sogno di amarti / plk

trenta

𝚖𝚊𝚝𝚑𝚒𝚎𝚞 𝚙𝚛𝚞𝚜𝚔𝚒

isis me fusille du regard depuis une bonne quinzaine de minutes. elle insulte alix de tout les noms occasionnellement depuis, aussi.

– t'es au courant que si je viens c'est juste parce que les billets sont pas remboursable ?

– oui, je sais, je lui réponds en souriant.

– sinon j'aurais jamais accepté ! elle ajoute en faisant des grands gestes.

– je sais.

– faut vraiment être givré pour faire ce genre de chose !

– mhmh.

elle soupire pas la millième fois mais moi je continue de sourire. parce que putain je suis trop content qu'elle ai accepté.

on a prévu ça tellement vite avec alix. je l'ai capté il y a quelques jours pour prendre la température. par miracle elle m'aime bien, alors elle a accepté de m'aider à reconquérir isis. et on s'est organisé pour ce voyage. elle a même fait la valise d'isis en scred.

– non mais si tu crois que tu vas me récupérer avec un voyage je te jure mathieu...

elle me toise et je la pousse doucement en riant. elle me fait trop rire, j'arrive pas à prendre tout ça au sérieux je suis bien trop heureux là tout de suite.

– isis gioia... je commence en souriant. tu veux bien arrêter de faire semblant de détester cette idée trente secondes et apprécier ? on va passer quatre jours de folie, tu grogneras plus une fois là-bas !

– alors on reste quatre jours ?

– uniquement parce que flav m'a pas accordé plus.

elle souffle avant de reprendre la parole.

– mais on va oùùùùù ?

je ris et la ramène pour la serrer contre moi.

– arrête de poser des questions, tu verras.

elle a un moment de calme puis semble reprendre ses esprits et se décolle de moi, me lançant un regard qui se veut méchant.

je sais qu'elle va craquer. je connais isis. si je n'avais plus aucune chance elle m'aurait ordonné de la ramener et m'aurait dit d'aller me faire foutre moi et mes billets. elle n'aurait jamais répondu à mes derniers messages. elle m'aurait sûrement même bloqué juste pour que je la ferme.

je la regarde alors qu'on entre dans l'avion après avoir enregistré nos bagages.

– dites, madame, pst ! elle chuchote à l'intention de la dame devant nous. on va où, s'il vous plait ?

la dame la regarde de travers et se tourne, la prenant pour une folle.

– isis, arrête de te fatiguer. je te le dis quand on s'assoit.

– sérieux ? elle se retourne toute souriante.

– ah bah tu vois finalement t'es contente !

elle essaye d'effacer son sourire en pinçant ses lèvres entres elles mais finit par rire quand même. on finit par s'assoir à nos places et je sors une paire d'écouteurs pour isis alors que moi je prends mon casque.

– tu vas pas me dire où on va d'abord ?

– ah, si. on va à punta-cana.

elle écarquille les yeux.

– tu... je... t'es-

elle se stoppe un moment et reprend de plus belles.

– mais j'pensais qu'on allait... j'sais pas moi ! à londres ! mais pas aussi loin !

je ris encore plus. je vais claquer avec elle je vous jure.

– oui mais londres... c'est quand même moins bien.

– mais mathieu tu peux pas dépenser autant pour moi enfin... c'est complètement dérisoire je... quand je disais que t'allais devoir faire plus qu'un simple resto je rigolais ! enfin non je rigolais pas mais punta-cana !

je baisse la tête en souriant. si elle savait. si je pouvais je l'emmènerais dans chaque ville, chaque pays qu'elle aimerait visiter.

– je sais, j'ai vu les choses un peu en grand, c'est vrai. mais je voulais marquer le coup.

– eh bah putain... pour le marquer, là

– tu vas aimer, je suis sur.

elle sourit et met ses écouteurs. je met mon casque et la regarde choisir sa musique. je lance la mienne et m'installe confortablement. je l'aperçois me regarder du coin de l'œil. je ferme les yeux pour essayer de dormir un peu et à peine fermés, je sens un poids sur mon épaule. je rouvre les yeux pour découvrir isis, la tête sur mon épaule, les yeux fermés.

c'est tout ce que je voulais. et j'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie.

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alors alors... vos prédictions pour ce voyage?
ahhhh je bouillonne d'impatience hihi