Être nymphomane, les secrets d'Émilie Anderson

Secret N°7 : l'inceste

William remercia le majordome qui tenait la porte de la voiture ouverte pour lui, puis il tandis sa main à Émilie pour l'aider à en sortir.

« Nous seront de retour à 17 heure, » dit-il au majordome qui acquiesça et promit que leur transport serait à l'heure.

Malgré le masque de marbre que William arborait, Émilie avait bien compris que cette sortie avait tout d'un premier rendez-vous. Ils ne pouvaient pas l'appeler ainsi, mais il n'y avait aucune autre raison pour laquelle William aurait demandé à ce qu'elle l'accompagne en ville alors qu'il allait, soit-disant, acheter des livres pour le lycée.

La jeune fille suivit son cousin en silence, déçue qu'ils ne puissent se montrer de signes d'affection en public et que William soit aussi froid avec elle, comme à son habitude. Elle s'était tellement caressée la veille au soir que son clitoris la brûlait encore... Elle se demandait si William en avait fait de même... Peut-être ? Elle n'oserait jamais le lui demander, en tous cas !

Ils firent plusieurs boutiques sans vraiment s'adresser de mot l'un à l'autre. Pour les rares fois où Émilie avait passé ce genre d'après-midi avec William, tout était habituel. Bien sûre, quelle idiote, elle s'attendait à quoi ? À ce que tout entre elle et son cousin change du tout au tout après ce qu'il s'était passé la veille. Il était toujours le même. Il lui commanda même d'aller s'acheter à boire seule alors que lui aller chercher quelque chose ailleurs.

Émilie se retrouva donc seule dans la file d'attente pour s'acheter du bubble tea, sa boisson favorite. Poireautant seule comme ça, elle se demanda ce qu'elle pouvait bien trouver de si attirant chez William et regretta presque Aloïs, mais surtout James qui la laissait rarement seule lorsqu'ils étaient sensés passer du temps ensemble.

« Oh, mais c'est notre chère Anderson ! » raisonna alors une voix familière.

Intriguée, Émilie tourna la tête et vit que les deux amies les plus proches d'Ino Ashford l'avaient repérées. Blue et Barbara s'approchaient d'elle pour la 'saluer', mais le sixième sens d'Emilie se mit en alerte. Ce genre de chose n'était jamais bon signe.

« B-bonjour, » bafouilla-t-elle tout en les voyant s'approcher. Si le visage de Blue était impassible, celui de Barbara en revanche, avait tout de celui d'une psychopathe souriant à sa prochaine victime.

« Mais qu'est-ce que tu fais ici toute seule, petit chaton ? » demanda Barbara en souriant de toutes ses dents.

« Hm je... Je... J'accompagne juste m-mon cousin, » répondit Émilie, perturbée et comme toujours, très timide.

« Oh, William est ici ? » demanda Blue.

La Anderson acquiesça tout en se sentant très anxieuse. Il fallait qu'elle se calme, personne ne pouvait savoir qu'elle avait envie de sauter son cousin, et puis, elle n'avait encore rien fait de toute façon.

Barbara saisit alors l'une des mèches de cheveux d'Émilie, comme Ino l'avait déjà fait auparavant. Elle lui sourit et lui dit : « On passera le bonjour à Ino de ta part. Passe une bonne journée. »

Les deux jeunes femmes s'en allèrent alors comme elles étaient venues, et Émilie se demanda vraiment à quoi cela pouvait bien rimer. Elle acheta son thé et quitta la file d'attente pour tomber sur William qui la toisa avec froideur.

« Qui étaient ces filles qui sont venues te parler ? » demanda-t-il.

« Barbara et Blue, » répondit la jeune fille, « elles sont dans notre lycées... Je ne sais pas ce qu'elles voulaient... »

« J'ai vu la façon dont elles t'ont parlées, » dit alors William, allant droit au but, « elles avaient complètement l'air de te dominer. Ce sont les amies d'Ino, pas vrai ? Je sais qu'elle en a après toi. Tu ne devrais pas te laisser martyriser ainsi. »