Les larmes de regret

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Encore un nouveau jour qui commence. Encore des heures à supporter son absence. Encore devoir supporter tous ces regards plein de pitié. Ce qu ils peuvent m agacer. C est moi qui devrais être triste, être en manque. Aujourd'hui est un jour spécial, cela fait un an jour pour jour depuis l accident. "Je pense à toi tu me manques tellement, tu étais le seul à comprendre. Je t'aime." Voilà je que je pense avec de me mettre à pleurer. Assise à cette balançoire que je chéris tellement je regarde le ciel. Celui-ci commence à se couvrir c est à cette instant que ma mère m appelle:

"- Jean ! Rentre à la maison c est l heure d y aller!"
Mais je l ignore je sais que je dois partir au lycée mais je n en ai pas envie. En ne me voyant pas arriver, elle vint à moi, s accroupie et me dit:
"Il me manque aussi ma chérie mais tu dois apprendre à vivre avec.
- Je sais maman mais je n y arrive pas...".
Elle me regarda avec ce regard que je déteste tant, ce regard plein de pitié.

Après de longues minutes assise toutes les deux à admirer le ciel qui bouge sans cesse. Je décide de me lever lentement, je ne veux pas y aller mais je dois le faire pour ma mère, elle aussi a perdu un être cher, elle aussi souffre mais ne le montre pas, elle aussi voudrait pleuré toute les larmes de son corps, crier qu'on lui ramène cette personne qui lui a été arraché injustement. Et pourtant, pour moi, pour lui, elle reste forte.
D'un pas lent je me dirige vers la maison de mon enfance. Je sens le regard de ma mère me suivre, je l'entend se lever mais je n'ai pas la force de l'affronter encore alors je me mets à courir en direction du lycée sans oublié de prendre mon sac qui se trouve à côté de la porte.

En arrivant à l'angle de la rue, je suis essoufflée, je pose mes mains sur mes genoux et prends deux minutes pour souffler un peu. En relevant la tête, je vois un garçon sur le trottoir en face me regarder. Je lui lance un regard noir ce qui le fait sourire cet idiot. Je reprend mon chemin En espérant ne plus jamais le revoir. Ce n'est pas le jour de m'embêter. Tout le monde sait que aujourd'hui est un jour difficile pour moi et ma famille, avantage ou désavantage des petits villages tel que celui où j'habite. Enfin tout le monde à part lui apparement puisqu'il se met à crier:

« Eh toi attend moi! »

Je ne me retourne pas et continue mon chemin. J'entends de lourds pas se rapprocher de plus en plus de moi. Et puis je le vois à côté de moi:

« Ok je suis sportif mais pas la pleine de m'en faire faire dès le matin ». Dit-il sur le ton de la plaisanterie.

En voyant que je ne répond pas, il lève un sourcil puis ne dit plus rien en marchant à côté de moi jusqu'au lycée. En y arrivant, je baissai la tête, incapable d'affronter les regards curieux des autres dont la plupart était proche de ma famille ou avait entendu parler de l'accident. Je remercia intérieurement ceux qui s'en fichaient. Je leva la tête afin d'apercevoir mes amis et lorsque je les vis je me mis à marcher d'un pas rapide vers eux. Alice, qui avait compris qu'il ne fallait pas parler d'un certain sujet, me dit:

« Depuis quand tu traines avec Ayden? »

En voyant que je ne comprenais pas, elle se mit à rire. C'est ce que j'aime le plus chez elle. Elle sait quand il faut rire et quand il faut être sérieux et là, elle a comprit que ce dont j'ai le plus besoin c'est de rire. Elle dis des blagues, qui comme à chaque fois, ne faisaient rire qu'elle. Elle ne parla plus du fameux « Ayden » mais au vu des réguliers regards persistants, je savais que nous aurions une discussion sur lui.
Je n'avais pas prononcé un mot de la journée, toujours plongée dans mes pensées, dans les souvenirs, les douloureux comme les plus heureux.

Toute la journée les regards de pitié, de tristesse, de tous ces sentiments que je hais du plus profond de mon coeur, tous ces regards que je hais m'avais suivi. Je ne peux pas leur en vouloir, je sais qu'ils ne font rien de mal mais je ne supporte plus toute cette attention sur un événement qui nous a détruit ma mère et moi. Je sais qu'il était très apprécié de tous le monde. Il était ce villageois modèle, voisin vous aidant pour tous, un frère adoré et un fils aimant.
Mes pieds me conduisent d'eux même devant cet endroit qui a brisé ma famille à jamais.
L'orphelinat, un bâtiment maintenant abandonné depuis des années. Des branches de lierre serpentant le bâtiment, les fenêtres sont brisés, les couleurs froides, la pancarte, qui est tombée, brisée en deux. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, à observer, penser à tous ces choix qui nous ont mené ici. Des gouttes fines me roulent sur les joues puis tombent sur le sol. J'en ai marre de retenir toute cette douleur, je veux qu'elle parte, je veux qu'elle s'arrête, je voulais qu'elle disparaisse. Les larmes continuent de dévaler mes joues, rien ne les arrête. Je lève la tête vers le ciel en essayant d'imaginer ce qu'il fait là-haut. Rien que de me dire ça une douleur poignante me transperce le coeur. Je crie, encore et encore, toujours plus fort. La pluie se mélange à mes larmes. Je commence à frissonner à cause du vent froid qui me frôle encore et encore.
Je sentis quelque chose de chaud se poser sur mes épaules. Je baissai la tête afin de savoir ce que c'était et je vis un manteau. Je releva la tête afin de voir son propriétaire. Étonnamment, je vis le garçon de ce matin, Ayden si mes souvenirs étaient exacts. Je fonça les sourcils. Que fait-il là ? Depuis quand m'observait-il?
« Il faut que tu rentres tu vas attraper la crève si tu restes là princesse »
Je secoua la tête négativement.
Il soupira en se rapprochant de moi. Je fronça les sourcils davantage et recula. Il eut un sourire joueur et se rapprocha de moi et sans que j'eus le temps de comprendre, il me prit dans ses bras et me porta comme un princesse. J'essaye de me débattre mais c'était peine perdu, il était trop fort pour moi et toute ma force m'avait quitté. Il m'emmena dans sa voiture, et mit le chauffage à fond pour que je puisse me réchauffer facilement. Sans le remercier, je tourna ma tête en direction de l'orphelinat. Je m'en voulais tellement pour ce qu'il s'était passé, si j'avais réfléchis avant d'agir, avant d'aller lui parler, il ne serais pas partit, rien ne se serait passé.

Tous cela est ma faute.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 29, 2019 ⏰

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