Premier Degré

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M. Damoclès a le devoir de prévenir Adrien de l'arrivée de Marinette. Cependant, le directeur est bien trop occupé à se faire plaisir dans sa petite chambre constitué de deux pièces : la chambre à coucher et la salle d'eau. Devant sa vieille télé, ce noctambule fixe son occupation avec un sourire malsain, les yeux obnubilés par son fantasme présent face à lui.

_ Humm... Tellement bon ! Doux, légèrement sucré et dévastant...

En effet, le directeur attend ce moment si jouissif depuis qu'il a posé un pied sur le sol Américain. Se retenir ne lui a vraiment pas été facile, ses forces se sont d'ailleurs, pour la plus part, épuisées dans sa retenue.

Ce moment si paisible qu'il passe dans sa chambre tard le soir à l'abri des regards, il le chouchoute toujours avec beaucoup d'enthousiasme. Lorsque il est seul avec lui même, notre cher directeur se sent bien. Sans enfant, sans aucun bruit, il a la paix.

Sous l'extase de sa bouchée divine, il bascule en arrière sur son lit. Alors qu'il relâche à travers un soupire son plaisir, cette émotion appelée "liberté" se déverse dans son sang dans une vague fluide.

_ Délicieux, merci mon dieu d'avoir crée de si bonne friandise !

Les yeux à moitié clos, une cuillère dans la main. Sous le goût si caféiné et légèrement écrémé de son dû, l'homme laisse ce tiramisu l'emporter au paradis, chez les anges.

_ Oh oui, il est tellement bon que je vais en manger jusqu'à en mourir ! Au diable mon diabète, je ne pourrai jamais me passer de cette gourmandise. Mon dieu, que le cuisinier à un palais de souverain !

C'est ainsi que chaque soir, M. Damoclès se rempli la panse de tiramisu au café. Un petit moment de plaisir qu'il a dû interrompre pour téléphoner à Mme. Bustier. A présent, il a déjà oublié le devoir qu'il doit remplir et se concentre sur les trois et précieux tiramisus posés sur sa table.

Pendant ce temps, Marinette traîne dans les couloirs à la recherche du numéro 17. Cela fait déjà vingt grosses minutes qu'elle cherche et toujours rien. Après avoir fouillé tous les étages sans résultat, la jeune fille soupire de lassitude. On dirait que le destin ne désire point lui faire atteindre son but, comme si tout était contre elle et ce rapprochement. Elle finit par perdre espoir et s'arrête face à une chambre noté au numéro 26.

_ Je suis déjà passée par là. Remarque-t-elle avec stupéfaction.

Décidément, quelqu'un la fait tourner en bourrique. La bleuté soupire fortement en retournant la tête face à elle et découvre tout au bout du couloir le fameux numéro 17.

_ Il était là depuis le début ! S'étonne-t-elle, surprise.

Elle sourit puis s'empresse de s'approcher. A la porte, elle prend son courage à deux, trois, non dix mains et toque. Mais toujours rien après cinq minutes d'attentes. Finalement, elle décide d'utiliser sa clé puis rentre. Au pire des cas, elle s'excuse pour son intrusion.

Elle découvre la pièce vide, les lumières sont malgré ça bien allumées. Elle referme la porte derrière elle en traînant sa petite valise rose tout en s'avançant dans cette grande chambre. Quand elle inspecte la pièce elle se rend compte qu'il n'y a qu'un grand lit. Cela veut donc dire qu'elle va dormir non pas dans la chambre d'Adrien mais avec lui !

La bleutée coupe sa respiration à cette surprise, elle expire fortement et s'avance un peu plus. Seulement, elle s'arrête et se fige. Au même instant, un certain blond sort de la salle de bain, toutefois pas très vêtue. Habillé que d'un simple boxer noir avec l'élastique blanc avec inscrit "Calvin Klein". La jeune fille pose ses mains contre sa bouche, les yeux écarquillés.

Plus tard, Adrien sent une présence et tourne la tête et ses yeux rencontrent les prunelles bleus exorbitées de Marinette. Il rougit violemment mais ne tente pas de se cacher. A quoi bon se cacher, elle l'a vu.

Donc, c'est tout naturellement qu'il s'approche d'elle en souriant. Très calme et heureux. Quand il arrive face à elle, le coeur de la jeune fille explose dans sa poitrine. Les muscles du garçon se contractent quand il lève la main pour la saluer. Rouge pivoine, la jeune fille n'ose prononcer un mot, beaucoup trop honteuse.

Le jeune homme est dans l'état tout contraire. Il est ravi de l'avoir que pour lui. Et pour cause, il se muscle depuis déjà six mois dans sa chambre, convoitant cet instant depuis très longtemps. Après avoir longuement discuté avec Nino et avoir reçu des conseils avisés, notre beau mannequin sait comment s'y prendre pour conquérir celle qu'il convoite.

Doucement, il lève la main et frôle le bras de la tomate face à lui. D'un geste si délicat et doux que celle-ci en frémit.

Adrien regarde avec attention l'endroit que ses doigts frôlent en les guidant vers le haut pour ensuite finir par recouvrir ses mains sur celle de Marinette. Celle-ci le regarde sans bouger, figée par cette tendresse qu'elle n'a jamais ressenti auparavant.

_ Tu as une peau si douce...

Il relève son regard vers elle et plonge dans ces yeux si bleus et si charmants. Marinette frissonne à ses mots. Son coeur ne répond plus de lui-même comme son cerveau qui est en mode off. Tout semble avoir sauté.

Délicatement, il pose ses mains sur celle de Marinette et les descendant pour qu'elle arrête de cacher son beau visage d'ange. Sans la quitter des yeux, leurs mains descendent le long de leurs corps. Chacun dans son monde, unis d'un amour réciproque qu'ils ignorent, leurs sentiments et désir n'est que plus flamboyant quand Adrien lie ses doigts à ceux de Marinette.

Face à ce geste, la jeune fille sursaute légèrement et revient à elle. Mais il est trop tard, Adrien a avancé son visage et sans lui demander son avis, il s'est emparé de ses lèvres sucrées et pulpeuses dont il rêvait de goûter depuis déjà trop longtemps, lui coupant le souffle.

[ Chapitre corrigé ]

Voyage sexuel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant