un...
Moi : Est ce que tu peux en prendre un autre ?

Il fronce les sourcils sans comprendre ce qui m'arrive mais c'est la seule façon de savoir s'il est au courant pour la lettre.

Il attrape un bol, il s'arrête quelques secondes face aux étagères et se tourne de nouveau vers moi d'un regard interrogateur.

𝚄𝚗𝚎𝚡𝚙𝚎𝚌𝚝𝚎𝚍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant