Secret N°2 : Exhibitionnisme

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Partie 2/2

Amanda lui parlait, mais elle ne l'écoutait pas vraiment. Comment le pouvait-elle ? Trop de choses se passaient dans sa tête !

Elle était dépravée, elle avait un problème ! Elle avait montré son entre-jambe à Aloïs, comment avait-elle pu, ne serait-ce qu'un micro centième de seconde, penser que c'était une bonne idée ?! Maintenant, elle avait honte et elle s'en sentait physiquement mal. Ses membres étaient lourds et tout son bassin jusqu'à ses genoux lui faisait mal.

À vrai dire, elle serrait tellement les cuisses qu'il y avait de quoi. Elle avait remis sa culotte immédiatement en arrivant au lycée et à présent elle ne voulait qu'une chose : remonter le temps pour effacer tout ce qui venait d'arriver !

« Et donc ma tante m'a demandé d'y retourner, mais j'en avais vraiment pas envie et... Émilie, tu m'écoutes ? »

La dénommée faisait vraiment tout son possible pour ne pas laisser voir son désarrois, mais c'était vraiment difficile pour elle. Elle hocha doucement la tête avant de dire machinalement : « Oui, oui, tu me parlais de ta tante... »

« Oui, tu arrives à y croire, toi ? Je déteste la façon dont elle agit avec moi ces derniers temps et... »

La voix de son amie devint floue. Émilie ne pouvait simplement pas se concentrer sur les problèmes de sa meilleure amie quand les siens le submergeaient complètement.

Elle se sentait égoïste la situation qu'Amanda vivait n'était pas facile, pas facile du tout même.

Mais d'un autre côté, la Anderson se sentait trop mal par rapport à ce qu'il se passait dans sa propre vie.

Pourquoi est-ce qu'elle pensait sans cesse au sexe ? Et pourquoi avait-elle à tout prix voulu qu'il se passe quelque chose avec Aloïs ? Elle ne pouvait pas simplement se contenter de se faire du bien toute seule, chose qui était en soit déjà assez problématique ?

Apparemment non.

C'était à peine croyable.

Elle était une Anderson, sa famille était prestigieuse et si... Si maintenant Aloïs décidait de dire à tout le monde ce qu'il s'était passé... Sa vie serait fichue ! Ses parents la renieraient ! Peut-être même pire !

Maintenant elle voulait pleurer.

Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même, quelle idée stupide, stupide elle avait eu ! Tout ça parce que quelqu'un avait posé sa main sur elle dans le métro...

Lorsqu'elle rentra chez elle ce soir là, Émilie était angoissée au possible. Elle avait le sentiment que Aloïs aurait déjà mis tout le monde au courant, ou que d'une façon ou d'une autre, toute la famille le savait déjà.

Elle posa ses affaires dans la salon puis n'osa plus bouger, tétanisée à l'idée que son père ne l'appel ou que sa mère ne fusse déjà en train de hurler son indignation.

Mais la maison était silencieuse.

William traversa dans la salon. Il avait l'allure noble, comme d'habitude, et ses longs cheveux bruns volèrent au dessus de son épaule lorsqu'il passa devant la pauvre adolescente.

Être nymphomane, les secrets d'Émilie AndersonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant