Chapitre II

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May Lee

Devinez qui a chopé la crève à cause d'hier soir? Et bien absolument pas moi, mais Jungkook ce petit fragile. Il aime bien me faire la morale en venant me délivrer la sainte parole de dieu, mais il sait même pas s'occuper de lui-même.

Mais ce petit est mignon, j'allais dire qu'il était aussi pure, mais un instant, le fait qu'il se fasse des meufs allait échapper a mon esprit. Il est toujours pour le physique, mais dès qu'il sent la sale odeur des sentiments, il arrête tout, et disparait. Et qu'est-ce que je peux le comprendre, putain. On peut plus faire confiance à notre entourage de nos jours, et plus les gens sont proches plus tu dois te méfier, parce qu'ils sont les plus aptes à t'atteindre et te blesser.

Jungkook et moi? Naah, c'est juste un pote. Je vais pas mentir en disant qu'il n'y a jamais eu d'attirance entre nous, mais c'était que passager. Ce que je veux dire, c'est que même si Jungkook est ce genre de mec, il est aussi le pote avec qui tu peux avoir des discussions intéressantes. S'il y'a quelque chose que je n'aime pas chez lui? C'est qu'il a trop la côte auprès de la femelle.

Attendez, ne vous méprenez pas.

Je m'explique, merci, redescendez.

Je hais le bruit et le brouhaha pour rien. En d'autres termes, ce genre d'oies mutantes poussants des abominables hurlements stridents à réveiller les morts, euh, ça va deux secondes en fait.

Je peux comprendre qu'il a un corps incroyablement sexy et attirant, ce n'est pas une raison pour forcer autant, ça en devient gênant. C'est un comportement tout à fait irritant et puérile qui mérite la peine capitale par torture. Comme elles ont torturé mes pauvres tympans qui n'ont connus de paix depuis que j'ai connu Jungkook.

Quel genre de fille je suis? Un peu comme Jungkook. Je le fais parfois quand je suis saoulé, après avoir jugé si c'était un bon coup. Mais ça ne veut pas dire que je baise à chaque soirée hein, y'a des limites, c'est rare d'ailleurs. Tout comme lui, je cherche à ne rien ressentir pour autrui, parce que j'ai appris, grâce à  la plus grosse erreur de ma vie, que les émotions, c'est ce qui détruit l'être humain.

Par contre, s'il y a bien une chose que j'aime chez l'humain, c'est son corps. Que ce soit celui d'une femme ou d'un homme. Evidemment je parle artistiquement parlant. L'anatomie du corps humain est pour moi la plus belle choses, et je préfère un brin celui des hommes aux femmes, sûrement parce que je, euh... Je suis une femme, tiens, justement. Que ce soit la mâchoire, la clavicule, la nuque, les veines, le dos, tout cela crée en moi une fascination sans limites. Peut être est-ce aussi le fait que le miens ne me satisfait pas, que celui des autres m'intéressent tant.

Actuellement, j'étais dans une sorte d'entrepôt ou je peinds et dessine, ayant obtenu l'autorisation du directeur de l'université, j'y stock tout mon matériel. Vu que n'importe qui peut avoir accès à cet entrepôt -dommage qu'il ne m'appartienne pas complètement- je mets toutes mes affaires dans une armoire à cadenas. Je fais glisser les bretelles de ma salopette et la laissait sous la forme d'un pantalon et balançais dans un coin mon t-shirt et reste en soutiens-gorge.

Si j'ai quelque chose à foutre que quelqu'un me voit en sous-vêtement? Absolument pas. Je me tartine les ovaires avec le pinceau de l'indifférence. Pourquoi je fais ça? Alors de un, y'a pas que les mecs qui sont autorisés à montrer leur buste autrement ce serait sexiste, estimez-vous heureux que je n'enlève pas aussi mon soutif, d'un coté je veux pas être punie d'exhibitionnisme. De deux, je veux pas salir mes vêtements, déjà que je paies moi-même mes fringues. De trois, mêlez-vous de vos morts.

