Bienvenue sur la terre des arbres roi où la nature et les animaux dominent les elfes et les hommes.
C'est un monde paisible aux multiples forêts.
Dirigé depuis des millénaires par des séquoias géants et des eucalyptus arc-en-ciel.
Depuis l'intronis...
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Tandis que son esprit divaguait entre les abysses et les profondeurs de cette terre, ses lèvres incontrôlables chantaient :
- Deux rois, cinq princes suprêmes sur cette terre, marchant sur toutes les sphères.
Prosternez-vous, voici une nouvelle ère, deux rois cinq princes, ce sont nos maîtres.
Les arbres roi vous observent ! Sa Majesté le lion noir vous attaque !
Ils envoient les princes vers vous ! Gardes à vous !
Ce cantique, Yalène le Bois l'avait entendu pour la première fois lors de l'événement le plus heureux de sa vie. Lorsque Ogün fut consacré par les arbres roi. Il devint alors un prince suprême, au même titre que le vautour doré du désert, du cerf lumineux des plaines, de l'ours bleu des glaces ainsi que de l'imposant tigre des terres saintes. Elle se souvenait encore des douces voix mélodieuses des arbres et des mandarins qui résonnaient dans l'air, quelques jours après les festivités.
À un moment si crucial l'émotion et les souvenirs la submergeaient.
Son corps chétif planait au-dessus de l'archipel en proie aux flammes. Elle passa nerveusement sa main gauche sur son visage, afin de se focaliser sur le présent. Eh quel présent ! Les flammes avalaient goulûment les corps sans vies de soldats et se propageaient comme une trainée de poudre. À sa hauteur elle pouvait observer l'immensité de la place royale et les squelettes calcinés des grands oiseaux. Ce spectacle l'attristait terriblement, elle qui ne comprenait toujours pas pourquoi des animaux avaient pris part à ces combats. La jeune vieille était tiraillée entre éteindre ce feu à l'aide de la mer ou respecter les ordres indéchiffrables de la sève spirituelle dont elle était prisonnière. Le temps était compté.
« Trouver cet impétueux au lieu de sauvegarder la nature... C'est insensé » pensa-t-elle en levant sa tête vers ce ciel sombre et sans étoiles. Malgré son épuisement, ses yeux spirituels entrevoyaient les 7 cieux. Elle leva les mains vers le ciel et médita pendant un moment. Un vent glacial tout droit venu de l'extrême-est la fit grelotter et soudainement, la foudre s'abattit sur elle. Elle fut alors projetée non loin du champ de bataille, sur le sol. Celui-ci céda sous la pression de l'impact et l'elfe se retrouva directement dans une galerie souterraine. Yaléne resta hébétée et étendue dans le tunnel souterrain pendant plusieurs secondes.
« Les taupes ne creuseraient pas un endroit aussi grand » Se dit-elle tout en examinant les lieux. Un son lointain semblable à des cliquetis de métal, attira soudainement son attention et la poussa à se relever. Sans attendre et comme un guépard elle fonça droit devant elle. À plusieurs mètres de sa chute, l'elfe aux branchies saignantes fut coupé dans son élan par une dizaine de soldats armés de haches et d'épées de bois.
- Banni recule immédiatement ! Menaça le plus grand d'entre eux, qu'elle reconnut instantanément.
En signe de soumission Yalène posa son maigre genou à terre et annonça :
- Prince Ochüno Ier, quelle joie de vous voir sain et sauf. Me voici prête à défendre, votre père mon roi suprême.
Une vague de stupéfaction parcourut tous les êtres présents car le roi n'était pas parti seul. En plus de sa garde personnelle, il y avait quelques concubines, les fils de Varinüt et plusieurs sages royaux. Aucun d'entre eux n'osa lui répondre, ils étaient bien trop occupés à se maintenir sous contrôle.
Sans regarder son interlocutrice et de sa voix aristocratique et grave, celui qu'on surnommait '' l'impétueux'' brisa le silence :
- Yalène petit bois, sais-tu que je t'attendais ? affirma-t-il d'un ton amusé.
- Mon roi je... Les mots se noyèrent dans sa gorge. Elle n'était pas stupéfaite mais abasourdie par la sérénité et la phrase énigmatique du souverain.
« Pourquoi ai-je si peur !? Pourquoi ? »
Voyant que sa phrase avait fait son effet, le grand elfe bâti comme comme un roi gorille se retourna et ajouta.
- Qu'attends-tu donc ? Mon fils est resté dans le palais. Ramène-le-moi.