Prologue

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"Ce n'est pas possible!" Hurla ma mère, Maria, en jetant son journal sur la table.
Je ne fis pas attention au cri de ma mère. J'avais l'habitude de ses crises de panique, depuis le jour où, à mes 8 ans, un nouveau président avait été élu: Mickey Jones. Depuis, il avait été réélu et il diffusait des propos racistes, sans que personne ne s'y oppose. Il était contre les étrangers, et il faisait de nombreuses promesses pour être élu. Des promesses que nous, les émigrés serons tous exterminés, jusqu'au dernier.

Mes parents eurent une discussion à voix basse et mon père s'assit sur la chaise du bureau et commença à pianoter sur le clavier de l'ordinateur. Il était 22h30, et demain j'avais école, donc je me dirigeais vers ma chambre. Je me glissais sous ma couette et attendis de longues minutes que mes parents arrivent pour me dire bonne nuit. Épuisée, je ne pus attendre plus longtemps et je sombrais dans un sommeil profond.

Je me réveillais en sursaut, je venais de faire un cauchemar. j'entendis les voix de mes parents. Intriguée, je m'approchais quand ma mère me vit.

Elle s'approcha de moi et prit ma tête dans ses mains froides.
"Je t'aime ma petite Jennifer" me dit-elle en fixant mes yeux. Elle regarda chaque partie de mon visage comme si elle voulait s'en souvenir par cœur, puis elle recula d'un pas pour me contempler.
"Tu vas me manquer" soupira-t-elle en essuyant une larme.
"Quoi? Mais tu vas partir?" Demandais-je en criant à moitié. En voyant que mes parents ne répondaient pas, je fondis en larmes. "Mais où? Pourquoi?" Parvins-je à articuler malgré mon visage inondé de larmes. "Mickey Jones" murmura mon père.
"J'y vais, au revoir Jenny" Ma mère sortit de la pièce sans se retourner, pour ne pas voir mes larmes se multiplier. J'étais en état de choc, tout était allé si vite! Je voulais embrasser ma mère une dernière fois alors je me précipitais sur les portes de l'ascenseur. Trop tard, elles se fermaient devant mes yeux. Je dévalais l'escalier à toute vitesse, et sortie dehors. J'arrivais juste à temps pour voir un taxi partir avec ma mère à l'intérieur. Je ne fis pas attention à la porte qui ce fermait derrière moi. Cela m'inportais peu. Je m'assis sur les marches et m'appuya sur la porte close. Je pleurais silencieusement en face de la ruelle sale et vide. Je m'en moquais. Maman était partie, et c'était la seule chose qui comptait.

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