JOY - Partie V

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Et ainsi je me rendit chez lui.
Il vivait dans un petit appartement. Sur la droite une petite cuisine ouverte sur le salon et dans le fond du même côté la salle de bain. Sur la gauche deux portes. Sans doute les chambres. Le sofa était contre le mur face à une télé à écran plat. Un petit écran plat. Sur un beau meuble noir avec plusieurs dvd mit en évidence.

Il retira ses chaussures, je fis de même.

"Vas y, assieds toi dans le canapé, tu veux manger quelques chose? Je peux vite préparer un truc"

J'étais gêné qu'il fasses la cuisine pour moi.

"Non non ça ira merci
- T'es sûr ? Faut que je mange moi de toute façon et il en faut pour mon coloc aussi."

Je soupirais.

"Aller, ça va, je veux bien."

Et ainsi, il se mit à cuisiner.
J'étais assit en tailleurs dans le sofa.

"Tu peux mettre un film si tu veux"

Je me levais. Et au lieu de mettre un film, je le rejoignit dans la cuisine.

"Tu veux pas plutôt de l'aide ?" dis je en inclinant la tête en sa direction.

Il esquissa un sourire.

"Bien sûr."

Je lavais mes mains.

"Par contre je ne sais pas du tout cuisiner, alors il va falloir que tu me guide."

Et oui. Je n'avais toujours pas apprit à faire à manger. Mais j'aidais tout de même souvent Gwen à la maison.

Petit à petit, au fur et à mesure que nous cuisinions une odeur délicieuse ennivra la pièce. Je ne savais pas du tout ce qu'il avait préparer mais ça avait l'air putain de bon.
Il avait fais dans un grand plat en céramique un mélange de viande, sauce, pomme de terres et diverses autres légumes.

Il serva deux assiettes et les posa sur le plan de travail avant de mettre le couvercle sur le plat.

"C'est un tajin" dit il finalement.

Il me tendit mon assiette.

"J'espère que tu aimera."

Je m'installais alors dans le sofa pendant qu'il mit un film.
Et nous nous mirent à manger. Et bordel, qu'est ce que c'était bon !

Je prit mon téléphone pour voir si Gwen m'avait envoyé un message ou avait essayer de me sonner...
Mais rien.
La déception devait sûrement se voir sur mon visage.

"Ça ne va pas? C'était si mauvais que ça ?" Dit il sur un ton léger tentant sûrement de me remonter le moral.
Je posa ma tête contre son épaule mes cheveux cascadant contre celle-ci.

"Si si, ça va, rien de grave" soupirais je.

Il posa sa main dans mon dos pour le frotter comme pour me consoler.

"T'en fais pas, tout fini toujours par s'arranger
- Mhm..."

Et ainsi il retira sa main, mais je gardais ma tête contre lui. Commençant doucement à tomber dans les bras de Morphée.





Quelques heures plus tard, je fut subitement réveillé par le cliquetis d'une clé dans la serrure. Le salon s'était assombrit la tv était éteinte. C'était déjà la nuit. Je me tournais vers  Abdel, il s'était aussi assoupi, sa tête contre moi.
La porte s'ouvrit et une silhouette sombre se dessina dans la pénombre.
C'était le colocataire d'Abdel.
Mais rien ne m'avait préparer à l'identité de celui-ci.

Il tentait d'être discret, capuche sur la tête mais...
Ses cheveux bruns le trahissait.
Puis il tourna sa tête vers le sofa.
Me fixant de ses yeux noisette.

"Toi?" Lacha-t'il.

C'était Raphaël.

"Qu'est-ce que tu fou chez moi?!"

Puis il vit Abdel. Tout mou contre moi.
Et la...il devint rouge. Rouge de rage.
Son visage se déforma laissant place à une expression de douleur et de colère.

"Viens ici." chuchota-t'il "Tout de suite."

Je me dégageait ainsi de Abdel, faisant attention de ne pas le réveiller. Une fois debout, en face de Raphaël, il attrappa brutalement mon bras.
Me tirant dans sa chambre, pour finalement me plaquer contre le mur.
Ses mains tenaient fermement mes épaules et il plaça l'un de ses genoux entre mes jambes.

"Qu'est ce que tu fou ici?!"

Son visage était à peine à deux centimètre du mien. Son souffle était chaud, j'en eut des frissons. Mais cela ne dura pas bien longtemps.
Il tenait fermement mes épaules entre ses doigts, les  serrant de toutes ses forces, pressant son genoux de plus en plus fort contre mon entre jambe.

"Qu'est ce que tu putain de fou ici??!!
- T-Tu me fais mal..."

Et ainsi il me secoua me fracacssant le dos contre le mur.

"Je t'ai posé une question. Tu répond. "

Dangereux.

"J-Je..."

J'étais déstabilisé. Je ne savais plus quoi dire ni qupi faire. Les souvenirs ressurgissaient. La peur me montaità la gorge, mais les larmes également.

"R-Raph...s-s'il te plait...lâche moi...."

Je tremblais. Je commençais à avoirdu mal à respirer.

"Répond moi."

Il pressa contre mon entre jambe. Plus fort. Il glissa ses mains contre mes poignets, les attrappant, les serrant à m'en faire mal.
J'étais tétanisé.

"R-Raph.....je..je..."

Je n'arrivais pas à articuler. Et les larmes se mirent à couler le long de mes joues. Plus son genoux appuyait, moins bien je me sentais. Il savait ce que j'avais vécu. Il le savait. Je lui avais dis. Tout était flou. Son visage était si proche du miens. Mes poignets, mon dos, mon tout souffrait.

Yoru.
Mais...
Ce n'était pas Yoru.

C'était un humain, alors pourquoi avais-je si peur?
Je fermais les yeux.
Prit une grande bouffée d'air.

"J'ai dis, lâche moi."

Il souriait d'un air si malsain avant de venir mordre mon cou. Pour finalement y laisser une marque. Et ce fut la goutte de trop.

"J'ai dis. Lâche. Moi."

Les objets autour de nous se mirent à léviter suivit de mes cheveux. Raphaël écarquilla les yeux.

"Lâche. Moi."

Des stylos pointé vers lui flottaient dans les airs.

BAM.

La porte de sa chambre venait de s'ouvrir brutalement. Tout les objets tombèrent sur le sol. C'était Abdel.
Ses yeux étaient jaunes. Jaunes pétant. 

"J'en ai sentis un."

Il nous fixa.
Il se figea.

"Qu'est qu'..."

Raphaël me lâcha, levant les mains en l'air.

"C-C'est pas c'que tu crois..." balbutia-t'il.

Mais il ne fixait pas Raphaël.
Il me fixait moi.
Ses yeux brillaient.
J'étais tétanisé.
Dans quel pétrin m'étais-je encore fourré ?!



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