J'avais déplié le trépied et continuais de peindre un tableau que j'avais commencé il y'a une semaine déjà. J'étais frustrée et triste, j'avais tellement la hype quand je l'avais commencé, maintenant j'ai complètement perdu l'inspiration pour ce dessin. Après avoir ajouté un trait à ce dessin de merde, j'étais couverte de sueur par énervement, des tâches de couleurs couvrant mon buste et mon abdomen. Pour me changer les idées je me mettais à fredonner en même temps que la musique, me déhanchant quelques fois. Je savais que j'étais observée, depuis le début d'ailleurs, je sentais son regard insistant sur moi, mais qu'est-ce que je m'en tapais un rein. Je n'ai jamais prêté plus que ça d'attention à mon entourage. Je finis de ranger le matériel, je ramassais mes veuch en un chignon de n'importe quoi, sans oublier de choper mon sac de cours sur une épaule, et passe par le seuil de la porte de l'entrepôt, ne daignant même pas à regarder mon voyeur, adossé sur l'encadrement de la porte.

Je pus d'ailleurs remarquer que sa tête se retourna en même temps que mon départ, ne me lâchant pas du regard.

Je me frottais les yeux d'épuisement, n'ayant dormi seulement quatre heures cette nuit. Je l'entendis rire tout seul.

Un retardé? Voilà pourquoi j'évite les humains.

Kim Taehyung

Cette meuf, mais quelle trouvaille. Rarement vu un cas pareil.

Déjà elle se déssape, elle se fout de la peinture partout sur le corps, elle danse jusqu'à transpirer comme pas permis, si ce n'est pas un appel au viol ça. Elle est extrêmement belle. Oui, la première fois que j'utilise le mot belle pour définir une femme, d'habitude c'est « bonne ». Non, elle, elle est belle. Son corps est une tuerie, certes, mais elle dégage comme une sorte d'aura d'inaccessibilité, qui la rend irrésistible, et unique, surement dû au fait qu'elle ne vit uniquement dans sa bulle.

Comment vous dire que je me sentais toute chose, lorsqu'elle a attrapé ses cheveux pour les attacher. La vue que j'avais eu sur sa nuque luisante de sueur était sublime.

Parlons de son tableau. Je ne sais encore ce qu'il représente, seulement je sais que ça va être... « grand ». Oui, il sera une oeuvre à part, pour sûr. J'aime son talent, et comment elle l'aborde. Le regard qu'elle a lorsqu'elle peint, je ne l'ai jamais vu chez quelqu'un d'autre, et je sais pourquoi. Cette fille vit de son art, vit pour elle, elle se fait plaisir. Les autres, vivent pour leur entourage, cherchent à se faire remarquer, et oublient ce qui ravivent leur âme. Ses yeux à elle, étaient littéralement des fenêtres grandes ouvertes sur son âme, l'éclat en est aveuglant.

Je sais qu'elle avait remarqué ma présence, elle m'ignora pourtant ouvertement.

Ce que je ne comprends pas. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été le plus grand fantasme des femmes autour de moi, même les plus vieilles, alors que cette arrogante, que je devine plus jeune que moi, n'a même pas daigné reconnaitre ma présence, ni regarder mon visage, je vois qu'elle se prend pas pour de la merde. Quelle insolence hautaine, ça me donne envie de la forcer à me remarquer, et qu'elle s'entiche comme toutes les autres. Je lâche un rire mauvais en l'imaginant me supplier en pleurant d'arrêter tellement je l'enculerais fort. Oups. Bah quoi, comme tout le monde j'ai mes fantasmes, juste contrairement à vous je l'assume et je fais pas ma tarlouse à pas assumer. Oui, c'est bien ce que vous pensez, j'aime dominer.

Mon ego a été piétiné, s'est fait essuyer et cracher dessus.

Elle est dans mon collimateur.

-I Will Always Find My Way Back To You- [K.Taehyung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant