Chapitre XX

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May Lee.

Je buvais tranquillement une boisson que j'avais acheté du distributeur au self, avant que deux guignols me la coupe.

_Ça te dirais de bouffer avec nous? On est des potes à Tae.

Gabarit élégant, cheveux platines brillants, lèvres pulpeuses.

_Non.

Un mec qui était derrière lui pouffa, le chariant.

_C'était un coup dur, ça, Jimin. La première à te repousser.

_Pourquoi mentionner que t'es son pote? Pour te donner de l'auto-estime? T'es son larbin? Tu la lui tiens aussi quand il va pisser?

_Hein?

_Deux, prend ta bite et fais un noeud.

Je les dépassais nonchalamment, reprenant mon chemin vers le parc, tandis que son regard d'ahuri me suivait.

Je m'assieds au même endroit désert, au pied d'un arbe, en mettant mes écouteurs, plaisant mes oreilles en jouant du Lana Del Rey.

Une demie-heure plus tard, je sentis plusieurs ombres me surplomber.

J'ouvris un oeil, et c'est sans surprise, que je vois un groupe de vipères.

Ah merde, avec le soleil j'ai pas bien vu, j'ai confondu les groupies avec des serpents, c'est qu'on les confondrait facilement, ma foi.

Elles me regardaient toutes avec un regard froid, à leurs têtes, Bok Joo, aka BoCatin.

Les voir ainsi, me faisait bien rire, je savais que j'allais me faire tabasser, mais qu'est-ce qu'elles pouvaient être pathétiques. On ne requiert à la violence physique, seulement lorsque l'on reconnait la victoire de l'autre sur notre mental. C'est clairement un signe de lâcheté, mauvais perdant, et de capitulation.

Je ricanais, parce que c'était d'autant plus drôle de le savoir qu'elles en était inconscientes.

_Yah, je pense que tu ne comprends pas dans quelle position tu te trouves, là.

_Rien que la voir me met de mauvaise humeur, v'là la coupe ringarde qu'elle se trimbale.

_Ouais ben, à ta place je la ramènerais pas trop avec le foin décapé qui te sert de tif là, tu me fais de la peine, Bok Joo.

Son visage devint rouge, de honte ou de colère, on ne saura décidément jamais.

_Frappez-la.

Une couverture blanche me tomba sur la tête, me plongeant dans le noir, et l'instant d'après, une pluie de coups s'acharnèrent sur mon corps.

Je ne criais pas, je n'émettais aucun son. Je ne leur donnerais jamais cette satisfaction.

Mon corps était endoloris à un tel point qu'il fût anesthésié par la douleur, je ne sentais plus rien, je commençais à me sentir quelque peu étourdie, ayant reçu des coups sur le crâne.

_YAH!

_Qu'est ce que vous foutez?!

_O-o-oppa?! Aishh... On se tire!

_Ces salopes... Yah, yah, yah!! May Lee tu m'entends?! Hurla une voix peu familière.

_Quoi, putain, quoi. Arrêtez de gueuler, déjà que j'ai mal au crâne...

J'enlevais la couverture, qui, sans surprise était tâchée de sang, avant de voir que c'était l'autre blondinet de tout à l'heure et son poto.

Ils s'accroupirent près de moi, me regardant, inquiets.

Je m'allongeais sur la neige et commençais à rigoler.

_Hahahaha! C'est fou ce que l'humain n'a de cesse que de s'enfoncer plus loin dans la bêtise! Désolant, c'est désolant.

_May, tu peux te lever? Putain de merde, tu pisses le sang!

_Ferme-là, t'en fais du boucan, le nain. Je vais bien, j'ai juste la sensation d'avoir fumé trois joints, et c'est extra.

Il me regarda, incrédule.

Il s'empara du haut de mon bras, et m'obliga à le suivre à l'intérieur du bahut suivit de son pote.

_Azy il m'emmène où le suricate, encore.

_Alors déjà, je m'appelle Jimin, tes surnoms vaseux tu peux te les garder.

_Tiens Jimin... Ça me dit un truc... Ah, tu serais pas ce bon à rien d'étudiant en droit qui a fait sauté quasi toutes les meufs du bahut?

_Exactement. En attendant, "ce bon à rien d'étudiant en droit" t'as sauvé d'un homicide.

_Jimin tu dois revoir ta réput', ça va plus.

_Ferme ta gueule Hoseok.

_Ouais, ouais, merci Jerry, dis-je peu reconnaissante en me grattant le haut du nez.

_J'suis mooooort, elle t'as comparé à une souris là, mec.

_Ferme-là, Hoseok. Et toi, tu arrête et respecte moi. Je suis plus âgé.

_Alors-là, rien à foutre. C'est juste que t'es petit de fou, j'espère tu le vis bien, hein.

Son ami Hoseok était au bord de l'asphyxie, à croire que c'est lui qu'on emmène à l'infirmerie.

Arrivés, l'infirmière me soigna sous une avalanche de questions, et un petit "mêlez-vous de vos oignons" la calma.

J'étais allongée dans le lit, tandis que les deux idiots étaient assis près de moi, à me casser les oreilles.

_Dites-donc... Vous avez pas mieux à faire?

_Et toi alors? Tu comptes faire quoi avec ces pauv' cloches?

Je souris inconsciemment, leur provoquant des sueurs froides.

_Ne t'inquiète donc pas. Si je me laisse faire, c'est dans un but précis et tout semble ce dérouler comme prévu.

_Bizaremment, je commence sincèrement à me faire du soucis pour elles... murmura Hoseok.

_Eh bien, il y'a de quoi. En tout cas, Hoseok, Mickey, merci pour votre aide.

_Putain, t'as aucune limite.

_Excellente observation. D'ailleurs le Schtroumpf, il ce peut que j'ai recours à ton aide, une seconde fois.

_Commence par me montrer du respect d'abord.

_Sûrement le jour j'arrêterai de boire, oui. Sur ce, j'aimerai pouvoir me reposer.

Ils sortirent tous les trois, me laissant couchée sur ce lit qui pue le désinfectant.

Trois heures plus tard, je me réveille la tête dans le cul, avec un mal de tête atroce me demandant dans quel siècle je suis. De base je voulais dormir qu'une heure.

Je me levais et pris mes affaires nonchalamment pour me diriger vers l'entrepôt.

Rituel habituel, j'allumais mon baffle, et CYN était au rendez-vous, aujourd'hui.

Je peignais, peignais encore et encore, à en faire gonfler mon poignet. 

J'aurais pu y rester pendant des heures, des jours.

Mais il m'interrompit.

_Désolé, je suis en retard.

_Ce n'est pas grave, le temps n'existe pas.

-I Will Always Find My Way Back To You- [K.Taehyung]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant