La Pute Du Tiequar (BxB)

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Ça fait deux jours entier que je ne suis pas sortie de chez moi, que je n'ai vu personne.

Je suis resté seul à me morfondre sur ma situation, à broyer du noir. Et j'ai évidemment fortement pensée à Fayçal, je n'ai reçu aucuns messages de sa part, pourtant je l'avais aperçu dans la cité accompagné de sa sœur qui comme d'habitude cri son nom quand elle le voit en bas.

Il avait l'air de vivre sa meilleure vie, il rigolait avec sa sœur, ça m'a piqué de le voir comme ça, j'ai l'impression que me laissez tomber sans explications de sa part, ne le touche pas plus que ça.

Même si je connais la vérité aujourd'hui sur son comportement, j'aurais aimé qu'il vienne m'en parler, qu'ils me disent ce qu'il en pense, même si ça me fera mal.

Mais bon, aujourd'hui j'ai décidé de sortir de ma tanière, tout simplement parce que j'ai besoin de manger et que y a déjà plus rien chez moi, et aussi parce que je vais aller voir Farès à l'hôpital, le pauvre il doit s'ennuyer puisque Meyron n'est pas là.

Bref, il va falloir que j'aille chercher du travail aussi...un vrai travail, parce que j'ai décidé d'arrêter de faire ma pute, il a raison Fayçal, il est temps que j'arrête et que je trouve quelques choses de saint.

Par contre je ne sais pas du tout dans quel domaine est-ce que je vais me diriger, façon je verrai ça plus tard dans la journée, je chercherais des annonces sur internet.

En attendant, je sors de chez moi, mon caddie en main, direction Lidl.

Lorsque j'arrive en bas, je prie pour ne pas tomber sur Fayçal, déjà j'ai une sale mine, donc ma dégaine n'est vraiment pas top et aussi parce que j'ai tellement honte qu'il m'est vu comme ça, ce côté pute de moi, que j'ose plus croisé son regard, donc je prie que nos chemins ne se croisent pas aujourd'hui.

Mais c'est pas pour autant que je voulais croisé Asmar, je me mets à rapidement marcher vers la sortie de la cité mais je l'entends courir et une main attrape mon bras.

Je le regarde et enlève mon bras.

Asmar : Attends Bina.

Rien qu'à l'entente de ce surnom, mon cœur a vacillé, ça me rappelle Fayçal, depuis très longtemps, c'est le seul qui a continué à m'appeler comme ça.

Moi : M'appelle pas comme ça toi.

J'avoue que je suis sur la défensive et c'est plutôt compréhensif.

Asmar : Tu vas où ?

Il demande en me suivant.

Moi : Laisse moi tranquille Asmar.

Asmar : Je veux juste te parler.

Moi : De quoi ? Du fait que tu nous ai filmé ou du fait que tu l'ai envoyé à Fayçal ou bien encore mieux du fait que t'as voulu me violer ?

Je m'arrête et le regarde.

Asmar : Je voulais m'excuser des trois, je te dois des explications, donc je t'accompagne.

Moi : J'ai pas envie de marcher à côté de toi.

Asmar : Fais pas le mec stp, déjà que je prends un gros risque à te parler en plein milieu de la cité.

Moi : Je t'ai pas dit de venir me parler.

Je dit en reprenant ma route.

Asmar : Bref vas y, on y va où tu dois aller, comme ça je te parle sur le chemin.