Chapitre XXVIII

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Jane

Je commence à m'inquiéter de son silence. Après quelques minutes passées à mes côtés, il s'est levé et s'est de nouveau écarté.
Je ne supporte plus cette situation. Il me manque ! Je suis persuadée que nous avons l'un comme l'autre notre part de tort dans cette histoire. Je trouve dommage que si peu nous sépare. Faisant désormais les cents pas dans la pièce, il cherche un moyen de sortir plus que des mots pour s'excuser.

Moi : Je suis désolée.

Il s'arrête brusquement dans ses allés et venus pour me regarder avec étonnement, un brin de déception dans le regard.

Moi : J'avais tort. J'aurais jamais dû parler seule à Julia. J'aurais dû te laisser faire.
Dylan : Quoi ? Demande t'il ahurit.
Moi : J'avais tort, je suis désolée. Répété je espérant en finir au plus vite.

Il s'assoit de nouveau à mes côtés, il passe une main sur son visage et soupire profondément.

Dylan : T'as pas la moindre raison de t'excuser. J'ai vraiment été con. Je suis désolé. J'ai... j'ai jamais ressenti ça pour personne avant toi.

Une étrange sensation m'envahit. Je suis très touchée par ce qu'il m'avoue.

Moi : Moi non plus, j'ai j'aimais autant aimé quelqu'un de ma vie.

Il reste silencieux encore un moment le regard plongé dans le vide et une angoisse intense me noue l'estomac.

Dylan : C'était peut-être pas une bonne idée.

Face à mon incompréhension et au regard suppliant que je lui lance il se sent obligé d'ajouter « nous deux. » comme pour confirmer mes sombres pensées.

Alors c'est cela que ça fait ?

C'est ça que l'on ressent quand on est impuissant face à la décision de quelqu'un qu'on aime a en crever ? Je suis envahie par un vide atrocement douloureux. Chaque parcelle de ma peau frissonne et ma respiration tout comme les battements de mon cœurs s'accélèrent. Je retiens mes larmes, je resterai forte.

Dylan : C'est sûrement allé trop vite. Dit il vaincu.

Je refuse de répondre car je refuse de lui mentir. Je ne veux pas lui dire que je suis du même avis que lui et encore moins à quel point il va me manquer s'il fait ça.

Dylan : T'as le droit de ne pas répondre mais ça ne nous sortira pas de cette chambre.

Pourtant j'aimerais y rester infiniment. J'aimerai ne jamais quitter le dernier endroit où lui et moi pourrons être ensemble.

Dylan : Il faudrait quand même que tu dises quelque chose. Soupire t'il au bord de l'exaspération face à mon récent mutisme.
Moi : Comme quoi ?
Dylan : Tu m'en veux ? Demande t'il cette fois plus surpris qu'inquiet.
Moi : Oui, je t'en veux ! T'es entrain de rompre avec moi pour sortir de cette putain de chambre au lieu de trouver un moyen pour recoller les morceaux !!
Dylan : Alors c'est peut être seulement moi qui ne suit pas prêt ! S'agace t'il.

Je me lève et me retourne vers la porte y donnant un grand coup de pieds.

Moi : Julia ! Julia ! Ouvre cette porte !! Je vais vous tuer !!

J'entends quelques chuchotements et redonne un violent coup sur la porte avant de m'assoir dos à elle.

Moi : T'es vraiment pas assez persévérant Dylan.

Il s'allonge sur le lit, soupirant à son tour.

Dylan : Tu sais quoi ? Laisse tomber, ils seront bien obligés d'ouvrir à un moment. On verra qui seront les plus obstinés.

𝚄𝚗𝚎𝚡𝚙𝚎𝚌𝚝𝚎𝚍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant