sogno di amarti / plk

trentuno

𝚒𝚜𝚒𝚜  𝚐𝚒𝚘𝚒𝚊

on vient de poser nos valises dans la maison louée par mathieu pour les quatre jours qui suivent. je regarde la vue qui s'offre à nous et putain ce que c'est beau... c'est presque comme si on était sur la plage à ce niveau là. c'est incroyable. incroyable d'être là, et encore plus incroyable d'être là avec lui.

on visite un peu la petite maison, on a un grand salon avec une cuisine ouverte au rez de chaussée, qui donne sur une terrasse avec piscine, comme si on avait pas déjà la mer à deux pas. et quand on monte, on découvre un grand dressing, une salle de bain luxueuse avec un bain qui me fait clairement de l'œil, puis une grande chambre.

une. une chambre.

je lâche ma valise que je venais de monter et me tourne vers mathieu.

– euh... je...

– je dormirais sur le canapé, il dit en comprenant bien vite.

– non ! non ça va pas c'est moi qui prend le canapé, toi tu dors ici.

– oui, bien sur isis, il rit. tu rêves. je te laisse t'installer.

et il quitte la pièce sans dire un mot. je pousse un peu ma valise. il y a un dressing énorme mais vu celui de la chambre pas la peine d'aller l'utiliser. j'ouvre ma valise et m'assois avant de rester bloquée devant.

qu'est-ce que je fous là ?

mais vraiment, qu'est-ce que je fous là ? y'a encore deux jours je ne répondais même plus à mathieu et là, je me retrouve avec lui à punta-cana.

c'est incroyable mais en même temps, ça m'aide tellement pas. j'ai l'impression d'être prisonnière d'un côté. comme si on me laissait pas le choix.

« aller isis part en vacances avec mathieu et revenez réconciliés surtout »

et ces dernières semaines partent en fumé ? toute la douleur que moi j'ai ressenti quand il s'est échappé et m'a laissé plantée là sans nouvelles, envolée.

d'un autre côté, franchement, avec ce genre d'effort qui peut résister ? pas moi. et puis de base, j'avais accepté son invitation. ok, je ne pouvais pas me douter que ce serait aussi gros, mais j'avais accepté.

puis, je n'ai ni la force, ni l'envie de le repousser.

je vais faire semblant le premier jour peut-être mais je sais très bien que je ne tiendrais pas si mathieu continu dans sa lancée, qui, pour l'instant, est un sans fautes.

il m'appelle d'en bas et je descends pour le rejoindre.

– mh ?

– il est tard, alors si t'as l'énergie j'te propose d'aller te préparer et qu'on aille manger un truc ?

je souris et hoche la tête. je m'avance vers les escaliers mais m'arrête et fais demi-tour.

– continue de m'acheter avec de la bouffe, je dis.

– non mais c'est- il s'empresse de dire, paniqué.

– parce que ça marche, je le coupe en me retournant.

je l'entend rire derrière moi et pousser des cri de victoire qui se veulent silencieux. ça me fais doublement sourire.

je vais sous la douche rapidement et passe un coup sur mon visage avant d'aller me changer dans la chambre. il est l'heure de découvrir ce qu'alix m'a choisi.

oh purée de pomme de terre.

cette salope m'a foutu cinq ensemble de lingerie. cinq ? elle est complètement timbrée.

je les mets sur le côté et en fouillant un peu je trouve un ensemble en dentelle un peu plus basique. j'attrape une robe en satin blanche, moulante. je garde ma paire d'air force pour ne pas trop en faire et aussi surtout parce que je n'ai pas le courage de mettre des talons. je coince mes cheveux derrière mes oreilles et me maquille rapidement. je remercie notre voyage à marrakech de m'avoir fait bien bronzer et donc de ne pas ressembler à un fantôme là tout de suite.

je choisis ma veste de blazer noire et la met juste sur mes épaules, j'attrape mon sac et descend après m'être parfumée.

– je suis prête ! je m'exclame.

mathieu sursaute et se retourne, son t-shirt encore au niveau de ses épaules.

ma mâchoire lâche littéralement à la vue de ses abdos.

– oh putain... je souffle.

– t'as dis quoi ? il demande en finissant d'enfiler son t-shirt.

– hein ? rien !

il sourit et me détaille à son tour et direct je me sens moins confiante.

– wow... t'es... t'es super belle, il dit.

– merci. toi aussi t'es beau.

le sourire qu'il m'offre veut tout dire.

c'est ce sourire qui me cri de lui faire confiance à 100%. et je l'écoute.

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