⋆ Vol 1
Vol 2 : De l'autre côté.
| 𝐂'est l'histoire de deux jeunes rappeurs Florian et Olivio, de leurs noms de scène Bigflo et Oli. Tout va pour le mieux dans leurs vies, leurs carrières ainsi que dans leur relation. Jusqu'au jour où...
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[PDV FLORIAN]
Elle me déballe tout... Tout ce qu'elle a sur le cœur, à propos d'Oli, de moi, de notre baiser... Elle m'a tout dit. Elle veux que je la laisse, ok très bien c'est ce que je vais faire. Elle part, monte à l'étage rejoindre la chambre d'amis en pleure, je ne suis même pas capable de la réconforter vu mon état. Je suis à bout de force, un légume sur pattes qui ne réagit pas, tout du moins plus. Je fixe la lueur du soleil qui se reflète dans le ciel, j'inspire un grand coup pour échapper les larmes qui commencent à me monter, je n'y parvient pas. J'ai besoin de sortir, de prendre l'air. Je passe la porte de mon appartement en la claquant, j'espère ne pas avoir réveillé la mère de Rosalia. Je marche, je marche très vite depuis un moment, tête baissée sur le sol, capuche et casquette sur la tête. Le vent frais d'hiver me frappe à grande vague les joues, ainsi que le nez. Mes larmes coulent à flots, elles manquent de se congeler, tel le vent est glacial. J'ai froid, mais je ne ressens pas tellement l'envie de me couvrir, je ne sais où je vais, je marche sans regarder devant moi. Pleurer en plein Toulouse, en début de journée ce n'est pas mon fort, surtout pour un rappeur comme moi. Toute la ville nous connaît, j'espère ne croiser personne, sinon je suis mort, ça va tourner sur les réseaux sociaux et je n'ai aucun envie. Ma vie privée reste privée ! Enfin ça, c'était avant que je ne croise une jeune visionnaire portant un pull visionnaire sous son manteau.
??? : Bigflo ?
Je marche lentement à l'entente de cette jeune. Je ne me retourne pas, et entend cette jeune fille repartir. Ses bottines à talons résonnent dans cette petite ruelle Toulousaine où l'on y croise très peu de personne. Je continue mon chemin, je ne sais où je me dirige... J'oublie, marche, et pleure. Cela fait maintenant une heure que je suis là, dans le jardin japonais à contempler le point d'eau à moitié gelée par les températures quelques peu négative de la nuit, sur mon banc. Personne a l'horizon en cette matinée, il n'est que neuf heures en même temps. Je fixe l'eau, aperçois le peu de courant avant d'être interrompu par une jeune fille, encore.
??? : Hé, mais t'es Biglo ? Je peux avoir une photo avec toi ?
Moi : Heu, déjà c'est Bigflo et non Biglo. Et désolé je suis pressé.
Je me lève presque aussitôt, et parcours le jardin japonais à la recherche d'un nouveau banc. Je suis épuisé. Cette jeune fille était mignonne, mais je n'est pas le moral ni la tête à faire des photos, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas. Je trouve enfin un banc, au milieu des buissons, et m'y installe. Ici je serais sûrement tranquille, à l'abris des visionnaires et des regards. Je m'allonge, mort de fatigue sur ce banc en pierre, qui n'est pas réellement confortable. Je pourrais l'être dans mon lit, chez moi, au chaud mais je n'est pas l'envie, prendre l'air me fait beaucoup de bien. Je fixe le ciel, ce ciel bleu, sans aucun nuage. J'entends les oiseaux, leurs chants qui perdurent jusqu'à tard le matin en cette période. Je réalise que je venais d'embrasser Rosalia, la fille dont je suis amoureux depuis plusieurs années maintenant, celle qui est amoureuse d'Oli... mon frère. Je n'arrive pas à y croire, que ce soit le baiser ou même des sentiments envers Oli. Je réfléchis, vois notre baiser, entend sa voix, avant que mes yeux se ferme. Je m'endormais, sur ce banc en pierre, aux alentours de neuf heures et demie, dans ce jardin japonais à l'intérieur de ma ville natale. Toulouse.