Chapitre 8

1.7K 116 35
                                    

Annabeth se tournait et se retournait dans son lit, les draps se froissant à chaque fois qu'elle changeait de côté. L'obscurité ambiante l'oppressait tandis que mille et mille pensées tourbillonnaient derrière ses paupières closes. Le noir la mettait mal à l'aise, l'apeurait, la perturbait.

Elle avait peur que des araignées s'y cachent.

Elle avait une peur bleue des araignées. De leurs gros yeux globuleux. De leurs huit pattes. De leurs corps ronds recouverts de poils. De leurs...

Au bord de la nausée, elle se leva, dévala les escaliers et sortit dans la rue. Dehors, le ciel était noir et les quelques rares étoiles étaient cachées pas la lumière des lampadaires. Elle soupira. Elle aurait aimé naitre au Moyen Âge. Juste histoire de voir à quoi ressemblait le fardeau d'Atlas sans toutes ces "interférences"

Elle se mit à marcher. En pyjama et pieds nus.

Mais plus personne n'était de sortie à cette heure. Alors elle oublia ses complexes et avança.

Instinctivement, elle prit la direction de la mer.

Pourquoi ? Peut être parce que Percy avait réussi a percer son secret à jour. Exploit que quiconque n'avait jamais achevé.

Certain s'était parfois douté de quelque chose. Mais jamais ils n'avaient insisté.

L'océan se déroula bientôt devant elle dans toute sa splendeur. La lune se reflétait sur les clapotis bleu-noir et les moutons d'écume, miroir flou et brillant de l'astre. Sur la plage de sable épais, la mer s'écrasait en cadence, frappant la côte de sa mousse argentée. Le doux roulement des vagues et l'odeur des embruns étaient rois.

Il n'y avait qu'eux. Ils étaient les centres du monde.

De ce monde en tout cas.

Les centres du monde de Percy. Le centre de son attention. Le centre de ses yeux.

L'océan était son cœur. Sa raison de vivre.

L'eau était son présent, son passé et son futur.

Mais ça Annabeth ne faisait que le deviner.

Elle ne faisait que voir derrière les apparences, derrière les prunelles turquoises du garçon.

Les autres regardaient sans voir. Écoutaient sans entendre.

Annabeth avait appris à profiter de ce que la vie offrait. À profiter de ces petits bonheurs quotidiens. À laisser une chance à tous.

Annabeth les perçaient à jour. Elle voyait le fond de leurs âmes. Elle décryptait leurs auras.

C'est comme ça qu'elle avait reconnu Thalia. C'est pour ça qu'elle avait fait confiance à Percy.

Parce qu'il avait ce je-ne-sais-quoi dans les yeux, dans le sourire.

Cet impression de joie involontaire imprimée sur le visage.

Cette chaleur qui se dégageait de lui. Comme s'il voulait aider le monde entier.

Elle descendit sur la plage. Le sable se glissait entre ses orteils et chatouillait ses pieds. Le vent faisait voler ses cheveux, humidifiait ses yeux, asséchait ses lèvres.

Elle sourit.

Elle rit.

Au loin une silhouette se découpa.

Une délicate silhouette féminine, vêtue d'une veste en cuir, et coiffée à la punk.

En apercevant Annabeth, elle eut d'abord l'air étonnée. Puis heureuse.

Elle se dirigea droit vers elle, ombre grandissante dans l'obscurité ambiante.

Ses yeux bleu électrique sondèrent un instant la plage, cherchant ce qui avait déclenché l'hilarité de son ancienne protégée.

Ne trouvant rien, elle s'approcha encore une peu et posa la main sur l'épaule de la jeune fille qui se retourna en sursaut avant d'hausser un sourcil.

-Nous avons des choses à nous dire, sourit Thalia. 

Chapitre très court avec un petit suspens à la fin (je sais pas vous mais moi j'adore finir mes chapitres sur des petits suspens 😂)

Bisous. La suite très vite

~Jeanne~

Un aller simple pour mon cœur [PERCABETH AU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant