𝚒𝚜𝚒𝚜 𝚐𝚒𝚘𝚒𝚊
je suis arrivée au gala depuis une petite vingtaine de minutes et pourtant, j'ai déjà envie de m'échapper.
je porte une robe longue bleue nuit en satin, à manches longues bouffantes, avec une ouverture sur ma cuisse droite. elle est magnifique, je n'ai que des compliments dessus. mais ça m'épuise d'être fourrée la dedans. je préférais mon jean et mon top court de ce matin.
– souris un peu, me glisse luca en me rejoignant. on dirait que t'es à un enterrement.
– luca...
– j'abuse pas. tu sais que maman va faire la tête après.
– t'es vraiment le suceur de la famille toi, c'est pas possible.
– sans moi tu prendrais tarif.
– tu déconnes j'espère ? je m'esclaffe. qui c'est qui a balancé que je buvais trop l'autre jour ? ce qui est absolument faux en plus, et tu le sais !
il sourit fièrement et je lui assigne une claque discrète derrière la tête. on reste près d'un coin du jardin où se déroule le gala et luca est interpellé par un des amis de notre père. parfois, je me dis que quand même, ici, être une fille est plus simple. luca doit toujours les impressionner et même si ce n'est pas compliqué puisqu'il réussit très bien dans son domaine, moi, ça me ferait chier.
j'observe silencieusement les invités, seule, en sirotant ma flute de champagne.
et puis, mon regard se pose sur un brun à la peau basanée, qui a un dégradé impeccable, et qui est dos à moi. je jure qu'il me dit quelque chose mais je ne veux pas y croire, puis, il se retourne, et pire que dans un film, je lâche ma flute qui vient s'exploser sur le sol de la terrasse. je détournes mon regard et jure en voyant les taches foncées que ça a laissé sur ma robe.
je soulève un peu le bas de ma robe et me dirige vers l'intérieur pour sécher ça dans la salle de bain. personne ne me dérange et je soupire tout du long. je suis vraiment un boulet. mais en même temps, il fout quoi là, lui ?
je sors au bout d'une dizaine de minutes de batailles avec le séchoir et aussitôt, je sens qu'on m'attrape la main et qu'on m'emmène dans une pièce attenante. fais chier.
– isis.
– houssem. je ne t'avais pas vu, tu es là depuis longtemps ? je rétorque.
– je t'ai vu, il y a dix minutes, lâcher ton verre en me voyant.
– t'as dû rêver.
– toi et moi on sait que non. t'as pas besoin de m'éviter.
– j'ai pas besoin de te parler non plus.
– pourquoi t'es comme ça ?
– te fous pas de moi houssem, je souffle. c'est toi qui m'a quitté.
il soupire et s'adosse contre le mur de la pièce tandis que je suis debout devant le bureau.
– j'étais perdu, y'avait la distance et-
– c'est des conneries et tu le sais. on sait tout les deux que ça aurait marché. tu m'aimais plus, c'est tout.
– c'est faux, il dit. je t'aime toujours, dis pas ça.
je recule un peu et m'adosse au bureau. je croise mes bras sur ma poitrine. il se moque de moi, là.
– dommage pour toi, je déclare.
– ça veut dire quoi ça ? il demande.
– que moi je t'aimes plus. j'ai tourné la page.
mon cœur bat à une de ces vitesses. je sais que je ne suis sûre qu'à moitié de ce que j'avance mais il m'a fait trop de mal en me quittant, et j'ai aucune envie de retomber dans ses bras.
puis qu'on se le dise, même si quand j'étais avec lui j'étais prête à faire tout les sacrifices possible pour notre couple, c'est quand même pesant de sortir avec un footballeur. houssem est constamment en déplacement, ça me rendais souvent triste de ne pas le voir pendant deux semaines.
– tu mens, il dit.
je m'avance vers lui, un sourire sur les lèvres. je pose ma main délicatement sur son épaule.
– désolée, houssem. je te conseille de m'oublier, toi aussi.
et sur ces mots, je me retournes et sors de la pièce, le laissant seul.
j'arrive dehors et trouve luca qui me demande où j'étais. je lui explique mon incident de robe et il me dit :
– houssem est là, tu l'as vu ?
– oui, je souris. je m'en suis occupée, t'inquiète.
il hoche la tête et me prend dans ses bras.
le numéro 8 ne m'aura pas deux fois. je veux avancer, et ce sera pas à ses côtés.
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sogno di amarti / plk
Fiksi Penggemar« la nuit je n'dors plus je rêve de t'aimer » isis et mathieu