Annabeth ouvrit doucement les yeux. Le Soleil entrait à flot sans sa chambre. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire heureux quand elle repensa à la soirée de la veille. Aux lèvres rouges de Percy. À ses yeux verts. À son odeur masculine. À ses mains brûlantes de désir. À sa crinière brune ébouriffée. Aux taches de son sur son nez.
Elle s'assit doucement et s'étira. Dans le lit jumeau, Piper dormait paisiblement dans son lit. Une tache bleu violacée dans son cou témoignait cependant que la soirée qu'elle avait passé avait été bien moins innocente.
Un petit papier plié en quatre posé sur sa table de chevet attira son attention. Elle tendit le bras et s'en empara. Son sourire s'élargit encore quand elle reconnut l'écriture tremblotante de Percy.
"Vous vous êtes un peu endormi hier", lut-elle. "Je voulais m'excuser pour hier matin. J'aurais pu te rattraper. Mais je l'ai pas fait. J'avais peur. Peur de te perdre.
J'ai l'impression de m'y prendre très mal avec toi.
Tu penses qu'on pourrait se voir à l'abbaye vers 16h ?
Percy"Son sourire se mit à rayonner. Elle tendit l'oreille. La maison était silencieuse. Il n'y avait pas cours le dimanche et tous allaient en profiter pour se lever à 18 heures, manger et se recoucher.
Elle se leva doucement. Le parquet craquait sous ses pieds. Piper ouvrit un œil, gémit et le referma.
-Je sors, lui dit Annabeth, mais elle dormait déjà.
Elle descendit doucement les escaliers et se prépara un chocolat chaud qu'elle sirotant doucement, tout en essayant de se rappeler avec netteté ce qu'il c'était passé la veille.
Elle se souvenait du baiser de Percy.
Elle se souvenait s'être appuyé contre lui.
Elle se souvenait de son bras chaud autour de sa taille.
Elle se souvenait avoir somnolé, une main posée sur son torse.
Elle se souvenait avoir senti quelqu'un la soulever, et de cette douce odeur d'embruns qui l'avait envahi.Son sourire reparut lorsqu'elle y repensa.
Un coup d'oeil vers l'horloge lui apprit qu'il était déjà quatorze heure. Elle monta enfiler un débardeur et un short. Elle ne savait pas où se trouvait cette "abbaye" et elle préférait partir plus tôt, au cas où.
Elle se glissa dans la salle de bains et s'examina dans le miroir avec attention.
Elle ne s'y trouva même pas jolie. Ses cheveux étaient ternes, emmêlés. Ses yeux étaient foncés, sévères malgré eux. La puberté avait laissé ses traces indélébiles sur son visage et, comme à chaque fois que sa peau bronzait, une légère cicatrice blanchâtre ressortait sur sa joue, souvenir d'un coin de table.
Elle se sentit insignifiante. Indigne de l'attention que lui portait le brun.
Elle soupira en attachant ses cheveux en un chignon lâche.
Elle soupira en se lavant les dents.
Elle soupira en descendant les escaliers.
Elle soupira en enfilant ses éternelles converses.
Elle soupira en sortant de la maison.Dehors, le Soleil brillait, réchauffant l'atmosphère de sa lumière dorée. Le ciel bleu avait la teinte des yeux de Thalia. Le vent frais glissait sur sa peau.
Elle se mit en route.
Les graviers crissaient sous ses converses. Le vent faisait danser ses mèche blondes et pleurer ses yeux gris. L'odeur des embruns lui parvenait par bouffées, mêlée de celle des belle-de-nuits refermées depuis de longues heures.
Elle prit le chemin de la côte. Elle avait déjà aperçue la silhouette de l'abbaye de découpant au milieu des champs le soir.
Elle longeait la mer. Il n'y avait pas de plage et les vagues se fracassaient sur les falaises aux bords déchiquetées. L'écume éphémère léchait la roche, y creusant au fil du temps, des sillons irréversibles. Les herbes hautes chatouillaient les jambes nues d'Annaneth.
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Un aller simple pour mon cœur [PERCABETH AU]
FanfictionAnnabeth part en vacances avec ses amis. Elle a été rejetée. Par son père. Par sa belle-mère. Elle était venue en France pour vivre, pas pour souffrir. Elle était venue en France pour rire, pas pour pleurer. Elle était venue en France pour s'amuse...