Chapitre 3 : Mrs.Price

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A l'accueil, Eleanor fit face à une femme afro-américaine âgée, habillée d'un tailleur violet. Eleanor comprit immédiatement qu'il s'agissait de la mère d'Elijah, c'était la première fois que les deux femmes se rencontraient.

« Bonjour. »

Eleanor avança vers la femme avec un grand sourire et lui tendit la main.

« Vous êtes la mère de Elijah, je suppose.

– C'est exact.

– Eleanor Sinclair, je suis l'aide-soignante de votre fils.

– Oh, ravie de vous rencontrez enfin, cela faisait un moment que je demandais à faire votre rencontre.

– Je comprends qu'en tant que mère vous soyez inquiète concernant les personnes qui s'occupent de votre fils, ne vous en faites pas madame Price, je fais de mon mieux pour prendre soin de Elijah.

– En effet, c'est ce qu'Elijah me dit depuis quelques semaines. Vous prenez sa défense. C'est gentil de votre part.

– Je ne fais que mon travail madame.

– La compassion est une qualité devenue rare de nos jours. Si seulement Elijah avait pu vous connaître quand il était enfant... Soupira madame Price.

– Parlez-moi de Elijah voulez-vous...

– C'était un bon garçon... »

Madame Price racontait alors à Eleanor tout les détails de l'enfance de Elijah, au fur et à mesure du récit, Eleanor comprit que ce qui avait rendu Elijah aussi obsessionnel c'était sa solitude.

« Elijah a besoin de compagnie... Soupira une nouvelle fois madame Price. Je suis ravie qu'il puisse compter sur vous mademoiselle Sinclair.

– Appelez-moi Eleanor. Répondit l'aide-soignante avec un grand sourire.

– Merci de vous souciez autant de mon fils.

– Je vous conduis à lui... »

Eleanor fit passer à madame Price les différentes portes de sécurités jusqu'à la salle des visites où l'attendait Elijah. Pierce, au fond de la pièce, observait d'un regard mauvais l'arrivée d'Eleanor et de madame Price. Eleanor rendit le même regard mauvais à son collègue, madame Price en conclut que ce jeune aide-soignant devait être celui qui maltraitait son fils mais préféra ne pas dire un mot.

Madame Price s'installa sur un fauteuil en face de son fils. Eleanor et Pierce quittèrent alors la salle afin de laisser une certaine intimité entre la mère et son fils. La discussion dura environ 2 heures, Eleanor et Pierce toujours dans les parages afin de vérifier que tout se passe bien. La tension conduit les deux aide-soignants à une confrontation.

« Je ne comprends pas qu'on autorise les visites pour ce type... » Lâcha Pierce.

Eleanor renifla bruyamment de mécontentement. Elle serra les dents et les poings en essayant de ne pas frapper son collègue, la rage battant aux tempes. Pendant ce temps Elijah et sa mère discutèrent.

« Dis-moi Elijah, qu'est que tu penses vraiment de ta nouvelle aide-soignante ?

– Eleanor ? Je l'aime bien pour tout te dire maman. Je crois qu'elle est comme... »

Voyant que le docteur Ellie Staple approchait pour mettre fin à la visite, Elijah se tu. Il repris son air abruti par les médicaments juste avant qu'Ellie Staple n'entre. La psychiatre observa Elijah puis tourna son regard vers sa mère.

« Il est temps qu'Elijah retourne dans sa chambre, c'est bientôt l'heure de ses soins. Merci pour votre visite madame Price. »

La mère d'Elijah se leva et embrassa tendrement son fils sur la joue et s'en alla.

« Ah au faite... Se souvins madame Price. Remerciez pour moi la jeune Eleanor. Elle fait un travail formidable.

– Je tâcherai de transmettre vos remerciements madame Price. »

Madame Price quitta la salle, laissant Ellie Staple et Elijah seuls. En traversant les couloirs, madame Price surpris Eleanor et Pierce avoir un échange verbal particulièrement violent.

Le soir même, Eleanor retourna au près de Elijah avant le changement de garde et de rentrer chez elle.

« Votre mère est une brave femme. Dit Eleanor à Elijah.

– Oui, chaque semaine depuis 19 ans elle vient me voir.

– Vous avez de la chance de l'avoir encore. Moi, la mienne est morte peu avant ma remise des diplômes... La voix d'Eleanor s'assombrit.

– J'en suis sincèrement désolé. Répondit Elijah visiblement affecté. Vous n'avez pas d'autre famille ? Un frère ? Une sœur ?

– Non, j'étais fille unique.

– Un oncle ? Une tante ?

– Non plus.

– Un copain ? Je suis sûr qu'une jolie fille comme vous fait chavirer les cœurs. »

Eleanor ne pu s'empêcher de rougir face à ce compliment d'Elijah.

« Et bien non. Je suppose que je ne suis pas le genre de fille que les garçons aiment...

– Je ne vous crois pas. Répondit Elijah.

– Pourtant c'est vrai. Je suis célibataire.

– C'est impossible. Vous savez pourquoi je suis persuadé qu'une fille comme vous ne peut être célibataire ?

– Allez-y, je vous écoute.

– Vous me rappelez ces femmes dans les comics, ces femmes qui ne sont pas spécialement belles...

– Je vous remercie... L'interrompit d'un ton mitigé Eleanor.

– Laissez-moi terminer avant de commenter... Je disais, vous me rappelez ces femmes dans les comics, ces femmes qui ne sont pas spécialement belles, et par belles je veux dire plantureuses, sensuelles, sexy, avec des corps abusivement minces et aux courbes généreuses. Vous n'êtes pas de la catégorie des femmes fatales des comics. Au contraire... Vous me rappelez ces femmes dans les comics qui sont belles par leurs qualités, ces femmes qui sont fatales aux héros et aux méchants par leurs qualités. Vous êtes de ces femmes qui physiquement semblent banales et peu intéressantes mais qui ont une véritable personnalité. Une personnalité qui les rend attirantes. Ce genre de femmes qui peuvent parfois pousser les vilains à la rédemption. »

Ce discours de Elijah laissa Eleanor sans voix.

« Vous êtes de ces femmes dont les héros tombent amoureux.

– Et pas les vilains ? Demanda Eleanor d'un ton intrigué.

– C'est plutôt rare... Répondit Elijah.

– Je crois qu'il faut que je vous montre quelque chose... Avoua Eleanor. Demain je vous montrerai quelque chose d'incroyable. Mon secret.

– Vraiment ? On arrive déjà à ce moment de l'histoire où l'héroïne se met à nu ? Demanda Elijah avec un sourire aux coins des lèvres.

– Apparemment... Bonne nuit Elijah. »

Eleanor ramassa ses affaires et quitta la chambre d'Elijah en refermant la porte. Ce dernier fixait la porte avant de soupirer.

« Bonne nuit Eleanor. Faites d'agréables rêves. »

Glass : EmpathicWhere stories live. Discover now