D'alstilbe à narcisse

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Jour 143                   
J'attends toujours un signe de ta part.

Tout est resté en ordre; rien n'a changé.

Quand je passe devant la bibliothèque les livres me jettent des clins d'œil et toutes les grandes femmes prennent ton visage.

Au coin de la fenêtre traîne toujours ta plante qui depuis à fanée mais je n'ose pas la jeter de peur que si un jour tu reviens tu t'ennerves car j'ai perdue ton alstilbe.




Te souviens-tu quand on passait nos journées entières à ne rien faire à part s'aimer ?

J'ai aimé les jeux de regards et les jolies mots que tu me glissais au creux de l'oreille. Ma tête qui se nichait dans ton cou pendant que ton rire fesait vibré ta gorge et tes longs doigts fins qui venaient s'accoupler à mes cheveux. Nos corps entremêlaient ressemblaient à un damier. La chaleur au creux de tes reins me fesait me sentir chez moi et c'est l'endroit le plus confortable que je puisse connaître. La douce odeur d'amande que laissait ton corps sur le matelas et les quelques cheveux en forme de cavatappis qui se faufilaient sur l'oreiller.

Tout cela n'existe plus.

Mais la nuit en dormant je sens encore tes doigts s'accrochant à mes avant bras et ta tête se blottir sur mon torse, celle-ci m'empechant de respirer confortablement.

Ici ou la bas, hier ou demain, rien ne change ton odeur.
Et ton alstilbe finira par se transformer en narcisse

YasmineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant